Les défis de la création d’activité dans le champs de l’Economie Sociale et Solidaire

Cahier de l’entrée Travailler / Entreprendre

Argumentaire

Le pensé

  • La nécessité de changer de mode de fonctionnement face à l’urgence écologique ;

  • Indignation face à l’hégémonie des médias qui pratiquent la désinformation ;

  • La vision selon laquelle ESS égale association égale amateur ;

  • La déconsidération du système éducatif, le renoncement à l’émancipation et à une société meilleure ;

  • Manque dans notre système éducatif d’un enseignement basique de l’économie qui nous permettrait à tous d’être des citoyens avertis (par exemple apprendre à lire un bulletin de paie) ;

  • La coopération n’est pas valorisée dans notre système éducatif ;

  • Le démantèlement par le gouvernement des services aux publics ;

  • Le mythe que la croissance économique règle les problèmes ;

  • L’utilisation des valeurs de l’ESS de manière détournée ;

  • Des statuts associatifs qui ne permettent pas au salarié dirigeant d’avoir la place qu’il mérite dans la prise de décision.

Le ressenti

  • Perte de la notion de progrès, nous vivons dans le constat d’une situation qui régresse ;

  • Manque de lieu de rassemblement citoyen ;

  • Il y a de moins en moins de porteurs de projet qui n’attendent pas de contrepartie financière ;

  • La Démocratie participative est utilisée comme alibi, il n’y a pas de co-construction des politiques publiques ;

  • Les pouvoirs publics favorisent le maintien des personnes à domicile mais on ne fait rien pour aider les familles ;

  • Les pouvoirs publics favorisent les grosses structures au détriment des petites plus proche des besoins des territoires ;

  • La gouvernance associative mis à mal par des salariés dirigeants ;

  • Devoir se justifier en permanence contrairement au secteur dont le but est le profit.

Le vécu

  • Difficultés à l’accès à un toit : les pouvoirs publics ne s’engagent pas sur ce champs ;

  • Indignation face à la précarité des personnes ;

  • Le système bancaire fait du profit avec l’argent du contribuable (les subventions) ;

  • La précarisation des contrats de travail ;

  • Les travailleurs pauvres ;

  • Difficultés financière grandissantes pour les associations ;

  • Perte de la notion d’engagement bénévole qui met en péril le fonctionnement des associations ;

  • Les partenaires pouvoirs publics préfèrent travailler avec les municipalités et les crèches privés plutôt que continuer à soutenir des structures tenues par les bénévoles ;

  • Les politiques d’aides aux postes précarisent les structures ;

  • La lourdeur des dossiers administratifs ;

  • La course aux projets imposé par les financeurs tend à nous éloigner de notre objet initial ;

  • Avoir des bénévoles, des gens motivés, répondre à un besoin mais ne pas être suivi par les collectivités territoriales ;

  • Devoir mettre du chiffre sur du non quantifiable par obligation des financeurs ;

  • Les grosses structures qui traitent mal les salariés ;

  • La dévalorisation des compétences sur les territoires ruraux et le problème du cloisonnement des personnes qui les détiennent quand il s’agit de construire des solutions ;

  • Considérer normal le bénévolat des salariés .

Facteurs de succès

Des valeurs

  • Il faut replacer l’économie à sa juste place : elle sert au développement de la société, le problème est quand la recherche de profit est le but ultime ;

  • Remettre le « A » d’alternative dans les objectifs du mouvement ;

  • Face à l’urgence écologique il est nécessaire de changer de mode de fonctionnement, l’ESS devient un modèle incontournable ;

  • Travailler sur les territoires de projet : les pays sont un échelon territorial important à défendre;

  • Soyons créateurs d’activité mais n’abandonnons pas nos exigences vis-à-vis de l’Etat.

  • Lutter contre la passivité de la société ;

  • L’attachement aux valeurs de l’ESS part de l’humain, il faut encourager les démarches de réflexion personnelle ;

  • Inscrire l’ESS dans l’éducation populaire pour la capacité à poser des questions, à rendre acteur, à faire société, lui rendre une légitimité ?

  • Une place et une reconnaissance de l’éducation populaire

Des méthodes

  • Quelle place des institutions dans l’ESS ?

