Projets de création d’activité dans les quartiers en difficulté : « le Bus Régional de l’Entrepreneuriat »

Cahier de l’entrée Travailler / Entreprendre

Argumentaire

Nombre de résidents de quartiers prioritaires (zones urbaines sensibles, zones franches urbaines, zones de redynamisation urbaine, etc.) rêvent de créer leur entreprise mais souvent, pour de multiples raisons, ne dépassent pas le stade de l’envie. Si les conseils en création d’entreprise sont adaptés aux candidats créateurs qui portent un projet plus ou moins défini et osent s’imaginer dirigeant d’entreprise, ils ne répondent nullement à d’autres catégories de personnes pourtant porteuses d’initiatives économiques :

  • Les porteurs d’idées insuffisamment définies,

  • Ceux qui ont plusieurs projets flous,

  • Ceux qui n’osent pas s’imaginer créateur d’entreprise, principalement par manque de culture économique, et cultivant souvent les échecs professionnels,

  • Les personnes sans aucun projet mais dotées d’une très forte envie de créer.

Comment sensibiliser d’autres acteurs

En montrant l’urgence de la situation de l’emploi des jeunes dans les quartiers prioritaires !

Et en mobilisant :

  • les élus locaux qui accueillent le bus

  • les acteurs qui interviennent sur le quartier en lien avec les publics jeunes, pour un relais efficace de l’information

  • les opérateurs locaux de la création d’entreprise qui pourront poursuivre les parcours d’accompagnement des projets après le passage du bus

  • les entrepreneurs locaux pour montrer l’exemple et démystifier l’image du dirigeant d’entreprise

Et en formalisant un partenariat avec un média local (radio, journal, web, etc.).

Conditions du développement

Soutiens des acteurs publics et privés dans la mise en place d’une telle action à l’échelle des Régions.

Données chiffrées

Objectifs : 40 semaines d’animation dans 40 quartiers prioritaires d’Ile de France par an, soit :

4 000 à 6 000 personnes informées de l’existence des actions d’appui à la création d’activité

1 600 personnes sensibilisées à la création / reprise d’activité

2 000 personnes conseillées au montage de leur projet

Changement d’échelle possible

Si chaque quartier pouvait accueillir régulièrement ce type d’animation et proposer des actions de sensibilisation à la création d’activité auprès des publics qui la sollicite le plus, la création ne serait plus évoquée dans les études comme un « rêve » pour les jeunes, mais comme un projet d’insertion professionnelle aussi banal que l’emploi salarié.

En généralisant les Bus de l’Entrepreneuriat sur les territoires prioritaires, on répond à un besoin réel, mesuré, mais malheureusement très rarement traité.

Changer d’échelle pourrait permettre un rebond de la jeunesse des quartiers où souvent, les taux de chômage dépasse 50% d’une même génération.

Ce sont ces jeunes qui ne croient plus à l’insertion par l’emploi salarié qui rêvent de s’en sortir en créant eux-même leur activité. Il est urgent de répondre à ce besoin !

Facteurs de succès

  • Mobilisation des acteurs publics : pour financer l’action et recevoir le bus dans le périmètre de leur commune.

  • Mobilisation des acteurs privés : pour financer l’acquisition du bus et être relais locaux en terme de communication.

  • Professionnalisme de l’opérateur.

Impacts de l’initiative

  • Développer les initiatives à travers les quartiers en apportant une information, des conseils et des animations pertinentes, afin de rééquilibrer l’information sur tous les territoires de la région.

  • Aller à la rencontre de la population qui n’a pas connaissance des moyens pour entreprendre, mais qui en revanche peut avoir une idée ou une envie d’entreprendre.

  • Sensibiliser les acteurs locaux à la nécessité de réaliser des actions d’information, de sensibilisation et d’appui à la création d’activité auprès de ces publics.

L’organisation

  • Mobilisation des acteurs privés (investissement) et publics (fonctionnement)

  • Définition du passage du bus dans les collectivités prioritaires de la Région

  • Prise de contact avec les élus des collectivités pour programmer le passage du bus

  • Campagne de communication d’envergure (radio, presse, tracts dans les boites aux lettres, etc.) pour informer la population sur le passage du bus à proximité de leur habitation

  • Réception du public dans le cadre d’entretiens de conseil dans les bureaux du bus pour les aider dans leurs démarches de construction de projet

  • Animation de différents ateliers thématiques (évaluer son envie de créer, trouver une idée originale de création, identifier les étapes de construction d’un projet, etc.) pour aider les projets à naitre et à se développer après le passage du bus

  • Organisation de débats avec des dirigeants nouvellement installés dans le quartier, les opérateurs locaux de la création d’activité et des élus

  • Organisation d’une sélection de projets pour clore l’évènement et primer des porteurs de projets innovants

La structure, porteuse de l’initiative

Boutiques de Gestion PaRIF (BGE PaRIF).

Ce concept de « Bus Régional de l’Entrepreneuriat » existe déjà sur des territoires, porté par des BGE : Région Nord-Pas de Calais, Département des Alpes maritimes, etc.

