Le stress est devenu un sujet de préoccupation majeure pour les organisations et les entreprises. Nombre d’études font état de ce phénomène et de la détérioration du bien-être au travail :

• Un salarié européen sur cinq déclare souffrir de troubles de santé liés au stress au travail. Environ 20 % des salariés européens estiment que leur santé est affectée par des problèmes de stress au travail, ( source INRS)

• « 33% des salariés estiment que leur travail peut provoquer de graves problèmes psychologiques, et près d’un salarié sur deux (46%) ne saurait pas vers qui se tourner pour avoir de l’aide »

• Qu’il s’agisse des cadres, des agents de maîtrise, des employés ou des ouvriers, le bien-être au travail représente un vrai sujet. Il correspond à des attentes fortes et très concrètes. Baromètre du bien-être au travail des français, Bernard Julhiet, IPSOS, La Tribune, 2010

En plus des coûts humains considérables,

• , Estimation du coût social du stress professionnel en France en 2007 : 2 à 3 milliards d’euros, selon une étude menée par l’INRS en collaboration avec Arts et Métiers ParisTech. Ces chiffres, qui intègrent les dépenses de soins, celles liées à l’absentéisme, aux cessations d’activité et aux décès prématurés, constituent une évaluation a minima.

Et aussi pour l’entreprise , Bien-être au travail et productivité sont directement liés : - 42% estiment que leur performance est affectée par le manque de bien-être. Baromètre du bien-être au travail des français Bernard Julhiet, IPSOS, La Tribune, 2010

Les médias, les pouvoirs publics se sont emparés du sujet à la suite des nombreux suicides dans de grandes entreprises, pour en faire un débat sociétal. La question reste encore trop souvent traitée selon une approche individuelle et non collective. L’entreprise se saisit de la question une fois que les atteintes sur la santé des salariés sont avérées. Où est la prévention des Risques Psychosociaux ?

• De nos interventions dans les entreprises sur ces questions, nous notons que :

• On ne débat plus du travail. Tout est écrit , pré programmé, décrit selon des procédures à suivre,… comme si la relation au client, à l’usager de plus en plus prégnante n’impliquait pas toujours plus d’aléas et d’imprévus .

• Le peu d’espace de dialogue sur comment concilier les objectifs divers et variés, les arbitrages entre quantité et qualité, maîtrise des coûts et temps passé, impact environnemental ,… isole les individus et contribue à la perte de sens du travail.

SI la question du bien –être au travail devient un des éléments constitutifs des politiques de Responsabilité Sociétale des Entreprises

Formation de l’encadrement des IRP à la prévention des RPS

• La démarche de prévention des RPS se fait à l’intérieur de l’entreprise et chacune avec ses spécificités

• La volonté politique d’équilibrer les enjeux sociaux et économiques dans l’entreprise

Résultats sur l’absentéisme la santé, le bien-être au travail d’une part et sur la performance de l’entreprise d’autre part

Entreprise

Direction, Encadrement, Employés, Syndicats,

Parties prenantes internes de l’entreprise:Partenaires sociaux, Employeurs, Employés

Bien être des salariés et performance de l’entreprise sont interdépendants

Des éléments pour une démarche de prévention des Risques Psychosociaux

• Remettre le travail au centre des projets de l’entreprise et des politiques de management

• Redéfinir les responsabilités partagées des parties prenantes dans l’entreprise : Direction, encadrement, salariés, syndicats, renouer le dialogue et construire la confiance

• Définir des espaces de concertation collectifs sur le travail et la façon de le faire, et donner la possibilité aux collaborateurs de s’exprimer sur les difficultés, les

obstacles rencontrés, mais aussi définir les moyens d’action pour (re)considérer les ressources et les activités à mener

• Tenter de mettre en place des processus délibératifs, participatifs pour nourrir la prise de décision

• Intégrer la problématique des risques psychosociaux dans la gestion des projets et des stratégies de l’entreprise

• Renforcer les relations entre les syndicats et les travailleurs afin d’inclure dans les processus de dialogue social une réelle connaissance du travail concret.

• Construire des indicateurs de prévention des Risques Psychosociaux

• On parlait, il y a 20 ans de l’homme au centre des préoccupations dans l’entreprise, l’ampleur de la problématique des RPS démontre le peu de place donnée aux Ressources Humaines au détriment des enjeux économiques et financiers.

Le travail a un intérêt quand face à un aléa, un problème, il est débattu et que la solution a du sens, alors qu’il devient facteur de souffrance quand les incertitudes et difficultés sont niées.