Cahier d’Espérances de l’Union Régionale des SCOP & SCIC d’Auvergne

Cahier de l’entrée Travailler / Entreprendre

Argumentaire

On sait la difficulté de créer des emplois quelque soit le secteur d’activité et quelque soit la zone géographique.

Est-il admissible de laisser disparaître des emplois existants dans le contexte actuel ?

Et pourtant n’est ce pas ce que la collectivité est en train de faire lorsque des entreprises ferment faute de repreneur ou lorsque des entreprises sont liquidées alors qu’il aurait été tout a fait possible de maintenir une structure, aussi modeste soit-elle, avec quelques salariés prêts à maintenir une activité et par la même leur emploi ?

Données chiffrées

Les résultats de cette activité :

  • Des coopérations se sont mises en route avec des structures territoriales, des services de l’état, des professionnels de l’entreprise

  • Plus de 300 chefs d’entreprises ont été contacté et 35 rendez vous ont été pris

  • Des rencontres ont été organisées avec les Parcs naturels régionaux, les collectivités territoriales, les syndicats, les élus, les chambres consulaires, des experts comptables …

L’UR est en mesure de montrer par l’exemple, des cas d’entreprises qui ont pu se maintenir grâce à l’engagement de tout ou partie de l’effectif qui ont su prendre des risques pour relancer leur entreprise en difficulté ou racheter leur entreprise suite au départ à la retraite du dirigeant.

Sur le Puy de Dôme : C2EA, Les montagnards

Sur la Haute Loire : CMGM, T2A

Sur l’Allier : EFCA

Changement d’échelle possible

Le changement d’échelle est possible :

  • En enclenchant une étude plus précise sur les enjeux liés à la transmission d’entreprises dans les territoires de la région

  • Par une information plus précise des élus sur les implications et les conséquences en terme de maintien d’emploi et d’activités sur leurs territoires

  • Par une volonté politique affichée de mobiliser des compétences et des moyens sur les sujets de la transmission et de la reprise d’entreprises en difficulté

  • En favorisant une réflexion auprès des professionnels de l’entreprise sur le potentiel existant quant à l’implication des salariés pour maintenir ou sauvegarder leurs emplois … lorsque les conditions sont bien évidemment réunies et lorsque la situation est suffisamment anticipée

Facteurs de succès

Facteurs de réussite :

  • Nécessaire prise de conscience des acteurs des territoires sur l’intérêt de telles actions

  • Avoir la conviction que la démarche peut déboucher sur des résultats concrets

  • Ne pas négliger les supports de communication pour appuyer le message

  • Ne pas sous traiter la démarche de phoning à des structures spécialisées

  • Savoir prendre son temps pour écouter les dirigeants

  • Suivre les contacts dans le temps

Difficultés rencontrées :

  • Difficulté de convaincre les partenaires potentiels (état, collectivités, experts comptables) de l’intérêt de réaliser des démarches de sensibilisation et d’information à destination des dirigeants d’entreprises et des salariés

  • Culturellement le scénario d’envisager la transmission aux salariés n’est pas encore envisageable. Cela se vérifie dans les discussions avec les futurs cédants, mais c’est aussi vrai en abordant le sujet avec les salariés.

Impacts de l’initiative

Les résultats de cette activité :

  • Des coopérations se sont mises en route avec des structures territoriales, des services de l’état, des professionnels de l’entreprise

  • Plus de 300 chefs d’entreprises ont été contacté et 35 rendez vous ont été pris

  • Des rencontres ont été organisées avec les Parcs naturels régionaux, les collectivités territoriales, les syndicats, les élus, les chambres consulaires, des experts comptables …

L’UR est en mesure de montrer par l’exemple, des cas d’entreprises qui ont pu se maintenir grâce à l’engagement de tout ou partie de l’effectif qui ont su prendre des risques pour relancer leur entreprise en difficulté ou racheter leur entreprise suite au départ à la retraite du dirigeant.

Sur le Puy de Dôme : C2EA, Les montagnards

Sur la Haute Loire : CMGM, T2A

Sur l’Allier : EFCA

L’organisation

C’est une initiative pluri partenariale regroupant les acteurs cités plus haut

Les acteurs (Qui ?)

  • Union Régionale des SCOP et SCIC d’Auvergne

  • Parcs naturels régionaux

  • Communautés de communes

  • Conseil général

  • Chambres consulaires

  • Professionnels de l’entreprise

Les jeunes

Les salariés plus jeunes peuvent avoir un intérêt plus marqué sur le scénario de reprendre leur entreprise

Message à l’opinion

Il ne faut pas tout attendre des politiques et des décideurs.

Des micro actions peuvent avoir un impact sur la création (ou le maintien) d’activité et donc d’emplois. Mais cette création ou ce maintien d’emplois n’est pas qu’une démarche individuelle d’un entrepreneur qui en a les moyens ou qui à une superbe idée. Elle peut être aussi une démarche collective d’un groupe de personnes qui à la volonté d’entreprendre dans une logique qui n’est pas seulement le profit à “tout prix”.

Message aux décideurs

Vous avez décidé d’injecter des milliards pour sauvegarder le secteur bancaire.

Ne pouvez vous pas mettre des moyens financiers et humains pour sauver des milliers d’emplois et faciliter une prise de conscience collective sur la nécessité d’agir et de maintenir des outils de travail et des emplois dans nos territoires; et ce en facilitant la transmission d’entreprise et la reprise d’entreprise en difficulté par les salariés motivés et entreprenants ?