  • Le collectif ; appréhender le collectif par une entrée évènementielle;

  • Introduire des temps collaboratifs dans l’éducation ;

  • Remettre la transmission au cœur des projets collectifs (valeurs, métiers, organisations) ;

  • S’appuyer sur l’évènementiel local pour mobiliser le grand public autour de nos projets ;

  • Diversifier ses financements : les fondations permettent d’avoir des financements sans problème d’avance de trésorerie ;

  • Communiquer au grand public sur l’ESS ; essayer de travailler avec le secteur du sport, (secteur où il y a beaucoup d’adhérents issus de milieux différents) en éduquant autour sur des valeurs associatives.

  • Retrouver du financement sur l’objet et l’utilité sociale.

  • Avoir des projets global de l’ESS qui ne doivent pas être de vivre « à part », petitement, mais, au contraire de croître et se multiplier et, pour cela, un « minimum » (ou un maximum !) d’organisation et de représentation est nécessaire

Des projets, des envies,

  • Faire connaître l’ESS au plus grand nombre ;

  • Développer des projets de Maison de l’ESS à l’échelle des cantons en s’appuyer sur les réseaux ; existants, les mutualisations possibles;

  • Mettre en place une caisse à outil qui pourrait être composé d’un journal national très grand public qui ferait la promotion du passage à l’ESS et d’un site internet local par canton avec de l’info locale ;

  • L’ESS comme secteur créateur d’emploi : une alternative à la perte des emplois public sur le bassin dignois ;

  • La réforme territoriale comporte un certain nombre de dangers, sans que les citoyens en soit informé. Les conseils de développements PACA mettent en place un cycle d’intervention pour présenter cette réforme et échanger.

  • Etre réactif pour s’organiser face au démantèlement de l’Etat ;

Les acteurs (Qui ?)

Des crèches parentales, un habitat groupé en éco construction, une mutualisation de trésorerie inter-entreprises, une ludothèque associative, un restaurant café repaire et militant , des lieux et temps de ressourcement pour les familles s’occupant de personnes dépendantes, une coopérative d’activités et d’entrepreneurs, un accompagnement collectif pour des créations d’activités collectives, une épicerie sociale, une épicerie solidaire, un journal alternatif national sur l’ESSE, des points d’animation cantonaux sur l’ESSE, des ateliers d’initiation musicaux itinérants, des soutiens pour la mobilité vers l’emploi (véhicules, garage, permis de conduire…), une approche de la parité dans l’entreprise et les métiers.

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Des valeurs :

  • Exercer un métier sans le profit en ligne de mire ;

  • S’appuyer sur les valeurs de l’ESS plutôt que sur les statuts ;

  • Porter de la considération au champ de l’entreprise dite classique qui peut mettre en oeuvre des valeurs de l’ESS;

  • S’ouvrir au grand public ;

  • Une personne une voix base de la démocratie.

Des méthodes :

  • Un autre modèle de gouvernance avec 1 voix par personne ;

  • S’appuyer sur du collectif ;

  • Favoriser les collectifs informels pour porter l’indignation et l’initiative ;

  • Il faut s’ancrer dans le développement de modèle économique ;

  • Mutualiser les compétences ;

  • Travailler sur les problèmes de compréhension entre porteurs de projets et financeurs ;

  • Le plaisir de coopérer plutôt que l’assistanat ;

  • Laisser place à l’investissement des salariés.

Des actes :

  • Les statuts SCIC et SCOP sont lourds mais permettent plein de choses ;

  • Sortir d’une logique de dépendance vis-à-vis des subventions ;

  • S’appuyer sur des collectifs existants ;

  • Inadéquation entre Cigales et identification de porteurs de projets, demande de la patience, il faudrait pouvoir créer une cigale autour du projet ;

  • Développer une culture d’entreprendre collectivement ;

  • Lutter contre les cadres normatifs qui cassent le rythme des projets ;

  • L’ESS c’est 15% de l’emploi dans le bassin de vie dignois, chiffre en augmentation ;

  • Face au constat de la hausse du nombre de travailleurs pauvres, projet de création d’une épicerie solidaire ;

  • Organiser des événementiels, cela permet de mettre sur la voie public des personnes qui travaillent dans l’ombre (Embellie a réuni 350 personnes sur le thème des soins palliatifs : « résultat financier de l’action positif, cela a permis de se sentir indépendant des subventions, de montrer que l’on peut faire des choses de qualité, et de professionnaliser notre travail. Cela a demandé beaucoup de temps et d’énergie pour les bénévoles ».

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Cette partie a pour objectif de poser le constat partagé de la manière la plus objective et synthétique possible.