Partenariat Agricultures Cuisines Territoires Environnement Solidarités

Cahier de l’entrée Travailler / Entreprendre

Argumentaire

Le marché de la consommation de produits bio peut être source d’emplois en milieu agricole

et rural, mais l’adéquation offre/demande en bio n’est pas optimale, le marché est demandeur,

la production n’arrive pas à suivre, l’organisation logistique ne permet pas de répondre à certains

marchés notamment en restauration collective : il faut inventer des nouvelles formes

d’organisation amont-aval.

Il y a un manque de produits en bio : le marché bio naissant a été propulsé sur le devant de la

scène suite au grenelle de l’environnement, mais la production française et locale est largement

déficitaire sur certaines filières (comme les fruits, les oeufs…), sans parler de la filière viande,

avec des abattoirs locaux en pleine restructuration. Souvent les producteurs bio sont isolés et

même si le maraîchage et la viticulture se développent en Saône et Loire, il y a déprise sur les

autres productions : beaucoup d’éleveurs bio et des céréaliers ont rejoint le conventionnel faute

de valorisation de leurs productions en bio.

L’installation progressive et l’aide à la création d’emplois doivent être accompagnés : dire

aujourd’hui « oui à la bio » ne suffit pas .Le problème capital consiste à mobiliser des personnes

prêtes à produire. Les jeunes ont peur de s’installer compte tenu du contexte (économique,

d’encadrement…). Il faut tenter de changer ce contexte, en favorisant la liaison entre les

agriculteurs, à travers un système d’entraide locale et de parrainage. Il faut inventer d’autres

formes d’accompagnement plus solidaire ! L’accès au foncier est très difficile pour des personnes dites « hors cadre familiale », en

effet des porteurs de projets agricoles essentiellement bio ont beaucoup de mal de trouver des

terres à exploiter, un candidat nous indiquait suite à l’obtention de son BPREA avoir répondu à 24

propositions sur plusieurs départements et aucune n’a été positive soit compte tenu du prix, soit

compte tenu d’autres agriculteurs locaux souhaitant s’agrandir, soit compte tenu de la qualité des

terres.

Inventer de nouvelles formes d’organisation sur ce marché et innover, il faut essayer

d’inventer des recettes nouvelles pour développer ce marché en partant d’une économie de

l’offre, autour du producteur, autour du territoire, avec les cantines, et donner de la visibilité au

producteur mais aussi d’une approche conjointe voire d’une co gestion de l’offre et de la

demande.

Privilégier les principes et statuts de l’ESS : en privilégiant les sociétés de personnes, en

développant le multi sociétariat, en privilégiant la proximité et les liens citoyens, en articulant

l’intérêt général et la production de biens et de services , en mettant en place des organisations

à visée coopérative et mutualiste, que l’on saura répondre aux nouveaux enjeux de nos sociétés. Le manque de démocratie dans l’entreprise, où les actionnaires sont seuls

maîtres à bord

  • L’explosion de l’échelle des salaires, qui atteint des sommets 1 à 500 et

révèle des inégalités insupportables et injustifiables

  • L’exclusion du marché du travail de 5 millions de personnes dans un pays qui

s’est considérablement enrichi (PIB / personne) depuis 50 ans

  • Le mal-logement de millions de personnes alors que des millions de logement

demeurent vides et que le prix de l’immobilier explose dans les centre-ville

  • L’incapacité à donner aux jeunes leur juste place dans le monde du travail,

dans la société en général

  • L’opacité des banques quant à l’impact social et environnemental de

l’usage de notre argent

  • La difficulté des producteurs (notamment bio) à vivre décemment de leur

travail, écrasés par un système de distribution qui rackette la majeure partie

de la valeur ajoutée

  • Les milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises accordées sans

aucune contreparties sociales ou environnementales ou évaluation sérieuse

de leur efficacité

Comment sensibiliser d’autres acteurs

La preuve par l’exemple d’abord, et ensuite la justesse des constats, de la

problématique, et des solutions choisies à condition que celles-ci aient été réfléchies

et validé par le groupe des parties prenantes.

Conditions du développement

Quels sont les critères incontournables pour mettre en oeuvre votre initiative (aspect

financier, soutien, équipe, connaissances professionnelles) ?

