Cahier de l’entrée Participer / Démocratiser
Selon les études et les observateurs, la jeunesse porte en elle une grande caractéristique, l’espoir d’un autre monde et la volonté de le faire changer selon ses aspirations. Cet espoir et cette volonté se traduisent par une confiance en l’avenir de la part des jeunes générations.
Cependant, une enquête publiée en 2008 conclue que seulement 38% des jeunes français (entre 16 et 29ans) peuvent changer la société. Une autre étude, publiée en 2011, conclue que 65% des jeunes français (entre 15 et 29 ans) se disent pessimistes pour l’avenir des jeunes en France en général.
Ce qui nous indigne ici n’est pas ce sentiment d’impuissance, ce qui mène le plus souvent à ce contenter du refrain permanent « Les jeunes ne s’investissent plus », « Les jeunes ne prennent pas en main leur avenir » etc., mais les causes de ce sentiments d’impuissance.
En effet, les jeunes pensent pouvoir encore « contrôler » leur vie individuelle mais plus leur vie collective. Et c’est sur ce point précisément que nous nous indignons. En effet, la vie en Société n’est autre qu’une vie en collectivité. Le mot grec Polis nous rappelle ici que la vie de la Cité doit être gérer par les hommes et les femmes la composant et non pas par un facteur déterminent que chacun et chacune ne pourrait pas maitriser.
Vous l’aurez compris, nous nous indignons contre le fait que, ensemble, nous avons le sentiment de ne pas pouvoir influer sur notre vie collective et notre avenir, le sentiment d’impuissance de changer la vie.
Pour arriver à cela, plusieurs éléments sont indispensables :
1. Sensibilisation :
Valeurs et Fonctionnements des acteurs l’ESS
Apport pour le territoire et les habitants en termes de qualité de vie, de création de lien social, d’emplois etc.
Connaissance du projet de Société porté par les acteurs de l’ESS
2. Diagnostics :
Rencontre de l’ensemble des acteurs politiques pour connaître leur niveau de connaissance et d’investissement dans le développement d e l’ESS
Rencontre des principaux acteurs de l’ESS afin de connaître leurs besoins, objectifs etc.
3. Echanges
Permettre des échanges de pratiques entre les acteurs politiques
Permettre des échanges entre les acteurs de l’ESS sur leurs rapports entretenus avec les pouvoirs publics
4. Synthèse
Synthétiser les besoin des acteurs de l’ESS et les possibilités des pouvoirs publics (collectivités territoriales et Etat)
5. Restitution
Rencontre des acteurs politiques et de l’ESS afin de valider les préconisations
6. Mise en Ĺ“uvre des Préconisations.
Si le MJS s’investit dans le champ de l’ESS ce n’est pas neutre. Nous pensons que les évolutions apportées dans un secteur peuvent en partie être dues à un changement législatif et, au préalable, à la sensibilisation des acteurs politiques.
De fait nous proposons cinq mesures pour faire évoluer les rapports entre pouvoirs publics et acteurs de l’ESS :
Intégrer les regroupements représentatifs de l’ESS dans l’élaboration des politiques territoriales ;
Obligation de rédiger un schéma directeur prenant en compte l’Economie Sociale et Solidaire comme axe prioritaire de l’économie, et ce, dans l’ensemble des collectivités territoriales ;
Développer des fonds territorialisés d’innovation sociale mixant financement publics et privés ;
Avoir une commande publique locale responsable et conditionner les aides publiques aux entreprises dans l’objectif de généraliser l’ESS à l’ensemble des acteurs économiques d’un territoire ;
Développer et expérimenter les pôles de coopération territoriaux.
Nous connaissons principalement deux institutions économiques : L’Etat et le Marché. Nous opposons fréquemment ces deux institutions. L’objectif ici est d’imposer l’ESS comme troisième institutions de l’Economie. Cependant, il ne s’agit pas pour nous d’opposer ces institutions, mais de les rendre complémentaires en gardant comme objectifs de placer l’Homme avant l’Economie. Pour développer cette troisième institution, nous ne pouvons pas nous passer du soutien de l’Etat.
Investissement des bénévoles
L’espoir et la volonté de faire changer la vie
La mobilisation constante
La crédibilité et la légitimité des adhérents
La capacité d’argumenter
Du temps
Une véritable coopération entre le MJS, le PS et l’ensemble des autres organisations et personnalités
Des valeurs nous réunissons et toute une culture partagée
Les moyens de s’informer
Les moyens de communiquer
La possibilité d’agit véritablement sur les décisions ou projets du PS
La possibilité d’influer sur la vie actuelle et quotidienne des citoyens d’un territoire.
En tant qu’association de loi 1901 portant des valeurs progressistes, nous nous reconnaissons du mouvement de l’Economie Sociale et Solidaire. Par ailleurs, nous ne participons pas à ces Etats Généraux sans aucun objectif précis, le Mouvement des Jeunes Socialistes travaille à l’heure actuelle autour de propositions relatives travail partenarial entre les collectivités territoriales et les acteurs de l’ESS.
Le Mouvement des Jeunes Socialistes porte plusieurs initiatives mais celles à mettre en avant ici-même est celle de permettre l’organisation collective des fins portées et représentées par l’ensemble de ses membres. Ses membres construisant et affinant leur projet de Société grâce aux outils apportés par ce que nous appelons « l’Education Populaire ».
En d’autres termes, nous sommes porteurs d’une volonté et d’un espoir de changer la vie d’une façon collective au travers d’une implication, pour notre part, Politique.
