Cahier de l’entrée Travailler / Entreprendre
Plusieurs raisons à mon indignation :
Le manque de passerelles entre les personnes et les métiers de l’environnement Ile de France :
Il existe un chômage endémique et de l’autre côté des entreprises qui cherchent des bons professionnels et qui ne trouvent pas. Cela est particulièrement vrai pour les emplois verts en ville. De plus, il n’existe pas de lycée agricole à Paris et donc pas de filière pour les métiers liés à l’environnement. Ces métiers sont gérés par le ministère de l’agriculture et les filières entre l’éducation nationale et le ministère de l’agriculture apparaissent non étanches. Cela est préjudiciable à la valorisation et à la connaissance de ces métiers par les plus jeunes au moment du choix de leur orientation ou lors de leur formation.
Le manque de dialogue entre les entreprises et les associations.
Cette fracture tend à se rompre un peu avec les clauses sociales mais existe de manière trop marquée.
le manque de développement de l’IAE qui propose 110 000 emplois alors qu’il existe 2, 6 millions de demandeurs d’emploi de catégorie A.
En italie, des coopératives emploient 2 millions de chômeurs et leur proposent des parcours d’insertion. Ces coopératives ont des statuts tels que des SCIC ou des SCOP.
Les personnes bien souvent attendent un travail et leur est donnée une réponse sociale et une aide sociale de la part de la société. Il existe peu de passerelles vers l’emploi.
Il est important de sensibiliser les pouvoirs publics à la possibilité de casser les barrières institutionnelles et de voir comment les pouvoirs publics peuvent s’insérer dans un partenariat entreprise /SIAE .
Sensibiliser d’autres acteurs passe par la création de liens avec le tissu socio-économique des territoires.
Comprendre la profession et s’engager dans le secteur professionnel et la vie territoriale facilite grandement la mise en place de partenariat plus professionnel.
Exemples de leins tissés en amont du projet :
=> L’Association Espaces, l’Unep et des entreprises adhérentes ont travaillé en commun pour répondre à un appel d’offres.
=> des réunions d’entrepreneurs sociaux ont déjà réunit des associations et entreprises de ce secteur.
=> Participation des associations au congrès Unep de l’Ile de France
=> Plusieurs entreprises qui se trouvent sur le même territoire qu’Espaces adhèrent à cette association.
=> Participation à un Pôle de compétitivité « le viant et la ville »
=> Travail en commun avec les mairies, des cabinets de paysagiste.
Points de vigilance :
Capacité à mobiliser un nombre suffisant des SIAE et de salarié en insertion (tailles des structures, flux de sorties…)sur une étape de recrutement et de mise à disposition a vérifier lors de la phase diagnostic
Possibilité de mobiliser un appui financier permettant aux SIAE de faire face aux coûts supplémentaires induits pour la mise à disposition du candidat, pour son suivi en phase d’immersion et pour mobiliser des ressources, complémentaires aux droits communs, pour favoriser la mise en place des actions d’ajustement au poste (action de formation, mobilité, …)
27 entreprises contactées, 7 entreprises engagées dans le dispositif
14 SIAE impliquées
12 structures portants des Ateliers et Chantiers d’Insertion (environ 25 A.C.I)
2 structures portants des Entreprises d’Insertion (3 E.I.)
=> Une couverture de l’ensemble des départements d’ Ile-de-France avec une densité plus forte de SIAE sur l’Essonne, la Seine-Saint-Denis, les Yvelines
Un essaimage possible de la démarche au niveau des territoires sur le secteurs des Espaces Verts ou d’autres secteurs (Bâtiment, Nettoyage…) à partir d’une phase de diagnostic local réalisé en lien avec les SIAE, les acteurs de l’insertion et de l’Emploi (Unités Territoriales Direccte, Pole Emploi, PLIE et Maisons de l’Emploi, têtes de réseaux de l’I.A.E., inter-réseaux départementaux IAE,…) et les réseaux d’entreprises.
Il serait intéressant d’élargir ce type de partenariat aux services publics.
