Cahier de l’entrée Financer / épargner
Beaucoup plus de la 1/2 de la population mondiale est encore exclu de l’accçès au crédit et aux services financiers en général.C’est l’une des plus grandes sources d’inégalité et d’injustice en meme temps qu’un frein au développement économique,à la satisfaction des besoins essentiels et au bien-etre .Ce phénomène d’exclusion n’est pas limité aux régions les plus pauvres.Il touche aussi une partie de la population des pays développés.
Les remèdes à cette situation existent.la Finance Sociale(banques solidaires et ethiques,institutions de microfinance…)qui connait un développement important depis une quarantaine d’années,et aavant elles les institutions d’épargne et de crédit créées au XIX ème siècle par l’économie sociale,en font la démonstration
La Finance Sociale,entendue comme l’ensemble des acteurs et institutions financières qui quelle qu’en soit la dimension ,la forme juridique où le type de prestation qu’ils fournissent se fixent comme objectif de rompre le carcan de l’exclusion financière et situent leur action dans un cadre de référence qui privilégie la solidarité,l’utilité sociale et environnementale,dans une perspective de long terme plutot que la recherche du profit maximum immédiat,sans perdre de vue les exigences proprement économiques nécessaires pour la perennité des projets qu’ils financent.
La Finance Sociale au sens large,microfinance comprise ne représente encore qu’une faible part du total de l’activité financière ,meme si elle bénéfice à un public considérable :plusieurs dizaines de millions de personnes,voire davantage servies par des dizaines de millers d’institutions de tous ordres qui gèrent un total ,en croissance continue(estimé de 100 à 150 milliards €,dont une cinquantaine pour la microfinance;
D’autres initiatives plus récentes confirment la pertinence de la démarche(ex.Financewatch)
L’impact a été faible ,en raison des conditions évoquées ci-dessus et n’a eu véritablement d’écho qu’en Italie du fait de l’implication de BancaEtica .La difficulté de mobiliser ,en France notamment les réseaux de la Finance solidaire,voire leur réticence à s’associer à cette initiative dont ils n’ont pas nécessairement saisi l’interet en est pour partie responsable.
Il y a des raisons de penser que dans d’autres conditions et ,en particulier si un partenariat plus large avait pu etre réuni,cette action aurait pu rencontrer un écho nettement plus important en raison de l’interet que suscite au jourd’hui l’économie sociale et la Finance Sociale en particulier,auprès du public,comme l’a montré l’épisode Eric Cantona.
Quatre fédérations internationales du financement solidaire :INAISE(association internationale des investissseurs dans l’économie sociale),FEBEA(fédération européenne des banques ethiques et alternatives),NCRC(national community reinvestment coalition) et GCRC(global coalition for responsible credit ont saisi l’occasion de la tenue du sommet du G 20 à Pittsburgh les 24 et 25 septembre 2009,pour publier un communiqué de presse appellant les participants du G 20 à s’engager immédiatement dans la création d’un nouveau système financier efficace,socialement utile et solidaire .A cette fin ces organisations enoncent 12 propositions dont certaines ont été adoptées ou étaient en cours d’adoption par des Etats membres du G 20,mais souvent sous une forme atténuée et avec des délais de mise en oeuvre qui en affaiblissent la portée.
Elles visent en résumé à:
instaurer une obligation d’assurer toute prestation selon les principes d’une finance responsable
mettre en place un système de controle réllement effectif sur toute la chainedes prestations financières en y associant également les usagers
assurer la limitation et l’encadrementdes rémunérations
assurer que chaque institution financière serve tous les publicssur tous les territoires et prenne en compte les impacts sociaux et environnementaux
INAISE,créé il ya un peu plus de 20 ans regroupe une cinquantaine de membres dont plusieurs réseaux intercontinentaux:FEBEA en Europe,MAIN en Afrique,FOROLAC en Amérique Latine.Au total,ce sont plusieurs milliers d’institutions les plus diverses(banques,sociétés et fonds d’investissement,institutions de microfinance etc..,.de taille et de dimensions très diverses,offrant leurs prestations à plusieurs millions de clients
A titre d’exemple:en France:l’IDES,La Nef,SIDI ,Les CIgales,en Europe:Triodos,Oikocrédit,etc..
les acteurs de la Finance Sociale et solidaire unis sur une plateforme commune et capables de s’assurer le soutien des organisations de l’économie sociale et citoyennes.
C’est ce qu’ont tenté de faire 4 fédérations de la Finance Sociale (Voir ci-dessous)à l’occasion du Sommet du G 20 à Pittsburgh en octobre 2009
Outre ceux déjà mentionnés,le potentiel représenté par Finansol pour la France,ainsi que d’autres réseaux éventuellement.Autre partenaire potentiel Financewatch ou Spring Alliance avec lesquels pourrait etre entreprises des actions en commun.Au niveau mondial Global Alliance.
Une Finance qui aie pour ambition d’etre au service des hommes et de leurs projets et non pas de se servir des hommes de leur épargne pour réaliser des profits toujours plus importants.
La réforme radicale du système financier mondiale qui seule peut éviter le renouvellement d’une crise aux conséquences incalculables ,à plus ou moins bréve échéance doit s’inspirer largement du modèle de la finance Sociale Solidaire
faire preuve d’audace.Notre voix devient audible .Il ya urgence à se faire entendre
Permettre à la Finance Sociale et Solidaire de faire entendre sa voix et proposer ses solutionsdans toutes les enceintes où sont débattues et décidées les mesures visant à réformer et réguler le système financier au niveaux national,européen et mondial.
Les conditions et délais de réalisation n’ont pas permis de mobiliser les ressources humaines et financières nécesaires à la réalisation d’une telle opération qui prévoyait initialement la tenue d’une manifestation (conférence de presse à Pittsburgh meme à l’ouverture du Sommet,laquelle n’ a pu avoir lieu.Seul a été réalisée la publication de communiqués de presse simultanés à Paris ,Bruxelles et Washington ,repris par des membres d’INAISE et de FEBEA(Banca Etica,notamment)
L’opération a été montée et conduite essentiellement avec l’appui bénévole de Kent Hudson et d’une attachée de presse.
l’état d’esprit et les mécanismes qui sont à l’origine de la crise n’ont pas disparu ,et le danger qu’ils représentent ne peut etre écarté que par une réforme en profondeur dont la Finance Sociale peut fournir l’inspiration et le modèle.