Cahier de l’entrée Travailler / Entreprendre
L’ouverture à l’expérimentation sincère.
Les 60 chômeurs de longue durée de la commune.
Le dynamisme local.
Un grand espoir de changement qui attend encore d’être confirmé.
Une petite commune peri-urbaine.
Coût de l’emploi aidé deux fois moins élevé, pour la collectivité, que le coût économique total du chômage de longue durée (2 400 000 contre 5 800 000 !). Nous appelons le « coût économique total », l’addition du coût direct du chômage, des « manques à gagner » pour les caisses collectives et des manques à gagner pour les entreprises privées.
Une petite commune du Maine et Loire et une associatin d’insertion.
L’objectif est précisément de lutter contre les « mécanismes de l’exclusion ». Or les mécanismes de l’exclusion commencent par la création de catégories. Chaque fois que l’on constitue des catégories au sein de la population, on commence à choisir ceux qui seront aidés par opposition à ceux pour lesquels il n’y a pas encore de solution. Il faut donc, pour lutter contre ce mécanisme, se doter, sur de petits territoires, d’un outil polyvalent et dont la vocation sera d’accueillir peu de monde (60 à 100 personnes au maximum par unité) mais tout le monde.
Il ne faut pas commencer tantôt par les jeunes, tantôt par les femmes, tantôt par les personnes âgées, tantôt par les handicapés. Il faut accueillir et rendre actifs tous les citoyens qui en ont besoin, sur un territoire donné, car « l’emploi, un droit » ne peut pas, en démocratie, être « un droit sélectif ».
Par ailleurs le projet se présente comme « pédagogique » pour le territoire choisi car une telle entreprise de « l’emploi, un droit » doit pouvoir démontrer à tous, en permanence, que les emplois ainsi créés ne viennent pas concurrencer ou se substituer aux autres emplois.
Revendiquer le droit à l’expérimentation.
Cet examen nous a permis de faire très rapidement un inventaire de travaux permettant de créer plus de 70 emplois à plein temps alors que nous n’avions que 60 demandeurs d’emploi de longue durée à embaucher ! Démonstration était faite : « ce n’est pas le travail qui manque ».
Organiser l’activité utile de tous ceux que l’économie moderne ne recrute plus, telle est la mission de l’entreprise locale polyvalente.
L’idée expérimentale d’une entreprise polyvalente à but social, que nous proposons, ne prétend pas être une solution idéale, et encore moins unique, mais dans un premier temps elle est une bonne stratégie pour une pédagogie locale de la lutte contre ces mécanismes de l’exclusion. C’est la participation de tous qui permet l’inclusion de tous.
Le projet consiste à créer une « entreprise locale polyvalente », destinée à gérer l’activité de tous les demandeurs d’emploi de longue durée d’une petite circonscription donnée.
Cette entreprise, sans but lucratif, mais à but social, vise à supprimer le statut de demandeur d’emploi de longue durée en situation de passivité, ou de précarité, privé des liens sociaux essentiels et à le remplacer par un statut « d’actif », régi par le code du travail, conçu donc comme un droit pour tous et cofinancé à ce titre. Un statut régi par le code du travail mais avec deux particularités essentielles :
1- une « subvention d’équilibre » pour équilibrer le coût salarial, subvention équilibrée par l’économie réalisée sur les allocations non-distribuées aux chômeurs de longue durée devenus actifs (allocations Assedic, FNS, RMI, CAF etc.) et les recettes directes ou indirectes générées par l’activité de ces mêmes demandeurs d’emploi.
2- Une « disponibilité » de droit vis-à-vis du marché du travail principal. Il est naturel que le marché du travail, financé par le seul mécanisme du marché, soit prioritaire. « L’emploi, un droit », ne se substitue pas à l’emploi existant, il le complète.
Par ailleurs le projet se présente comme « pédagogique » pour le territoire choisi car une telle entreprise de « l’emploi, un droit » doit pouvoir démontrer à tous, en permanence, que les emplois ainsi créés ne viennent pas concurrencer ou se substituer aux autres emplois.
Nécessité de mettre autour de la table tous les acteurs publics et privés de l’économie ordinaire et de l’économie solidaire pour une action territoriale utile à tous.
La compétition économique laisse sur le bord du chemin beaucoup de personnes réputées « inemployables », chômage de longue durée et emploi précaire sont des maladies graves et d’autant plus irritantes qu’elles se développent sur fond de progrès et de prospérité économique.