Le modèle financier

  • Fonctionnement : 16 000€ la semaine d’animation

  • Investissement : 92 000€ d’investissement

Les acteurs (Qui ?)

Porteur : Boutiques de Gestion PaRIF (BGE PaRIF)

Partenaires :

  • Fonctionnement : Région Ile-de-France, Caisse des Dépôts, Collectivités locales, FSE

  • Investissement : Fondations d’entreprises

Les jeunes

Les jeunes sont particulièrement visés par ce dispositif.

En effet, les nombreuses études et enquêtes récentes sur l’envie d’entreprendre des Français, notamment des jeunes, et plus particulièrement les jeunes résidant dans des quartiers prioritaires ne font que renforcer ce sentiment très perceptible sur le terrain, et ce quel que soit le territoire : nombre de personnes avouent « vouloir », « avoir envie » de créer leur propre entreprise.

Toutes les récentes études montrent que les jeunes des quartiers prioritaires seraient 50% à rêver de créer leur boite…

Autant les aider à concrétiser leur rêve et amener ceux qui ne créeront pas à en identifier les raisons pour rebondir vers un autre projet professionnel plus réaliste.

Les partenaires

  • Fonctionnement : Région Ile-de-France, Caisse des Dépôts, Collectivités locales, FSE

  • Investissement : Fondations d’entreprises

Message à l’opinion

Puisque le chômage des jeunes des quartiers est un problème récurrent qui ne cesse de s’aggraver, portons leur ce message : « Vous voulez vraiment monter votre boite ? Ok, on croit en vous, et on va vous aider et vous soutenir dans le montage de votre projet. »

Message aux décideurs

Toutes les opérations de soutien et de formation des jeunes dans les quartiers à l’entrepreneuriat montrent que si le taux de création à 6 mois est relativement faible, le taux de retour à l’emploi est souvent impressionnant. En effet, un projet qui n’aboutit pas est souvent :

  • reporté et alors le créateur va se donner les moyens de retrouver un emploi salarié au plus vite (pour gagner en expérience, trouver des associés, se constituer un capital de départ, etc.) ou intégrer une formation pour pouvoir, dans un second temps, créer son activité de façon sécurisée.

  • abandonné et donne lieu à la définition d’un nouveau projet professionnel en ré-exploitant le travail réalisé dans le cadre du projet de création avorté.

Message à ceux qui font l’ESS

Il ne s’agit en aucun cas de faire croire que la création d’activité est LA solution contre le chômage, mais de répondre à un besoin mesuré et validé.

Les projets individuels peuvent se transformer en projets collectifs.

Les jeunes des quartiers savent, comme les autres créateurs, se positionner sur des niches, développer des projets souvent solidaires et de plus en plus, à caractère durable (Cf. Lauréats des opérations CréaRIF Quartiers)

Proposition pour influencer les décideurs

50% des jeunes des quartiers sont au chômage et pourtant, toutes les études montrent qu’un sur deux souhaite créer sa boite !

Osons une politique ambitieuse :

  • Donnons leur les moyens d’étudier leur projet

  • Aidons les projets les plus solides à se concrétiser en entreprise

  • Accompagnons ceux qui renonceront à la création, à définir un nouveau projet professionnel

Propositions pour convaincre l’opinion

50% des jeunes des quartiers sont au chômage et pourtant, toutes les études montrent qu’un sur deux souhaite créer sa boite !

Osons une politique ambitieuse :

  • Donnons leur les moyens d’étudier leur projet

  • Aidons les projets les plus solides à se concrétiser en entreprise

  • Accompagnons ceux qui renonceront à la création, à définir un nouveau projet professionnel

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Le Bus Régional des Entrepreneurs est un véhicule léger (type Renault Master ou Peugeot Boxer) aménagé de 3 bureaux cloisonnés, d’espaces de rangements et de sanitaires. Il est donc équipé de tout le confort nécessaire à l’accueil du public.

Le lettrage sur le véhicule permet d’identifier clairement la mission d’accompagnement à la création d’entreprise.

Le bus permet d’aller à la rencontre des habitants au cœur des territoires : non seulement dans des communes urbaines dont la population est très éloignée de la création d’entreprise, mais également en milieu rural isolé, afin de promouvoir l’esprit d’entreprendre.

Placer un bus au cœur d’un quartier, sur la place d’une ville ou d’un village, permet aux habitants de demander conseil, sans avoir à faire au préalable de démarches de prises de rendez-vous, qui peuvent freiner des porteurs de projets éventuels.

Ce mode d’accueil itinérant véhicule une image sympathique et accessible de la création d’entreprises et de ses opérateurs.

Quelles alliances positives ?

Mobilisation d’acteurs publics et d’acteurs privés

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Les habitants des quartiers avouent massivement « vouloir », « avoir envie » de créer leur propre entreprise ; encore faudrait-il qu’ils sachent comment le faire ! Aussi, c’est par manque d’information et de conseils adaptés que tous ces talents ne s’expriment pas. On peut parler de véritable gâchis !