  • esprit d’équipe, et avoir un réseau déjà existant en milieu rural

  • bonne connaissance du milieu agricole et des élus

  • capacité à mobiliser autour de soi

  • capacité à motiver les financeurs du bien fondé de la démarche

Données chiffrées

Dans la mesure du possible fournir des données chiffrées ou illustrées

permettant d’objectiver l’initiative (Il faut être sûr des chiffres que l’on

avance, en donner les sources).

Exemples : X personnes à la rue, X personnes n’ont pas les moyens de se

nourrir convenablement.

Changement d’échelle possible

Ce type d’initiative peut se dupliquer à l’échelle d’une région en élargissant le

partenariat, en structurant plus voire en créant une structure ad hoc sous forme SCIC

pour continuer à faire vivre le partenariat.

Facteurs de succès

Notre démonstration par la preuve est finalisée par le fait que nous sommes en

capacité de présenter les éléments permettant des démultiplier notre initiative sur

d’autres territoires. - une structure qui en amont du projet prends du temps pour mobiliser et

motiver des partenaires et des acteurs locaux

  • avoir déjà une expérience dans le développement de projet et

spécifiquement en agriculture bio pour rendre crédible les constats et les

problématiques

  • une capacité à rassembler des acteurs très diversifiés en amont et aval de la

production qui parfois peuvent avoir des vision antagonistes, mais que l’on

peur rassembler autour de valeur comme la coopération, l’entr’aide, la

mutualisation des moyens, la cogestion

  • un certain nombre d’organisme agricole de la filière conventionnel, et de la

filiére bio dont els professionnels acceptent de travailler ensemble, et un bon

réseau d’agriculteurs, d’associations qui voudront s’investir

  • trouver des financeurs qui sont prêt à soutenir les phases d’étude et

d’expérimentation, autant dans les organismes de l’ESS ( fondations) que

dans les organismes publics, l’idéal étant aussi d’avoir des personnes morales

et physiques qui s’engagent sur des risques financiers.

  • Avoir les bons partenariats, surtout ancré dans les territoires pour être

rapidement dans le concret, le pragmatisme, et pour cela forger un groupe

projet par des visites en France, en transnational….

  • Savoir s’appuyer sur des réseaux existants pour leur fonction d’expertise, en

plus des bénévoles et des acteurs locaux pour faire avancer les projets,

même s’il fait aussi avoir des prestataires spécialisés.

  • Avoir une démarche participative la plus respectueuse possible des avis de

tous, et des méthodes de co décision

Comment j’analyse les facteurs de succès de mon initiative ? Quels sont les leviers

principaux ?

Un bon partenariat trés diversifié qui développe des relations de confiance, un

organisme social comme la MSA bourgogne, qui a accepté les 2 premières années

de porter l’étude de faisabilité en lien avec 40 structures, un organisme comme

Potentiel qui accepte la co gestion d’une couveuse agricole, des associations plutôt

militantes qui cohabitent avec des organismes professionnels agricoles, avec des

producteurs qui s’impliquent pour faire avancer els choses, des établissements

d’enseignements agricoles qui sont très motivés..

Enfin des financeurs qui se sont engagés à nos côtés.

Impacts de l’initiative

Sur le territoire, sur la vie économique, sur la population…)

Pour les lieux tests cela crée une dynamique locale et solidaire autour de

l’accompagnement d’une ou des personnes en test sur son activité bio, voire parfois

qui se lient à d’autres initiatives comme par exemple un centre pénitentiaire qui

jouxte un lieu test et qui souhaitent une collaboration avec des détenus en régime

de semi liberté et le porteur de projet sur ce lieu test en maraîchage bio qui est luimême

très motivé pour cette collaboration. Par ailleurs le centre achèterait les

légumes bio pour ses besoins en restauration, de même la commune qui mets à

disposition le terrain est prête à travailler sur les circuits courts avec ses cantines voire

dans le cadre de la communauté d’agglomération dont elle fait partie.

Pour les actions SAL ( système alimentaire locale) d’approvisionnement des lieux de

restauration collective, la dynamique observée est évidente, sur une communauté

de communes on a prés de 50 personnes qui participent : cantinières/cuisinières,

parents d’éléves, enseignants, gestionnaires de cantines associatives ou

municipales, élus locaux, producteurs…Par exemple les cantinières sur 10 cantines

ont appris à collaborer et à échanger ensemble, et à se former sur de nouvelles

pratiques.