Un intérêt de chacune des partie à s’engager dans le dispositif et notamment le volontarisme des entreprises impliquées (besoin de recrutement, prêt à réserver le poste pendant le délais de positionnement…)
L’inscription de l’action dans un cadre de rapprochement et d’objectifs partagée plus large (convention cadre UNPE/GRAFIE/GESAT)
Une zone d’intervention ciblée suffisamment large permettant identifier un nombre de postes et de candidats potentiels suffisants
Une lisibilité de l’action quant aux objectif visés et aux rôles attendus de chacun des acteurs une phase de contractualisation de l’action associant tous les parties (entreprise, SIAE, salarié en insertion, voir la structure d’intermédiation )
Une approche non concurrentielle du positionnement : Un seul candidat auprès de l’entreprise pour chaque offre d’immersion, sauf intérêt pédagogique particulier
Une démarche prévoyant une phase d’immersion initiale d’une durée limitée (3 semaines maximum), et une approche intégrée proposant si besoin des actions d’ajustement des compétences pour l’adaptation au poste
Une capacité d’initiative et des marges d’actions données aux acteurs locaux pour ajuster la démarche et négocier les modalités pratiques d’organisation et de suivi du parcours d’immersion
Une place centrale donnée aux SIAE pour accompagner la démarche et une prise en compte de leur professionnalisme sur l’axe du « partenariat entreprise » : capacité à présenter le candidat et leur projet social et économique de structure, capacité à s’investir sur la phase de préparation du candidat et de validation des conditions de démarrage du parcours
Une mobilisation de la phase d’immersion prévue suffisamment en amont de la sortie du salarié en insertion de la SIAE (2 à 3 mois par exemple) afin de tenir compte des délais de démarrage de l’immersion et de permettre si besoin un temps de parcours d’ajustement des compétences du candidat après le bilan de la première immersion
Une phase de mobilisation et de validation du projet des différents niveaux d’interlocuteurs impliqués au sein de l’entreprise et une participation du décisionnaire sur le recrutement lors de l’étape de bilan
La coordination de la démarche par un acteur polyvalent, le réseau FNARS IDF :
Une connaissance préalable du réseau FNARS concernant les problématiques des entreprises, les capacités d’initiatives des acteurs de l’insertion et les dynamiques de parcours des salariés en insertion
Une polyvalence de la FNARS sur les différents dispositifs de l’I.A.E. (chantiers d’insertion, entreprises d’insertion…) et une capacité à travailler en inter-réseaux
Une expérience dans le domaine des expérimentations (expériences sur la santé mentale et l’emploi sur 3 départements,…) et une capacité à mobiliser des partenaires de différentes domaines sur un projet innovant
Une étape d’accompagnement et de structuration à destination des SIAE et des entreprises pour favoriser une approche commune de la démarche, du suivi et de la phase de bilan et proposer des outils pratiques et adaptés aux acteurs
Une intervention basée sur le principe de la subsidiarité avec les acteurs locaux impliqués
Impact immédiat en termes d’accès à l’emploi pour les cinq bénéficiaire
2 embauches en C.D.D de 6 mois ou plus
1 promesse d’embauche en C.D.D de plus de 6 mois à confirmer au mois d’avril 2011
2 poursuites de parcours au sein de la SIAE « prescriptrice » de l’action d’immersion
Autres impacts :
un renforcement des liens entreprises/associations SIAE et l’élaboration d’un langage commun.
une mobilisation plus forte des responsables d’entreprises sur les questions d’insertion et l’élaboration d’une réflexion commune.
Une meilleure connaissance des SIAE et des compétences acquises par les salariés en insertion au niveau des entreprises locales
un processus de recrutement ciblé sur une approche « compétences et adaptation au poste» qui limite les effets de stigmatisation
Une convention de partenariat a été signée le 12 juin 2008 lors de la rencontre du Grenelle de l’insertion « Comment améliorer les partenariats entre les entreprises du paysage et les structures d’insertion ?".
Les objectifs de cette convention :
Mieux se connaître pour mieux cohabiter
Mettre en place un groupe de travail entre les différents acteurs signataires
Faciliter le passage de l’insertion à l’emploi
Les actions menées :
Une phase de préfiguration sur l’analyse des besoins, la mobilisation des acteurs et de validation des paramètres de l’expérimentation (de novembre 2009 à juin 201
Une présentation du dispositif auprès d’une trentaine d’entreprises du paysage et visant des postes « d’ouvrier paysagiste »
Plus value de la démarche pour les SIAE :
Disposer des informations nécessaires et prendre le temps pour préparer le salarié à une expérience professionnelle dans une entreprise classique donnée,
Rassurer et échanger avec l’employeur et le salarié en insertion sur les capacités attendus sur le poste et disposer de leviers supplémentaires (évaluation en situation, actions de formation, parcours renforcé en SIAE pour ajustement ciblée…) pour négocier la validation d’un recrutement,
Pouvoir accompagner et faire un retour avec le salarié en insertion sur son parcours et des démarches d’accès à l’emploi.
Il y a un vrai besoin financier pour soutenir les actions d’ingénierie de partenariat entre réseaux et branche professionnelle comme c’est le cas dans cette initiative présentée. Les structures et les entreprises se sont appuyées largement sur la convention de partenariat Réseaux/Unep et leur travail d’animation et d’impulsion des actions.
Volet entreprises :
Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage IdF
7 entreprises du Paysage
Volet Structures d’insertion :
le GRAFIE (Groupe régional des acteurs franciliens de l’insertion par l’activité économique) - (FNARS, Chantier Ecole, CLNRQ, Coorace, UREI)
le GESAT (Groupement d’Etablissements et Services d’Aide par le Travail)
14 SIAE impliquées :
Partenaires associés au comité de pilotage régional de l’action animé par la FNARS IdF sont :
la DIRECCTE Ile-de-France,
la Région Ile-de-France,
Pôle emploi Ile-de-France et Pôle emploi Paris,
l’UNEP Ile-de-France,
la Fédération Générale Agriculture CFDT,
les réseaux franciliens de l’I.A.E
Plus value de la démarche pour les entreprises :
Évaluer le candidat « sur le terrain » et sur des compétences attendues sur un poste donnée,
Ouvrir le recrutement à des personnes ayant des compétences (expérience professionnelle, action de professionnalisation…) et valoriser cette démarche dans le cadre d’une approche de Développement Durable,
Disposer d’un interlocuteur de proximité pour fiabiliser un processus préalable à une embauche et disposer d’un contact lors de la phase d’intégration après le recrutement.
