Cahier de l’entrée Travailler / Entreprendre
NOTRE INDIGNATION
Chacun est un pion. On a l’impression de ne pas avoir de pouvoir. On ne peut pas agir donc on baisse les bras dans tous les domaines : environnement, qualité et cadre de vie, travail. On a un sentiment d’impuissance. On est sans travail, ou insatisfait de son travail. On n’a pas forcément l’idée de créer son activité. On n’imagine même pas de créer. On se laisse porter. Si on a une aspiration on ne pousse pas plus loin par manque d’informations, par peur. On finit par baisser les bras.
On se rend compte que dans de nombreuses situations le travail n’est pas épanouissant pour l’être humain. Il manque parfois de sens. Il n’est pas rémunéré équitablement.
Une bénévole témoigne : « depuis des années des gens se battent contre le nucléaire, les OGM, les pesticides et on se rend compte que rien ne change. Une information indépendante peut permettre aux personnes de juger par elle-même.
Des gens se battent depuis des années sans arriver à faire beaucoup avancer les choses. C’est la raison pour laquelle la nécessité de créer le journal L’âge de faire s’est imposée pour être un acteur de changement dans tous les domaines de notre quotidien avec une attention particulière portée sur la protection de l’environnement, la solidarité et la citoyenneté.
Ce journal totalement indépendant des pouvoirs administratifs et financiers dispose d’une libre parole ce qui est fondamental aujourd’hui dans la mesure où nous sommes très manipulés par les tenants de la pensée unique : médias, publicités, finance. En un mot le monde de l’argent.
En proposant des projets porteurs de sens, enthousiasmants. Montrer que changer de pratiques, c’est possible. Montrer que chacun peut être acteur en participant au projet. Il est indispensable de retrouver le sens du bien commun, des actions faites ensemble.
lier le changement au plaisir. Montrer ce qu’il y a à ‘gagner’ à changer nos pratiques.
par l’éducation.
La prise en compte des besoins de formation est importante. Le développement du lectorat et l’obtention de soutiens financiers sont indispensables pour atteindre les objectifs de développement.
1er journal en 2006- 400 coopérateurs. 1500 coopérateurs en tout depuis 5 ans.
aujourd’hui, 12000 abonnés, 12000 journaux diffusés de la main à la main par les coopérateurs.
6 salariés en CDI
Les leviers : le journal souhaite augmenter sa diffusion pour assurer son équilibre économique et pour cela il va s’engager dans un plan de développement. Il va choisir par exemple de s’appuyer sur des partenaires associatifs, culturels, alternatifs, qui s’inscrivent aussi dans une démarche citoyenne. Il va s’engager dans une campagne de communication et chercher des soutiens financiers auprès de fondations, institutions, collectivités.
Culture interne : pour que les gens s’impliquent dans un changement d’échelle, chacun doit se sentir concerné, consulté et sentir que sa participation est effective. Au sein de « l’entreprise » les rapports doivent être basés sur le respect et la confiance.
Le succès du journal tient à l’enthousiasme d’un individu qui a trouvé un écho chez un certain nombre de personnes qui partageaient le constat d’échec de notre mode de vie et avaient envie d’agir pour changer les choses. C’est une façon de dire que le pouvoir se situe à la base et qu’il nous appartient si on se met ensemble dans un esprit de coopération et de mutualisation.
Cinq ans après sa création, le journal est toujours diffusé pour la moitié de son tirage de manière bénévole par diffusion mensuelle ou par une présence sur les foires et salons.
Le succès du journal tient aussi au fait qu’il répond à l’attente des lecteurs qui demandent toujours plus de propositions concrètes à mettre en Ĺ“uvre à leur niveau. Ils choisissent L’âge de faire pour cette spécificité qui le différencie.
Les lecteurs se sont emparé du journal : ils disent « notre » journal et veillent au respect de la ligne rédactionnelle au même titre que l’équipe des salariés. Ils communiquent avec l’équipe par courrier, courriel, téléphone, et liste de discussion récemment créée. Ils pourront s’impliquer encore davantage au sein d’un comité de lecteurs qui sera mis en place prochainement.
Pour être transposée à d’autres domaines l’initiative doit bénéficier d’un enthousiasme, répondre à un besoin important, s’appuyer sur le collectif, et apporter une satisfaction.
L’âge de faire est édité à 32 000 exemplaires ce qui représente (calcul presse) 96 000 lecteurs. Un village prés de chez nous à un seul abonnement pour tous les habitants.
L’association L’âge de faire a créé le journal du même nom en octobre 2006. Aujourd’hui, les six salariés s’apprêtent à créer une Scop afin de s’impliquer et de s’engager personnellement dans le développement du titre. Cette évolution était inscrite dés le début dans le projet.
Les partenariats sont nombreux et se traduisent par des échanges de revues et d’articles avec la presse militante, alternative, écolo, associative….etc. Ils peuvent exister aussi sous forme d’échange de visibilité.
Dans la logique des idées défendues dans le journal, l’équipe des salariés a choisi d’être davantage encore partie prenante en créant une Scop.
l’investissement citoyen. Chacun mettant un peu, on peut créer de grandes choses
Si un individu est persuadé que son investissement a du sens, il le fait.
le ras le bol est important. En proposant un projet porteur, les citoyens sont capables de beaucoup.
proposer des chiffres entre 0.5 % des petits salaires et x des plus gros…
investissement dit que la personne pèse sur la projet. partage les décisions.