L’organisation

C’est une initiative pluri partenariale, et une co gestion entre 2 différents partenaires

dont les associations MSA Service Bourgogne et Potentiel.

Le modèle financier

  • Comment pérenniser le modèle financier d’une telle initiative ?

  • Quelles sont les conditions sine qua non de la réussite du modèle

économique ?

Il y a un temps d’expérimentation pour montrer, ou démontrer que c’est possible,

puis il y a le temps de la co construction de l’offre et de la demande qui doit

permettre d’une part aux producteurs de vivre, et d ‘autres part aux

utilisateurs/bénéficiaires d’avoir accès à ces produits bio et locaux.

Pour cela il faut se situer dans une optique de changement : changement de mode

d’organisation, changement par exemple des menus car on cuisine différemment

avec des produits bio et locaux, on gère différemment les quantités, les déchets sont

moindres …etc il faut une certaines densité pour gérer les effets de la logistiques, il

faut de la coopération « à tous les étages », entre les producteurs, entre les

cuisinières, entre les producteurs et les cuisinières, entre les employeurs de ces

cuisiniéres…etc

Mais il restera pendant une période donnée une fonction d’interface et/ou

d’animation qui est indispensable et qui doit être aidé au départ par des fonds

publics. Celle-ci peut s’auto financer au fur et à mesure que les volumes

augmentent.

Les acteurs (Qui ?)

Partenaires promoteurs de l’initiative dans le cadre d’un partenariat de

développement:

  • les organismes professionnelles agricoles : la CRMSA Bourgogne, les

Groupement d’Agriculteurs Biologiques, la Chambre d’agriculture de Saône et

loire, le Sédarb, l’Adasea, la SAFER, les JA, le CERD…

  • les associations: Potentiel, Terres de Liens, réseau Coopéres, ACTIVE,

l’AFIP BFC, les Jardins de cocagnes, Bio avenir, l’AMI, des ESAT agricoles,

les Jardins du coeur, la Boutique de gestion, Terroirs de Saône et Loire, des

associations gestionnaires de cantines, des associations de parents d’éléves

  • les établissements d’enseignements agricoles

  • les collectivités locales comme Varennes le Grand, le Grand Chalon, la

communauté de communes du Clunysois, du Val de saône, la commune de Lux…

etc

  • des agriculteurs producteurs, des agriculteurs tuteurs

  • des particuliers propriétaires de terrain

Les porteurs de projets : MSA services Bourgogne et Potentiel.

Les financeurs :

  • Conseil régional de Bourgogne

  • Conseil Général de Sâone et Loire

  • Fondation Macif

  • Caisse régionale de MSA Bourgogne

  • Le Fond Social Européen

  • Des propriétaires de terrain : Agriculteurs, Mairies, Particuliers,

Associations

Les jeunes

Dans les lieux tests, en tant que porteurs de projets en agriculture bio, il peut en avoir

à partir de 22 ans, et dans le cadre des actions SAL pour approvisionner les cantines

au niveau des écoles, il y a les enfants qui seront les premiers bénéficiaires.

Message à l’opinion

« L’homme » est essentiellement social, il ne peut se réaliser que dans le rapport à

l’autre, les actions d’entr’aide et de coopération sont source de bonheur, la finalité

est dans ce qui nous relie aux autres et dans la création quelle qu’elle soit. Quand un

agriculteur qui a déjà 120 bovins, et plus de 140 hectares, mets à disposition

gracieusement en renonçant lui-même à des aides, 2à 3 h avec un bâtiment, à une

personne non issue du milieu agricole, mais qui doit vivre, faire vivre sa famille, et qui

est déterminé à se lancer dans un nouveau métier agricole, alors celui-ci renonce à

une forme d’individualisme et de repli sur soi, que l’on nous promeut depuis des

décennies et qui fait tant de ravages, à un ré enchantement de soi même avec les

autres.

Message aux décideurs

Accepter la prise de risque, le droit à l’erreur, le droit au « border line dans

l’innovation» que permet l’expérimentation, les projets partenariaux, et la co gestion.

Merci aussi de vous inscrire dans la durée, y compris avec des conventions

triennales, et enfin reconnaissez la co réalisation : les modes de coopération suppose

des modes de gouovernances par consentement de type horizontaux,, c’est encore

mieux quand les projets sont en co réalisation où le risque est mutualisé .

