Nous nous indignons du manque de considération accordé aux acteurs de la société civile dans la définition et l’évaluation des politiques publiques. De façon générale, les opérateurs (associatifs ou coopératifs) et leurs organisations collectives (réseaux, fédérations) sont tenus à distance des espaces de décision, les renvoyant à des positions de soumissions à la puissance publique.

Pour une action répondant au mieux aux besoins des personnes sur les territoires, nous devons instaurer un rapport partenarial et pérenne entre les acteurs et les politiques publiques.

Au sein des musiques actuelles, ce sont ces principes qui motivent les proposition de Schéma d’orientation (SOLIMA) qui peuvent être étendus à l’ensemble des arts et de la culture.

De même, les politiques publiques se justifiant sur la base de données et d’observation des secteurs d’activités, nous nous indignons de la place laissée aux acteurs dans le cadre des études qui les concernent.

C’est ce qui nous a poussé à formaliser des principes et une méthodologie de l’Observation Participative et Partagée et à nous outiller en conséquence.

Les principes éthiques et méthodologiques sont transférable à tout champ d’activités.

Le travail réalisé dans le champ des musiques actuelles peut être étendu à l’ensemble des Arts et de la Culture comme cela a pu être exposé dans le cadre des Entretiens de Valois. Le processus est en cours au sein de l’UFISC qui réunit plus de 15 organisations professionnelles du spectacle inscrites dans le champ de l’ESS.

La compréhension des enjeux et des principes méthodologiques (SOLIMA et OPP) au niveau de l’Etat, des Collectivités et des acteurs.

SOLIMA

Accord de l’Etat et des assemblées d’élus pour la mise en oeuvre de SOLIMAs (Circulaire du 31 août 2010)

Engagement sur différents territoires en cours

OPP

Le travail engagé a permis la prise en compte des acteurs artistiques et culturels relevant de l’ESS au sein de la filière Musiques Actuelles (données de référence).

Prise de conscience des acteurs de l’importance stratégique de l’observation

SOLIMA :

Le démarches de SOLIMA doivent se faire sur des périmètres « pertinents et cohérents » qui sont variables en fonction des besoins et historiques des territoires (agglomération, schéma de cohérence territoriale, pars, pays, voire département…). Les cadre de mise en oeuvre dépendent de la collectivité porteuse.

Les Solima doivent être reliés et suivis au plan national par une Groupe de Travail au sein du ministère, associant les collectivités territoriales les organisations professionnelles, ayant pour objet de veiller au respect des principes, d’assurer une assistance à la de mise en oeuvre.

OPP :

Nous avons constitué une société coopérative afin de mutualiser des moyens pour le développement d’un outil d’enquêtage en ligne. Au delà de l’outillage technique, la démarche d’OPP nécessite la mise en oeuvre de moyens aider à la gestion du recueil des données, et de leur analyse. Enfin, différents espaces de travail sur l’observation territoriales doivent être reliés au plan national afin de garantir les démarches et de capitaliser les données.

La Fédurok (fédération nationale des lieux de musiques amplifiées/actuelles) réunit plus de 90 structures, réparties sur l’ensemble du territoire.

La FSJ (fédération nationale des Scènes de Jazz et de Musiques Improvisées) réunit près de 30 lieux.

www.fsj.la-fedurok.org

1. Les SOLIMA (fsj.la-fedurok.org/documents/CC_SMAC_SOLIMA_310810.pdf)

Un schéma d’orientation des lieux de Musiques Actuelles (SOLIMA) a été élaboré par l’Etat, des associations d’élus (FNCC, ARF…) et des organisations professionnelles (syndicats, fédérations…). Il reprend les principes méthodologiques posés par le CSMA (Conseil Supérieur des Musiques Actuelles) en 2006 « Plan des politiques nationales et territoriales concertées en faveur des musiques actuelles ».

Ainsi, dans une approche « filière » prenant en compte l’ensemble des acteurs (lieux, producteurs, collectifs artistiques, labels, écoles, médias…), il s’agit d’élaborer avec l’Etat et les collectivités territoriales, des espace de concertation et des dispositifs soutien dans un rapport partenarial.

2. OPP : Observation Participative et Partagée (fsj.la-fedurok.org/documents/OPP-METHODE.pdf)

Engagé depuis 1999 dans l’observation des activités de ses membres, la Fédurok a formalisé une méthodologie OPP qui vise à réaffirmer des principes éthiques et à redonner la place qui est due aux acteurs dans les processus.

« L’Observation Participative et Partagée » établie un mode relationnel participatif inhabituel qui suppose que la règle du jeu soit explicite et connue de tous les participants en amont de sa mise en oeuvre. Cette méthode induit un équilibre des intérêts des participants à l’observation en donnant une priorité à celui qui génère l’information dans son usage. Il ne s’agit pas là d’une méthode figée car elle saura évoluer dans le temps, mais bien d’une base de travail essayant de prendre en compte au mieux les intérêts respectifs des participants et contributeurs de ce projet, et ce, en toute transparence.

Le travail d’observation est nécessaire à plusieurs titres. Il permet à chacun de s’évaluer et se situer par rapport aux autres, sur un territoire ou au sein d’une filière (volume d’activité, économie, mode de fonctionnement…). Et il place le contributeur dans une démarche participative (active et responsable) qui favorise la production d’analyses individuelles et collectives, pouvant être partagées ou contradictoires.

Notons qu’une démarche structurante d’observation pour les acteurs doit nécessairement s’envisager de façon pérenne.

SOLIMA :

Mobilisation des partenaires publics et organisations professionnelles pour installer un Groupe de travail au niveau national

Organisation de Rencontres Territoriales pour sensibiliser les acteurs locaux et les élus à la démarche

OPP :

Développement d’une plateforme en ligne d’enquête

Mise en place de groupes de travail pour harmoniser et capitaliser les travaux d’observation (questionnaires, analyse)

Nous nous indignons du manque de prise en compte des acteurs dans l’évaluation globale de leurs actions et dans l’élaboration des politiques publiques.