Réduire la souffrance au travail - démarche progrés en économie solidaire

Cahier de l’entrée Travailler / Entreprendre

Impacts de l’initiative

40 structures ont suivi la démarche progrès, de différents statuts, de différentes tailles, avec des champs d’activités divers.

L’APES coordonne la démarche de manière collective avec les 40 structures et des cabinets conseils (Extra-Muros, E2i, AFIP, A Petits Pas, L-Conseil, Arpège, TID) anime la démarche au sein des structures.

L’organisation

L’APES a souhaité pouvoir mettre à disposition de ses structures membres, signataires de la charte de l’APES, une démarche permettant de faire un état des lieux au regard de l’économie sociale et solidaire et d’engager un processus de montée en qualité.

L’APES, estimant que les travaux d’Extra Muros étaient proches de ses attentes, a missionné le cabinet pour élaborer une démarche de progrès propre à l’économie sociale et solidaire.

Des travaux de réflexion ont donc été engagés en prenant appui sur la charte, qui s’articule autour de quatre thématiques :

  • Favoriser la création d’activités socialement utiles et la pérennité des emplois créés

  • Asseoir la primauté de la personne sur le profit

  • Favoriser les modes d’organisation démocratiques

  • Coopérer et s’impliquer sur le territoire

La mise en œuvre de la démarche de progrès en économie solidaire se décline en 4 étapes consécutives, conduisant de l’état des lieux à la mise en place des outils de suivi collectif et d’évaluation.

Etape 1 – Un premier état des lieux de la structure et de son fonctionnement est réalisé. La mobilisation des parties prenantes (ou constitution du tour de table) est également organisée. Elle correspond à l’un des points centraux de la démarche, fondée sur la co-production et la responsabilité partagée. Cette étape vise à dessiner la fiche d’identité de l’organisation et à faire le point sur les démarches qualité (certifiées ou non) déjà mises en place, qu’il conviendra d’intégrer dans les travaux pour éviter les redondances. Cette étape permet l’élaboration du profil stratégique de la structure.

Etape 2 – Elle consiste à établir la photographie de l’entreprise ou de l’association (activité et fonctionnement) au regard de l’économie solidaire. Elle se traduit par la réalisation du cercle de qualité, qui permet de capitaliser et de visualiser l’état des lieux de l’activité à un moment T et par la construction de l’outil « Profil Stratégique » qui vise, comme son nom l’indique, à définir des pistes de stratégie au regard de l’économie solidaire pour les trois à cinq ans à venir. Cette étape repose sur les réflexions des acteurs mobilisés et s’appuie sur un outil « aide mémoire », la grille de questionnements. La grille de questionnement est un outil aide-mémoire capable de s’adapter à la diversité des structures d’économie solidaire, et à la diversité des parties prenantes des structures (salariés, bénévoles, personnes en insertion, partenaires…). La grille de questionnement est un outil invitant au débat, plutôt que normatif, et dont l’utilisation se veut souple et pédagogique.

Etape 3 - la montée en exigence vers l’économie solidaire est organisée grâce au schéma de progrès, qui traduit après débat au sein de la structure et de façon synthétique les paliers à franchir pour les différentes dimensions de la charte (ce schéma constitue le programme de travail ou la « feuille de route »), et renvoie aux indicateurs de suivi et d’évaluation

Etape 4 – Une fois les contours de l’état des lieux et de la démarche de progrès établis, un outil de suivi est élaboré sous la forme d’un tableau de bord. Cet outil permet de veiller à la progression dans les différents axes de progrès envisagés et à la confirmation des objectifs dans la durée. L’exemple présenté ici est proposé aux organisations n’ayant pas d’outils propres, mais une adaptation des tableaux de bord existants peut être envisagée dans d’autres cas.

A NOTER, APPROFONDISSEMENT DU VOLET EMPLOI DE LA DEMARCHE PROGRES :

Cet accompagnement vise à approfondir les aspects liés à la qualité de l’emploi, en allant plus loin sur les questions posées dans la démarche progrès en économie solidaire.

Cet accompagnement vise, pour la structure volontaire, à partir de faits concrets, à décider des axes de progrès qu’elle souhaite mettre en oeuvre en priorité, à améliorer les aspects qui lui semblent importants.

La méthodologie a été construite en 2009 avec l’appui des cabinets de consultants (Multicité, Extra-Muros, A Petits Pas, L-Conseil) et de l’ARACT.

L’approfondissement porte notamment sur :

  • le statut de l’emploi et politique salariale (rémunération, règles, type de contrat…)

  • le recrutement et intégration des nouveaux salarié(e)s (information, accueil, recrutement, fiche de poste…)

  • l’évolution professionnelle (formation, compétences, évolution du poste…)

  • la place du (de la) salarié(e) dans le projet d’entreprise, la place du (de la) salarié(e) dans l’organisation du travail (relations, management, association aux décisions : de l’information à la co-décision, consultation des salarié(e)s, capacité d’initiative : marge de manœuvres concrètes, y a-t-il des lieux pour discuter de l’organisation –quelles sont les pratiques : qu’est-ce qui est abordé dans ces rencontres ? modalités de représentation des salarié(e)s : est-ce que ça fait progresser l’entreprise ou pas ? Conditions de travail : conciliation vie professionnelle et vie hors travail ? Quel soutien dans les moments difficiles…)

La structure, porteuse de l’initiative

APES (Acteurs pour une Economie Solidaire)

Les acteurs (Qui ?)

• Pour une structure se revendiquant de l’économie solidaire, il s’agit de disposer d’une méthode de travail et d’outils opérationnels lui permettant d’améliorer son efficacité (dans toutes les dimensions : économique, sociale, environnementale, ..) et de clarifier ses finalités.

• Pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire, il s’agit de renforcer la cohésion interne (entre acteurs de statuts et de secteurs d’activité différents), renforcer la qualité des structures, créer un langage commun, promouvoir l’économie solidaire et mettre en évidence les plus-values apportées par les acteurs de l’ESS.

• Pour les partenaires, il s’agit de faciliter la reconnaissance et la lisibilité des acteurs de l’économie sociale et solidaire, de leur permettre d’améliorer leur efficacité, contribuant ainsi à un développement territorial plus solidaire. La démarche n’a pas pour ambition d’imposer une norme ni un label, mais d’apporter une garantie de l’état d’esprit dans lequel travaille une structure.

Les partenaires

L’APES anime pour le MES (Mouvement pour une Économie Solidaire) avec le COORACE un groupe de travail avec différentes réseaux nationaux : CEGES, MOUVES, CJDES, CNCRES, COOPEA, Coopérer pour Entreprendre, Minga, Miramap… sur un référentiel de pratiques comme outil de progrès et de lisibilité.

Un objectif double de ce groupe est :

  • Rendre visible et lisible l’ESS

  • Faire progresser les structures de l’ESS

Cela s’apparente à un socle de référence permettant une évaluation ou une auto-évaluation ou certification dans un processus d’amélioration continue comme visée interne et à un outil de valorisation (différenciation entreprise classique) pour une visée externe. Ce socle de référence vu comme un outil de progrès n’est pas forcément une définition de l’ESS qui fait plus appel à des valeurs.

Dans ce groupe, il s’agit de s’appuyer sur des principes et critères.

C’est un référentiel qui doit être conçu pour un ensemble de parties prenantes.

Ce travail se lie à la Commission Label du Conseil Supérieur de l’ESS.

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Mise en place d’une démarche progrès en économie solidaire - Une initiative de l’APES (Acteurs pour une Economie Solidaire)

Ressources, financements et moyens utilisés

En terme de ressources financières, les structures font un investissement temps, l’APES, par le biais de subventions publiques, paye les cabinets conseil.

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Evaluation des activités inadaptée à l’ESS, besoin de construire ses propres indicateurs et modalités