Message à ceux qui font l’ESS

Il est grand temps que les secteurs et les réseaux de l’ESS apprennent à travailler plus ensemble sur des projets concrets et démontrer ainsi qu’ensemble on peut agir.

Nous pouvons identifier des secteurs, voire des projets à prospecter; et réfléchir sur les moyens à mobiliser pour faciliter leur émergence.

Proposition pour influencer les décideurs

  • Il est plus facile de maintenir des emplois existants que d’en créer “ex nihilo”.

  • Il y a 30 ans une volonté politique a facilité la “démocratisation” de la création d’entreprise; avec les résultats que l’on connaît. Pourquoi ne pas en faire de même sur la question de la transmission d’entreprise et notamment des “TPE” (très petites entreprises, c’est-à-dire celles dont l’effectif est inférieur à 20 personnes)

Propositions pour convaincre l’opinion

L’emploi est l’une des préoccupations majeures des citoyens … dont acte. La question étant de savoir comment faire évoluer culturellement la mentalité des salariés pour développer la co-responsabilité et inciter les plus “entreprenants” à passer à l’action avec un accompagnement adéquat.

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Notre propos est d’aborder 2 situations bien distinctes sur lesquelles l’Union Régionale des Scop et des Scic d’Auvergne a mobilisé des moyens humains afin de faire un travail de sensibilisation et d’information auprès de dirigeants et de salariés de petites et moyennes entreprises sur la région :

A- d’une part les entreprises dont les dirigeants sont en âge de s’interroger sur la transmission de leur outil de travail,

B- d’autre part les entreprises traversant des difficultés économiques sérieuses pouvant déboucher sur un dépôt de bilan.

A - Entreprises à transmettre

Contexte et enjeux

La problématique de la transmission est essentiellement centrée sur le thème de la succession du dirigeant.

« Un grand nombre d’entreprises viables disparaissent chaque année faute de repreneurs et 40% des chefs d’entreprises ont plus de 50 ans, ce qui posera dans les 5 à 10 ans à venir un problème général aigu de transmission d’entreprises. »

Le départ en retraite de la génération du baby boom entraîne une masse de PME à reprendre sur le marché. 19 000 entreprises vont changer de main dans les années à venir sur la région Auvergne. Le schéma traditionnel de reprise de l’entreprise familiale n’est plus aussi ancré. Les cédants s’orientent de plus en plus vers un repreneur extérieur. La reprise de l’entreprise par les salariés est une solution – encore peu envisagée – mais en progression.

La transmission d’entreprise dans notre région présente les caractéristiques suivantes :

  • Un besoin émergent et préoccupant,

  • Une volonté très forte des acteurs locaux d’en faire une action prioritaire,

  • Des moyens encore insuffisants,

  • Une carence en réponses spécifiques,

  • La nécessité de travailler en réseau.

L’offre du réseau SCOP s’appuie sur les points suivants :

  • Un concept juridique adapté dans certains cas,

  • Une participation au développement local et à l’ancrage d’un tissu socio-économique,

  • Un savoir-faire spécifique,

  • Une maîtrise technique dans l’ingénierie et l’accompagnement de projets de transmission.

  •  

B - Entreprises en difficulté

Contexte et enjeux

Sans revenir en détail sur les événements de ces derniers mois, il est nécessaire de s’arrêter sur les conséquences de cette crise sur l’activité des entreprises et par ricochet sur l’emploi. Les chiffres sont là pour attester de l’augmentation spectaculaire des dépôts de bilan et des liquidations judiciaires. Au niveau national en 2006, on comptabilisait 40 300 défaillances d’entreprises. Elles étaient 49 100 en 2008. Ce chiffre risque fort « d’exploser » sur l’année 2009.

L’effet domino joue à plein dans cette situation, et dans beaucoup de cas il semble difficile de sauver tout ou partie de l’activité de l’entreprise défaillante. Mais dans certains cas, ce n’est pas tant la qualité des produits et/ou des services proposés par l’entreprise qui sont à remettre en question que la faiblesse du haut de bilan. En effet la structuration financière de beaucoup de petites entreprises ne leur permet pas de faire face aux difficultés de leurs clients et les précipite vers un dépôt de bilan, voir une liquidation judiciaire.

Ainsi l’enjeu prioritaire est de déceler les entreprises défaillantes qui auraient le potentiel de maintenir une partie de l’activité et qui pourrait être reprises par certains des salariés motivés par la sauvegarde de leur emploi.

La reprise d’entreprise en difficulté dans notre région présente les caractéristiques suivantes :

  • Une absence de structure de veille,

  • Une préoccupation forte des acteurs locaux,

  • Peu de moyens mobilisés pour sensibiliser et informer sur les solutions possibles,

  • La nécessité de travailler en réseau.

L’offre du réseau SCOP s’appuie sur les points suivants :

  • Une volonté de mobiliser des moyens humains sur cette question,

  • Une maîtrise de l’ingénierie tant technique qu’humaine et un savoir-faire spécifique,

  • Un cadre juridique qui s’avère adapté dans certains cas,

  • Une participation au maintien de l’emploi dans les territoires.

Ressources, financements et moyens utilisés

Moyens utilisés :

  • Mise à disposition de personnel : L’équipe de l’Union régionale des Scop d’Auvergne s’est mobilisée sur ces actions

  • Mutualisation de compétences : techniciens des 2 PNR et de certaines chambres consulaires

Moyens financiers :

  • Ressources propres ou produits d’activités annexes

  • Subventions : Etat, Europe, Conseil général

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

NE LAISSONS PAS DISPARAITRE NOTRE TISSU DE PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES