Démocratisez l’accès à une garde d’enfants de qualité

Cahier de l’entrée Travailler / Entreprendre

Argumentaire

Mon indignation,

Que le manque de solutions de garde des enfants soit encore en 2011 un frein à l’emploi pour les mères…

Constater que les mères ne peuvent pas forcément accéder à un emploi par manque de solutions de garde adaptées pour leurs enfants. L’évolution de la cellule famille a fait croitre considérablement la part des foyers monoparentaux (30% à Paris)

Ces femmes qui élèvent seules leurs enfants sont pourtant particulièrement exposées à la précarité, près d’1/3 d’entre elles vivent au dessous du seuil de pauvreté.

Elever ses enfants seules, travailler qui plus est en Ville devient un réel défi pour certaines familles d’autant que les services publics périscolaires ne peuvent pas répondre à toutes les situations et que les employeurs n’adaptent pas leur gestion des ressources humaines pour cette cible

Il faut rappeler par ailleurs que ce sont encore les femmes qui assurent encore la grande partie des « taches » dites domestiques , (3h par jour en moyenne contre 1h pour les pères).

Que l’accès à l’art reste réservé à certains enfants, à certains milieux et non considéré comme vecteur de réussite

La démocratisation de l’Art est un réel échec en France. La part des pratiques artistiques dans les programmes éducatifs est minime. L’art reste souvent considéré comme « accessoire » tant dans l’approche de l’apprentissage du plus jeune âge à l’université que dans la plupart des milieux culturels. La pratique du sport est validée par tous et populaire, L’art et la culture reste le domaine de certaines classes.

Et pourtant le potentiel créatif de chacun existe et les artistes sont nombreux à pouvoir apporter leur contribution et donner des clés de lecture complémentaires par la transmission de leurs créations et de leurs passions. A leur contact dès le plus jeune âge l’enfant pourra développer….

Toutes les enquêtes sur les pratiques culturelles des Français le montrent : l’offre culturelle ne suffit pas à créer la démocratisation. C’est bien par l’éducation artistique, la sensibilisation et la pratique dès le plus jeune âge que l’on peut favoriser l’accès des plus jeunes à la culture. Il est évident qu’il s’agit d’un vecteur majeur pour lutter contre l’échec scolaire et la reproduction des inégalités sociales. L’accès à l’art dès le plus jeune âge renforce les chances de réussite « globale ».

En période de crise, quand l’ascenseur social est en panne, que les seuls diplômes ne suffisent plus, c’est bien souvent la culture qui fait la différence, garantie de l’émancipation individuelle mais aussi de l’épanouissement personnel.

L’art reste souvent considéré comme « accessoire » tant dans l’approche de l’apprentissage du plus jeune âge à l’université que dans la plupart des milieux culturels. D’ailleurs l’Etat se désengage de l’école comme de la culture. La pratique du sport est validée par tous et populaire, L’art et la culture reste le domaine de certaines classes.

L’enjeu est bien de toucher tous les enfants, tout au long de leur parcours, de l’école au collège en passant par le centre de loisirs, tout en apportant une attention particulière à ceux que leur quartier ou leur famille ne mettent pas directement au contact de la culture.

Conditions du développement

Ce qu’il conviendrait de faire pour développer ce projet

• L’ Objectif : transférer l’expérience et les compétences sur les grandes agglomérations où les besoins sont les plus concentrés, accompagner des porteurs de projets à ouvrir une antenne Môm’artre sur leur territoire

Pour pouvoir dupliquer à plus grande échelle il nous faut relever les défis suivants :

  • Trouver un modèle économique duplicable et qui dépende moins de la seule volonté de la municipalité où s’installe le projet (l’idéal : 1/3 par la facturation aux familles, 1/3 de financements publics/ 1/3 de financements entreprises et fondations)

  • Convaincre l’Etat de créer un financement de type Prestation de service avec un paiement à l’heure (sur le modèle de la PSU de la CAF) pour les activités périscolaires des plus de 3 ans en prévention des problèmes qui se renforcent au collège et au lycée. C’est un investissement éducatif

  • Associer les employeurs au financement du service afin qu’ils s’engagent et qu’ils apportent aussi à leurs salariées (et prioritairement) aux mères seule une solution de conciliation des temps

  • Trouver des espaces où implanter le projet hors des coûts prohibitifs du marché de l’immobilier, en partageant des locaux par exemple ou dans des lieux occupés partiellement

  • Mobiliser les jeunes et les artistes en leur proposant une mission encadrée et rémunérée auprès des enfants et de l’art.

