Permettre à tous de disposer du « droit à entreprendre » : le Bilan de Compétences Entrepreneuriales (BCE)

Cahier de l’entrée Travailler / Entreprendre

Argumentaire

Nombre de personnes imaginent créer leur entreprise ou leur emploi à un moment de leur parcours professionnel : parce qu’ils sont au chômage, qu’ils s’essoufflent dans leur expérience de salarié, qu’ils imaginent changer radicalement de vie, etc.

Mais tous n’osent pas pousser la porte d’un organisme de conseil : projet insuffisamment défini, sentiment de ne pas pouvoir bénéficier d’une prestation de conseil abordable, peur que leur employeur soit au courant, etc., les raisons sont multiples.

Pourtant, étudier un projet de création d’activité peut permettre une nouvelle carrière professionnelle…..

…même si elle ne passe pas par la création d’une entreprise !

Comment sensibiliser d’autres acteurs

Le Bilan de Compétences Entrepreneuriales se conclut par la réalisation d’un diagnostic du projet partagé avec le candidat créateur/repreneur, donnant un avis tranché sur sa validation ou non.

Il permet donc de :

  • Valider les motivations et les aptitudes entrepreneuriales

  • Valider l’adéquation individu/projet

  • Définir les points forts et identifier les points faibles du projet

  • Valider (ou non) le projet d’entreprise

  • Définir un plan d’actions

  • Identifier les dispositifs d’appui à la création/reprise d’entreprise pour la poursuite (éventuelle) du projet

  • Ré-exploiter le travail du bilan dans le cadre d’un nouveau projet professionnel si le projet d’entreprise n’est pas validé et identifier le nouvel interlocuteur, spécialiste de l’emploi, de la formation, de la VAE, etc., qui poursuivra l’accompagnement du bénéficiaire.

Conditions du développement

Reconnaitre le BCE (Bilan de Compétences Entrepreneuriales) au même titre que le BCA (Bilan de Compétences Approfondi).

Données chiffrées

La BGE PaRIF conseille 15 000 porteurs de projets de création d’activité chaque année.

Changement d’échelle possible

En offrant le « droit à entreprendre pour tous », chaque citoyen pourra s’octroyer le droit de se projeter créateur d’entreprise au cours de sa carrière professionnelle et par voie de conséquence, entrepreneur de sa vie.

Facteurs de succès

  • Une volonté politique forte

  • Une reconnaissance du BCE dans le cadre de la législation sur la formation professionnelle

  • Des moyens pour les opérateurs

  • Des organismes de conseil professionnels

  • Une campagne de communication sur le dispositif

Impacts de l’initiative

100% des personnes qui bénéficient d’un BCE définissent un nouveau projet professionnel (qui peut passer par la création d’entreprise, mais également le retour à l’emploi, la formation, la VAE, etc.) et surtout, développe une attitude pro active.

L’organisation

Il s’agit, sur la base d’une série d’entretiens individuels, d’étapes validées conjointement, de faire le point sur le parcours professionnel et d’envisager :

  • la poursuite du parcours de création/reprise en identifiant le dispositif d’accompagnement et/ou de formation adapté ;

  • le report du projet et les solutions à envisager pour lever les points de blocage du projet : intégration d’une formation, acquisition d’une expérience professionnelle, mobilisation de capitaux, recherche de partenaires, etc. ;

  • l’abandon du projet et la réorientation vers un autre projet professionnel : via l’emploi, la formation, la VAE, etc.

La structure, porteuse de l’initiative

Boutiques de Gestion PaRIF (BGE PaRIF)

Le modèle financier

Un BCE est un travail approfondi qui s’élève à 1 500€ la prestation.

Il peut être pris en charge :

  • par les pouvoirs publics pour les publics demandeurs d’emploi

  • par le Fongecif et les OPCA pour les publics salariés

Les acteurs (Qui ?)

Porteur : Boutiques de Gestion PaRIF (BGE PaRIF)

Partenaires : État, Région, Département, Collectivités locales, Fongecif, entreprises privées, etc.