Message à ceux qui font l’ESS

Ne renier pas vos valeurs en trouvant au quotidien dans les modes de gouvernance ,

dans la co gestion ce qui fera vivre les beaux principes de coopération, de mutlipartie

prenantes, d’expression d e chacun. N’ayons pas peur de diversifier les

acteurs locaux, de changer les leadership ou de provoquer de nouveau leadership

plus collectif, et enfin soyons plus ancré dans l’économie avec une finalité sociale,

avec des projets producteurs de richesses, mais en valorisant le facteur humain

derrière chaque acte de production.

Proposition pour influencer les décideurs

Démontrer que des dynamiques et des spirales positives ne peuvent que surgir que

de tels projets partenariaux : des porteurs de projets s’installent en bio sur un territoire

rural mobilisant autour de lui, par le biais de Pactes, des agriculteurs, des élus, des

associations locales, ….cela crée un point de fixation et un ancrage territoriale

d’une dynamique diversifiée qui ne demande qu’à se développer avec une

fonction d’animation. Cela peut produire des cantines qui souhaitent

s’approvisionner avec des produits issus de ces porteurs de projets, des enfants et

des parents qui vont s’intéresser aux productions locales, et regarder différemment

leur mode d’alimentation….etc

Propositions pour convaincre l’opinion

Faire témoigner des personnes qui sont confrontés dans leur quotidiens aux

problèmes concernés, qui sont devenus acteurs du projet en ayant participé en

amont à toute une phase de mobilisation et de motivation, et qui seront les plus à

même avec leurs mots, de faire passer leur convictions, et de parler au plus grand

nombre.

Faire se rencontrer les gens, et prendre le temps de l’expression de chacun.

Utiliser les moyens de la presse en général pour relayer les informations, prendre des

temps collectif de communication en créant des minis événements au fur et à

mesure de l’avancée du projet

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Cette partie a pour objectif de présenter l’initiative

que l’on souhaite mettre en avant et qui répond à

notre indignation

• Leur contenu doit être ancré dans des pratiques territoriales

• Elle présente des initiatives concrètes et transférables

• Elle met en lumière des initiatives qui changent la vie de

personnes

• Elle démontre que nous pouvons nouer des alliances positives

Un fil rouge :

« Prouver qu’une autre économie est possible par la preuve et la

force de l’exemplarité»

Objectifs de PACTES

►Créer et gérer plusieurs lieux d’accueil, de professionnalisation et d’accompagnement, nommés

« lieux-tests agricoles », pour des personnes voulant développer une production agrobiologique.

►Mener des actions d’approvisionnement de lieux de restauration collectif en produits locaux

(dont bio) dans le cadre d’une démarche de Système Alimentaire Local ( SAL) permettant aussi

de proposer des débouchés aux porteurs de projets en lieux test.

Répondre aux constats faite dans le texte sur « l’indignation » plus haut :

Nouveaux produits, nouvelle forme de coopération :

on essaie d’avoir de nouveaux produits par une approche localisée et chargée de « sens »

en permettant aux cantines de changer leur approvisionnement avec des produits bio et

des produits locaux et ce faisant on permets une ré interrogation sur ces produits par

leur lien à la santé, leur lien à l’environnement, leur lien à l’économie locale, leur lien au

goût…le choix du produit devient chargé de « sens ».

On développe une démarche exigeante qui doit favoriser la prise de conscience mais

aussi du changement sur les pratiques , visite d’expériences avec élus, cantinières,

parents d’élève, ré interrogation sur l’alimentation, découverte et visites des

producteurs locaux par les « cantiniéres/cuisiniéres », mutualisation des moyens,

formations, gestion des déchets…ou par exemple en proposant une approche de

l’installation agricole un peu différente plus progressive, plus solidaire…Nouvelles formes d’organisation :

on essaie d’avoir une approche globale de l’amont à l’aval et une co gestion de l’offre et

de la demande,:

  • on favorise l’installation progessive de porteurs de projets d’agriculture bio, dans des

lieux test agricoles , et dans le même temps on développe des actions

d’approvisionnement en produits bio et en produits locaux de lieux de restauration

collective dans le cadre de système alimentaire locaux sur des secteurs pour permettre

à ces futurs porteurs de projets d’avoir des marchés parmi d’autres.

Qu’est ce qu’un lieu test ?