Plus value de la démarche pour le salarié en insertion :
Etre dans une posture d’acteur par rapport à la démarche (signataire des documents, possibilité de refus…) et à la mise en situation sur le poste,
Une limitation de la prise de risques en s’engageant dans un processus de recrutement en amont de la fin de contrat en SIAE.
Prenons le risque de travailler les uns avec les autres
Adhérez aux associations et soutenez leurs projets. Prenez le risque de venir aux journées portes ouvertes / bénévolat des associations.
Il faut financer les réseaux pour monter ce type de partenariat.
Il faut soutenir les SIAE, formidable outil de remise au travail.
I est nécessaire d’arrêter le Stop n’Go dans les financements , notamment de contrats aidés. Cela nuit aux parcours des personnes et à la motivation des associations et cela empêche la capacité d’anticipation et la construction de partenariats sur le long terme entre associations et entreprises.
Il faut élargir ce type de partenariats aux services publics, à Pôle Emploi.
Ce type de partenariat se monte dans la durée. Cela fait 15 ans que des SIAE ont des liens avec l’UNEP.
Il existe un intérêt en termes d’embauches, ce type de partenariat relocalise l’emploi.
Il existe un intérêt économique de voir se développer des partenariats SIAE / entreprises sur les territoires.
Les personnes en insertion sont des professionnels. Ils sont formés, accompagnés et sont de véritables professionnels.
IMMERSION ET ACCES A L’EMPLOI DANS LES ENTREPRISES DU PAYSAGE : L’EXPERIMENTATION « VERS L’INTEGRATION EN ENTREPRISE » (V.I.E)
Résumé : Placer des personnes en entreprise et les accompagner
Cette Expérimentation s’inscrit dans l’objectif visant à favoriser le passage de l’insertion à l’emploi durable dans les entreprises du secteur du paysages visés par une convention signée entre l’Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage IdF, les réseaux franciliens de de l’IAE et le GESAT.
Dans un contexte marqué par des évolutions de la réglementation et de certaines mesures mobilisables pour l’immersion de salariés en insertion en entreprise, l’initiative visait à accompagner les acteurs souhaitant engager des démarches innovantes en matière d’accès à l’emploi des salariés en insertion et d’intégration en poste. Elle traduit aussi la volonté de conforter la dynamique engagée au niveau du réseau FNARS, en collaboration avec des partenaires (syndicats, employeurs,…), pour sécuriser les parcours professionnels des salariés en insertion.
Présentation de la démarche
L’expérimentation engagée a pour but d’organiser des phases courtes d’immersion en entreprise « classique » pour des salariés en insertion, qui ont un projet et une expérience professionnels dans les métiers du paysage. L’objectif étant, au terme de ces périodes d’immersion en entreprises, doublées si besoin d’actions d’adaptation, de valider le recrutement sur les postes à pourvoir au sein des entreprises participantes.
entreprise / SIAE : chacun a son champ de savoir faire.
Le travail réalisé par les associations et les entreprises via un syndicat privé.
Il n’existe pas de syndicat public des collectivités investies sur le secteur des espaces verts, cela est préjudiciable car les entreprises et associations n’ont pas d’interlocuteur à leur disposition pour réaliser de tels projets.
L’ensemble des actions menées dans le cadre de l’expérimentation a fait l’objet d’un financement par les partenaires financiers impliqués dans la démarche : la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi Ile-de-France (DIRECCTE), la Région Ile-de-France, le Fonds Social Européen.
Il y a de l’emploi, il y a des personnes qui cherchent de l’emploi et il n’y a pas de connection entre les deux.
Association Espaces :
« On est passé avec les entreprises du « on se connait à on travaille ensemble ». Avant, par exemple on travaillait avec des entreprises du paysage et je leur disais je vous envoie une personne sur tel métier. Le fait de travailler en commun sur cette expérimentation a développé une relation pleine de professionnalisme, au delà de la simple relation réseau ou d’une action « misérabiliste ». Un responsable d’entreprise m’a dit « ce n’est pas notre habitude de réfléchir sur ces question de recrutement, d’accompagnement, nous gérons le quotidien, les commandes, etc. et n’avons pas toujours le temps de poser les choses ainsi.
Ca a été très positif d’analyser l’expérience de cette expérimentation ensemble
Par ailleurs une entreprise m’a dit « Ce n’est pas trop difficile de prendre des personnes en insertion, elles ne sont pas différentes des personnes que nous recrutons ». Les entreprises emploient des personnes qui ont tout comme les personnes en insertion des difficultés. Ce qui est important pour moi, c’est bien de prendre en compte le rôle de chacun et de valoriser l’accompagnement comme un véritable tremplin vers l’emploi.