Atelier « Produire, consommer, senourrir » Région Martinique

Cahier de l’entrée Consommer / Se nourrir 

Argumentaire

  • L’agriculture actuelle martiniquaise est basée surtout sur les cultures intensives ayant pour but l’exportation.

  • Les grands propriétaires terriens ne sont pas des agriculteurs, mais des exploitants agricoles. Ils sont dans une dynamique d’économie capitaliste.

  • L’agriculture vivrière est en déclin du fait de l’exode rural importante orchestrée par les politiques migratoires vers les villes et vers la France hexagonale des années 60-70.

  • La grande distribution par l’importation de produits agricoles de l’extérieur à été le principal facteur économique de déstructuration des circuits de vente des produits de l’agriculture d’élevage, vivrière et de la pêche.

  • Les moyens de communication des grandes structures d’importation ont été un facteur déterminant dans le changement d’habitude des consommateurs martiniquais.

  • Les producteurs sont de petits exploitants. ils n’ont pas les moyens financiers d’accéder à une promotion de masse de leurs produits.

  • L’agriculture classique a pour conséquences principales l’utilisation de molécules de synthèse 100% chimique. Ces molécules sont des facteurs de désertification et de pollution des terrains

  • L’entrée des molécules de synthèse a été favorisée par les pouvoir public des années 60-70.

  • La dévalorisation de l’image des produits locaux aux yeux des consommateurs martiniquais

o -ces derniers valorisent plus la notion de prix au détriment de la qualité nutritive du produit consommé.

  • Des expériences sur le terrain ont été menées. Bien que concluante en terme expérimentales, elles ont connues des freins lors de leurs passages en terme économiques.

  • Des expérimentations ont faits la preuve que les produits agricoles transportés perdent de leur qualité nutritive. De plus pour permettre leur conservation plus longtemps des procédés chimiques sont utilisés. Ces derniers ne sont pas neutres sur la santé des consommateurs.

  • La vente des produits maraichers et vivriers est maitrisée actuellement par un groupe d’individus peu scrupuleux quant aux méthodes de production.

  • Il ya une image dévaluée des jardins autosubsistance : le jardin créole

  • Du fait de l’histoire, le rapport à la terre de nombreux martiniquais est connoté d’un regard de souffrance.

  • Le système d’aide aux agriculteurs par les fonds européens n’est pas adapté à la réalité du terrain. D’où les problèmes de modernisation des exploitations agricoles. Les petits paysans ont des problèmes chroniques de trésorerie. Ils ne peuvent pas faire les avances de fonds.

  • Le revenu d’un petit paysan oscille entre 100 à 1500 euro par mois pour une exploitation moyenne de 4 hectares. Ils sont liés aux aléas climatiques.

  • Le système bancaire ne fait pas confiance aux petits agriculteurs. le secteur est trop risqué- aléas climatiques trop fréquents

Comment sensibiliser d’autres acteurs

Par la vulgarisation qui permettrait l’adhésion des acteurs du territoire

Facteurs de succès

Adhésion de tous les acteurs du territoire

Impacts de l’initiative

Les retombées d’ordre économique sont importantes :

La vulgarisation de l’image du Lasoté & la création de produits touristiques intégrés en espace rural.

le LASOTE a fait l’objet de plusieurs émissions télévisuelles destinées au grand public. ces émissions ont pour but de faire connaitre cette pratique qui était entrain de s’éteindre.

La participation aux Etats Généraux de l’économie sociale et solidaire (mars à juin 2011) : la mise en place par des acteurs du terrain, d’une expérience de développement territoire par l’IAE semble intéressée des décideurs régionaux.

La réception d’agents de voyage et de journalistes étrangers et français ayant pour but de présenter la Martinique autrement. Ce travail préalable à l’ACI a pour but de créer un produit culturel à la fin de la première session. nous travaillons à l’élaboration d’un ensemblier, c’est-à-dire qu’en plus de l’association LASOTE, la création d’une entreprise d’insertion sous forme de SCOOP est déjà à l’étude.

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Par le biais de la Chambre Régionale de l’économie sociale et solidaire, nous avons obtenu les financements pour la réalisation de FLYERS, de banderoles et d’un site WEB. La première banderole a été réalisée pour le LASOTE du 27 mars 2011 au quartier Verrier

Un travail de collaboration avec des établissements scolaires est en train de se finaliser autour du LASOTE.

de la revitalisation de l’agriculture maraichère traditionnelle et naturelle

La création d’espaces physiques ou virtuels pour permettre la vente des produits des agriculteurs « Lasotè » est à l’état embryonnaire. Nous travaillons sur des pistes permettant aux exploitants agricoles de moderniser leur espace de travail. Nous avons pu en 2 ans multiplier par 2 une cressonnière, obtenir de devenir site expérimental pour la Chambre d’Agriculture en matière de réintroduction d’espèces en voie de disparition (autorisation de défrichement de l’ONF et remise en culture d’une parcelle de 3 hectares)

Les effets induits sont une véritable promotion du territoire grâce à un concept agrotouristique.

La mise en place de l’ACI a commencé en mai 2008 par des réunions de préparation.

la Création d’une marque Commune

Nous avons déjà travaillé sur le logo depuis 2010. Ce logo sera notre support visuel : pour nos produits, activités et partenariat.

Nous travaillons à mettre en place une charte pour souligner la « singularisation » des produits de nos producteurs. Cette charte nous permettra de créer une marque commune. la marque du paysan-maraicher de culture traditionnelle et naturelle du Nord-Caraïbe. Nous espérons en faire une marque et un label de qualité.

Le logo et la charte seront déposés à l’INPI.

Les acteurs (Qui ?)

  • Association : URSIEA, CRESS, CAID, Chantier Ecole

  • Collectivités locales : Etat, Conseil Général, Conseil Régional, Communauté des Communes du Nord de la Martinique, Plan Local Insertion Emploi

  • Particuliers / usagers

  • Bénévoles

  • Fondation « KPMG », Fondation « Mondiale »

Message aux décideurs

Le secteur de l’économie social est un pan de l’économie à part entière, surtout dans notre économie insulaire.

Message à ceux qui font l’ESS

Que le mot solidarité soit véritablement le moteur du secteur. Nous devons marquer notre différence par le fait que nos projets soient des projets pour l’humain et autour du développement durable.

Proposition pour influencer les décideurs

  • Mise en place d’un Fonds de préfinancement aux aides européenne

  • Mettre en place une véritable Action Marketing institutionnelle Pluriannuelle dans le but de promotionner le « manger local »

  • Travailler à la création de produits agrotouristiques

  • Arrêter les grands messes médiatiques et soutenir les hommes de terrain (exemple : confluences, les assises du tourisme, le schéma de développement régional…etc.)

Ressources, financements et moyens utilisés

  • Ressources propres ou produits d’activités annexes : Oui

  • Ventes de produits et/ou prestations de services liés à l’initiative : Non

  • Subventionné par l’Etat, le Conseil Général, Conseil Régional, Fond Social Européen

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Est-ce une volonté politique et celles de certains acteurs économiques de favoriser une économie basée sur l’importation ?