Les partenaires

Partenaires publics et privés qui financent cette action

Message à l’opinion

Osez vous imaginer créateur d’entreprise ! Des organismes de conseil sont là pour vous accompagner et vous aider à étudier la faisabilité de votre projet.

Et si la création n’aboutit pas, elle peut être le point de départ pour définir une nouvelle orientation professionnelle.

Message aux décideurs

La création d’entreprise est génératrice d’emplois nouveaux et souvent innovants.

Cependant, la simplification administrative n’est pas une réponse suffisante et pertinente pour booster la création (le phénomène des auto-entrepreneur est là pour nous le prouver : combien d’auto-entrepreneurs ont réellement facturé dans le cadre de leur nouvelle activité ?).

Apporter un conseil de qualité d’aide à la structuration des projets de création est porteur :

  • en terme de création d’entreprises nouvelles ;

  • en terme de définition de nouveaux projets professionnels pour ceux qui ne créeront pas.

Les Boutiques de Gestion (BGE) ont réalisé une étude avec l’aide du cabinet GESTE pour calculer le retour sur investissement de leurs actions d’accompagnement : au bout de 3 ans, la collectivité qui finance l’appui des créateurs a récupéré ce qu’elle a investi (impôts et charges de sécurité sociale encaissés + prestations chômage évitées).

Message à ceux qui font l’ESS

La création d’entreprise est souvent identifiée comme un projet personnel : « moi pour moi », c’est à dire je monte ma boite pour gagner de l’argent.

Mais elle peut également être vécue de façon collective :

  • « nous pour nous » dans le cadre d’une SCOP ;

  • « nous pour eux » dans le cadre d’une association.

Et les besoins en terme de création d’objets et de services respectueux de l’homme et de l’environnement ne sont plus à identifier : tout reste à faire ou plutôt à re-faire !!

Proposition pour influencer les décideurs

Faire comprendre qu’un projet de création d’activité a plusieurs issues possibles :

  • la création d’une entreprise (individuelle ou sous forme collective) bien sûr. Mais peu de porteurs de projets vont au bout de leur démarche, les statistiques sont là pour nous le rappeler.

  • le report ou l’abandon du projet quand des points de blocages insurmontables sont identifiées par le porteur de projet. Dans ce cas, le travail réalisé autour du projet de création est une base solide pour définir un nouveau projet professionnel.

Porter un projet de création n’est pas anodin ; il reflète une envie profonde d’évoluer professionnellement et doit être saisie comme une opportunité pour définir un nouveau projet d’emploi.

Propositions pour convaincre l’opinion

Est-il nécessaire de convaincre l’opinion du bien fondé d’une démarche d’aide à l’emploi pour les demandeurs d’emploi et d’appui à la redéfinition d’un projet professionnel pour les salariés en souffrance ?

L’opinion n’a pas nécessité d’être « convaincue » au moment où les BCA ont été intégrés dans la législation sur formation professionnelle continue….

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Le Bilan de Compétences Entrepreneuriales (BCE).

En amont de tout projet de création ou reprise d’activité, le Bilan de Compétences Entrepreneuriales permet au candidat créateur ou repreneur de découvrir ses aptitudes entrepreneuriales ainsi que les compétences sur lesquelles il devra s’appuyer pour mener à bien son projet d’entreprise.

Le Bilan de Compétences Entrepreneuriales s’adresse tout autant aux salariés qu’aux demandeurs d’emploi qui envisagent un projet de création ou de reprise d’entreprise et qui souhaitent, à travers cette action, faire le point sur leur parcours professionnel avant d’envisager de se lancer dans une telle aventure.

Quelles alliances positives ?

Elus, décideurs locaux, Fongecif et OPCA.

Ressources, financements et moyens utilisés

  • Financement publics pour les publics demandeurs d’emploi

  • Financement des OPCA pour les salariés

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Tous les individus ne sont pas égaux devant la création d’entreprise. En fonction de son origine, son âge, son niveau d’étude, etc., monter un projet peut s’avérer naturel ou sembler totalement impossible. Il faudrait offrir un « droit à entreprendre pour tous ».