Données chiffrées

• Quelques résultats

2 antennes Môm’artre à Paris // 230 familles bénéficiaires dont 1/3 de foyers monoparentaux // 250 enfants de 6/11 ans accueillis à la sortie de 8 écoles élémentaires chaque soir , un impact reconnu sur leur créativité/sociabilité //18 salariés dont 5 porteurs de projets et 6 artistes précédemment au RSA// 5 nouvelles antennes en préparation (Paris 12ème, Paris 20ème, Paris 14ème, Nantes, Arles) // 20 bénévoles retraités, demandeur d’emplois, étudiants participant au projet// 50 artistes intervenants extérieurs/an dont 2/3 rémunérés et 1/3 utilisant le local

Changement d’échelle possible

Ces résultats ont été possible grâce à :

  • Un ancrage local fort : partenariats avec les écoles et les assistantes sociales, les associations de soutien scolaire et culturelles, les mairies d’arrondissement, les équipements culturels de quartiers

  • Une politique des ressources humaines responsable et engagée : plan de formation, accompagnement des équipes, animation et échanges de pratiques…

  • Une gouvernance participative incluant toutes les parties prenantes

  • Un travail avec les réseaux de l’ESS et une volonté de ne pas s’isoler

  • Une approche concertée avec les collectivités

  • Une recherche permanente de nouvelles idées face à de nouveaux besoins

  • Une mutualisation des moyens, des compétences et le contrôle des coûts

  • La diversité et la multiplicité des partenaires

Les jeunes

les jeunes sont au coeur de mon innovation !

Message à l’opinion

Impliquez-vous ! et devenez acteurs en choisissant de consommer responsable dès que possible. Que ce soit des produits finis ou des services, posez vous la question sur la chaîne de production et de valeurs cachée derrière.

Faites des choix utiles, créateurs d’emplois et de richesse. Apportez aussi vos idées, vos envies, vos compétences sur des projets auprès de chez vous. Tout le monde peut participer à développer une économie nouvelles. Portez des idées neuves et solidaires dans vos entreprises, soyez un vecteur de progrès social

Message aux décideurs

Changez vos habitudes ! projetez vous plus loin que l’année en cours, regardez l’innovation durable, sociale, environnementale comme une chance à saisir et non une menace. Montrez aussi aux autres que vous y allez.

Prenez des risques mesurés car demain les résultats vous prouveront que vous aviez raison d’investir sur l’économie Sociale, Solidaire tournée vers l’être humain et son environnement. Choisissez les valeurs sûres.

Message à ceux qui font l’ESS

Regroupez-vous ! Développez des synergies, des projets, mettez en commun vos idées et vos moyens, faites passer les bonnes idées et pratiques, partagez les marchés et les affaires, faites passer ensemble des messages forts aux décideurs publics et privés, à la société civile dans son ensemble

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Mon idée pour résoudre le problème

• Ouvrir des centres de garde d’enfants avec des horaires adaptés au travail en milieu urbain, d’abord destinés aux familles à bas revenus/monoparentales,

• Proposer une tarification variable selon les revenus familiaux, (de 0,10cts/h à 8€/h maximum)

• Offrir une prestation complète et axée sur l’épanouissement, du goûter aux devoirs en passant par des activités artistiques, et des animations de quartier le week-end,

• Employer des artistes en difficulté pour développer l’accès à l’art et la culture,

• Développer un accompagnement professionnel pour les parents en difficulté.

• Rappel du service d’accueil des enfants agréé Accueil collectif de mineurs par la DDJS et jeunesse éducation populaire:

Le soir : de 16H30 à 20H : sortie d’école, gôuter, aide aux devoirs, ateliers conçus et animés par des artistes professionnels.

Le mercredi de 8H30 à 19H avec un accueil souple et variable

La moitié des vacances scolaires de 8H30 à 19H sous forme de stages artistiques thématiques

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Que le manque de solutions de garde des enfants soit encore en 2011 un frein à l’emploi pour les mères… et que l’accès à l’art reste réservé à certains enfants, à certains milieux et non considéré comme vecteur de réussite