Un lieu test est un espace constitué de foncier, de matériel, voire de bâtiments, mis à

disposition, qui permet la pratique d’une activité agricole dans un cadre matériel et

juridique sécurisé. Ils sont répartis sur plusieurs sites en Bourgogne, sur des terrains

mis à disposition :

  • par des collectivités locales

  • ou par des agriculteurs

  • ou par des associations,

  • ou apporté par le porteur de projet lui -même

Il n’y a pas création effective d’une entreprise agricole mais une mise en situation réelle

dans une structure immatriculée qui « héberge » le porteur de projet sur un temps

donné.

  • on mets à disposition du foncier grâce à la solidarité d’agriculteurs, de collectivités

locales, d’associations, de particuliers, et avec l’appui de Terres de Liens et de la SAFER

on mets à disposition des moyens de production, et surtout on propose un

accompagnement humain par des agriculteurs tuteurs et des agriculteurs de proximité,

un accompagnement technique et juridique par la couveuse d’activité, avec les OPA, avec

les établissement d’enseignements agricoles, la Boutique de gestion.

  • nouveaux modes de rapports sociaux :

développer la Convivialité et réciprocité

créer toutes les occasions pour développer les échanges, les rencontres, les relations

interpersonnelles, la réciprocité….exemple avec l’événement porté par Réseau Coop et

Pactes dans le mois de l’ESS sur « la Ronde des circuits courts » qui a fini avec des

danses collectives, avec des événements autour de dégustation de produits locaux, avec

des visites collectives ( 4 jours en Italie à 23 personnes ), visites des exploitions

agricoles par les cantinières, et visites des cantines par les producteurs….

Quelles alliances positives ?

Entre agriculteurs conventionnels et agriculteurs bio

Entre gestionnaires de cantines, employés des cantines, parents d’éléves, élus

locaux, enseignants et producteurs

Entre bénévoles et professionnels.

Entre territoires de type Pays et des micro territoires où s’ancre les acteurs locaux et

projets.

Entre des convictions personnelles portés par des personnes physiques et des

motivations d’organismes à vocation sociale et économique.

Ressources, financements et moyens utilisés

Nous avons mobilisé des ressources publiques ( voir ci-dessus) mais beaucoup de

bénévolat et de « coûts évités » avec les terrains mis à disposition, les partenaires qui

participent à toutes les rencontres de travail, les acteurs locaux qui s’impliquent,

environ 40 partenaires plus 50 acteurs locaux, les agriculteurs qui s’impliquent en tant

que tuteurs, apporteurs de terrains, apporteurs de produits dans les cantines ou

simplement pour accueillir des porteurs de projets.

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Dans un contexte sociétal où la demande en produits agricoles bio et/ou de qualité

est de plus en plus forte, il y a paradoxalement une difficulté pour des porteurs de

projets à s’installer sur du foncier, et pour des lieux de restauration collective à

s’approvisionner.

Témoignages

Une porteur de projet en maraîchage bio : Brigitte a 55 ans 3 enfants dont un à

charge , a fait de nombreux métiers, puis obtenu un bac pro production florale à 52

ans pour se reconvertir, a travaillé en espaces verts, puis 24 mois en maraîchage bio

dans les Jardins du coeur en poste aidé. Elle a découvert le travail de la « terre » et

son extrême motivation pour ce travail, elle veut s’installer à terme. Elle va rentrer

dans PACTES en statut CAPE, un agriculteur, Armand, agriculteur bio l’accueille avec

sa femme, Agnés, en lui mettant à disposition du foncier, un bâtiment, son énergie,

sa connaissance du secteur, leur sens de l’accueil à tous les deux, et sera son tuteur,L’autre tuteur sera son ex encadrant des jardins du coeur, qui trouve que Brigitte a

toutes les capacités pour réussir et veut l’aider. Les bénévoles de l’association des

Jardins du coeur (rattaché au « resto du coeur ») veulent aussi s’impliquer pour

qu’elle réussissent et ses anciens collègues des jardins en poste aidés viendront faire

des journées de travail entières pour l’aider au démarrage sur son terrain car ils ont à

coeur de démontrer que des personnes commes elles peuvent s’en sortir et créer

quelque chose, Brigitte est pour certains d’entre eux l’exemple à suivre. Comme

Brigitte veut en plus que les gens viennent sur place cueillir des légumes ou prendre

des paniers, en plein Morvan en milieu rural, une nouvelle dynamique va se

développer vers saint Eugène.