Par ailleurs, nous sommes porteurs d’une volonté d’introduire l’ESS dans les préoccupations politiques, notamment dans les rapports entretenus entre les pouvoirs publics et les acteurs de l’ESS selon le principe du respect de chaque acteur et de les considérer à leur juste valeur. Soit, pour les acteurs de l’ESS, des acteurs représentatifs de leurs territoires et représentant un autre projet de Société et Economique devant être soutenu par les pouvoirs publics.
Au sein du Mouvement des jeunes Socialistes, l’ensemble des adhérents se révèlent être les acteurs.
Pour l’Education Populaire : Nous considérons ce premier point au travers de l’Histoire, des sciences relatives à la politique (sociologie, économie, politique etc.), de l’analyse des études scientifique et d’échanges, de débats et de réflexion. Ici, tous les adhérents se retrouvent mobilisés pour apporter leurs remarques, connaissances ou interrogations. Par ailleurs, l’ensemble des individus ou autres organisations pouvant apporter sa contribution à la thématique abordées et bien évidemment invitée.
Pour l’organisation collective : Nous considérons cette organisation collective par les adhérents du mouvement mais également par ses sympathisants. Il ne s’agit pas d’une association fermée mais au contraire ouverte sur son environnement et les acteurs extérieurs.
Le Mouvement des jeunes Socialistes s’adresse aux jeunes entre 15 et 29ans, de fait, nous développons l’action collective et nous développons une réflexion propre à la jeunesse de France. Il s’agit d’un aspect qui n’est pas négligeable. En effet, nous avons pu nous apercevoir que les jeunes préféraient avoir place dans une association de jeunesse car il s’agissait pour eux d’un espace qu’ils pouvaient « contrôler » et qu’il s’agit, pour eux, développer des perspectives communes.
Ce message reprend les premières lignes de ce cahier d’espérance.
Face au fatalisme et à l’impression de ne pas pouvoir influer sur le monde, nous affirmons qu’en nous éduquant, qu’en nous regroupant, qu’en imaginant et en construisant ensemble nous pouvons, par notre engagement citoyen, influer sur les règles qui régissent le monde d’aujourd’hui. L’Economie Sociale et Solidaire représente une troisième institution, hormis l’Etat et le Marché qui puisse nous permettre de construire et de partager un autre projet de Société.
L’ESS a souvent été considéré comme une « Activité pour se faire plaisir ». Il est important que chacun ait dans l’esprit l’importance de ce mouvement au travers de son Histoire, ses idéologies, ses auteurs, son fonctionnement, ses valeurs, son projet de Société etc. Il ne s’agit en aucun cas « d’une activité pour se faire plaisir », bien qu’il soit important de se faire plaisir ; mais d’une véritable institution au même titre que l’Etat et le Marché. L’Homme Politique doit savoir ouvrir son esprit, il est de son devoir de considérer l’ESS pour ce qu’elle est.
La législation actuelle qui entraine les rapports actuels entre pouvoirs publics et acteurs de l’ESS n’est certes pas idéale. En conséquence, nous pouvons ressentir une certaines défiance des acteurs de l’ESS face aux pouvoirs publics.
Cependant, il est important, dans une telle démarche, d’avoir une véritable confiance l’un envers l’autre afin de pouvoir imaginer et concevoir une politique partagée et la création d’un projet de Société rendant l’espoir d’agir au citoyen et de changer la vie.
Le Mouvement des Jeunes Socialistes se bat également sur ce terrain du défaitisme. Nous n’allons pas ici nous étendre sur une organisation mais sur l’engagement citoyen des jeunes.
Nous traduisons l’engagement citoyen à eux niveaux :
L’engagement quotidien et personnel
L’engagement, quotidien ou non, collectif. En d’autres termes, l’engagement partagé avec d’autres citoyens.
Nous préférons pour ce cahier d’espérance nous attarder sur le second aspect.
En effet, nous pensons que se trouve, dans les organisations, au sens générique un aspect fondamental : permettre l’organisation collective d’individu partageant les mêmes objectifs. Cependant, nous ne parlons pas ici de l’ensemble des organisations mais d’organisations de jeunesse permettant l’engagement citoyen. Ainsi, à ce premier aspect d’organisation collective, il est nécessaire de rajouter celui de « l’Education Populaire ».
Il est ici nécessaire de développer cette initiative à différents niveau :
Local,
Départemental,
Régional,
National.
L’ensemble des acteurs ou acteurs représentatifs doivent être consulté (différents en fonction des échelles) :
Acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire
Acteurs Politiques
Habitants et / ou Salariés d’un territoire
Le MJS, en tant qu’association certes, mais à objet politique, ne peut bénéficier des mêmes ressources qu’une autre association comme par exemple les subventions des collectivités territoriales. De fait, au niveau national et fédéral, nous dépendons principalement des bénévoles, sympathisant et organisations ou personnes avec lesquelles nous travaillons. Ensuite, nous pouvons bénéficier des financements du Parti Socialistes, de la vente de marchandises, des cotisations des adhérents et des dons pour le national.
Le sentiment diffu de ne pas pouvoir agir ou influer sur l’avenir de notre Société et de notre Monde.
Au travers de nos activités d’Education Populaire et de structuration collective d’un engagement citoyens, il nous est apparu que les adhérents percevaient le monde et ses enjeux de manière différentes et beaucoup plus complète. C’est en comprenant les interactions et les jeux d’acteurs qu’il nous apparaît possible de les contrer ou d’en développer de nouveau. Par ailleurs, au travers de notre structuration, est apparu l’espoir collectif de faire changer la vie.