Le journal a été créé à l’initiative d’un militant convaincu qu’un changement de comportement est possible si chacun est bien informé des réalités et des actions possibles : savoir, comprendre, agir. Il a su rassembler autour de lui dés le départ 400 coopérateurs qui ont diffusé le journal (1500 au total sur les 5 ans d’existence) et de nombreux sympathisants qui ont formé l’association L’âge de faire.
l’équipe de 6 salariés.
Le journal ne cible pas un public en particulier mais on constate que les jeunes sans être majoritaires font partie de nos lecteurs. Sur le stand du journal, lors de foires et salon, les jeunes s’arrêtent au même titre que les autres catégories d’âge. Récemment, une jeune de 14 ans, est venue sur une foire à Grenoble dire à la personne bénévole : « mais L’âge de faire, c’est le seul stand intéressant ». Quelques heures plus tard elle est venue s’abonner.
Les étudiants s’intéressent au journal et s’y associent ponctuellement lors de stages. Certains jeunes salariés y ont parfait leur formation professionnelle.
On se rend compte que des jeunes investis dans le milieu associatif, militants de l’écologie, sont lecteurs du journal et convaincus du bien-fondé de l’économie sociale et solidaire.
Ce sont les lecteurs et les coopérateurs. Pas de partenaires institutionnels.
Faisons grandir ensemble cette économie juste, équitable, dans laquelle chacun peut avoir sa place et trouver son bonheur.
Osez regarder la réalité en face. Le monde actuel fabrique de plus en plus de pauvres, de misère sociale et les richesses sont dans les mains de quelques personnes.
Qui gouverne ? l’argent !
Ayez du culot ! L’histoire se souviendra de vous !!!!
Travailler ensemble. Pas de lutte de pouvoir. L’enjeu est trop important, il est même vital. Mettons nos susceptibilités au placard. Toute initiative a le droit à l’expérimentation, ou au moins à l’étude.
que nous, citoyens sommes prêts à changer. à nous investir pour ce que l’on croit bon.
Montrer que les initiatives citoyennes pèsent sur l’économie.
Créations d’emplois, implication dans la vie locale, répercutions d’activité sur la chaîne économique.
Montrer par a+b le pouvoir que chacun possède :
par le choix de sa banque, de sa consommation, de sa manière de se déplacer…
Par l’exemple. Que les convaincus s’y mettent et prouvent chiffres à l’appui que le
changement de pratique apporte du travail, du mieux-être ensemble….
Montrer par l’exemple que vivre avec peu peut rimer avec vivre mieux.
Le journal s’y emploi.
Le journal qui s’intitule L’âge de faire a été imaginé en 2002 et créé en 2005. Il présente des initiatives concrètes et reproductibles dans tous les domaines de notre quotidien : alimentation, agriculture, santé, transports, travail, énergie, etc. Il s’agit d’initiatives individuelles ou collectives qui proposent un autre rapport au monde. Exemples : les AMAP, les entreprises coopératives, l’agriculture bio, les économies d’énergie, les médecines douces, la promotion du co-voiturage, du vélo, etc.
Les nombreux témoignages de lecteurs montrent que la lecture du journal leur a permis d’avoir les clefs, l’envie, le culot, de changer de comportement. Par exemple telle personne a laissé tomber son travail pour s’orienter dans un domaine qui lui correspondait mieux en prenant le risque de vivre chichement en attendant que son affaire marche…une autre personne a appliqué un système de gestion participative de son entreprise…une autre fait son fromage à la maison….etc.
Les bénévoles qui ont créé l’association et le journal L’âge de faire ont déjà fait un pas pour eux-mêmes en devenant acteurs d’un changement. Par la diffusion sur le territoire national du titre à 32 000 exemplaires, les lecteurs ont la possibilité de participer à la création d’un monde plus solidaire et respectueux de la planète. Le journal propose des outils à la portée de chacun.
Indispensable l’alliance de tous ceux qui oeuvrent dans l’ESS.
un gros investissement personnel de l’initiateur. Rencontre de tout réseau, organisation pour présenter le projet.
Les ressources du journal proviennent des ventes (abonnements, coopérateurs, manifestations) et dons. Il faut préciser que dés le début, le journal s’est appuyé sur un réseau de 400 coopérateurs qui ont financé le journal (achat de lots de 25 à 100 journaux) avant la sortie du premier numéro. Don d’une fondation pour le démarrage du projet : 15000€
L’association a bénéficié d’emplois aidés à son démarrage et jusqu’à tout récemment, mais pour un emploi seulement.
Aujourd’hui le journal s’autofinance mais il doit se développer pour garder son équilibre financier. Pour cela il doit trouver de nouvelles ressources par l’augmentation des ventes : meilleure visibilité, présence sur de nouveaux réseaux associatifs, magasins coopératifs, lieux culturels, etc. Il sera amené également à rechercher des mécénats et des subventions éventuelles dans la mesure où ils s’inscrivent dans la même éthique que le journal.
On ne peut pas agir donc on baisse les bras dans tous les domaines : environnement, qualité et cadre de vie, travail….
Une lectrice : « je suis lectrice de votre journal depuis quelques mois, c’est pour moi un plaisir et une source de réflexion autour des questions sociétales qui nous traversent tous ».
Ici au journal, nous sommes témoin de personnes ayant osé se lancer dans une autre activité qu’ils créaient eux mêmes abandonnant une activité salariée bien rémunérée.