Cahier de l’entrée Consommer / Se nourrir
Il s’agit plus de besoins que d’indignation, à savoir :
Réseau coopérés, avec ses adhérents répartis sur le territoire rural de Saône et Loire, fait le constat que nos rapports à l’alimentation, à l’acte de se nourrir, à l’acte d’acheter deviennent souvent des variables négligées, routinières, influencées par le manque de « temps » à consacrer à ces actes pourtant décisifs, par les « marques », par la « publicité », et non conscientisés. Autrement dit, c’est comme si la nourriture que nous ingurgitons venait par miracle dans nos caddies, sans lien avec l’environnement dans lequel nous vivons, sans lien avec les producteurs qui ont fabriqués ces produits, sans lien avec le « temps » qui scande nos vies, sans lien avec « l’énergie » que nous pouvons consacrer à ces moments, sans lien avec les
autres, sans lien avec la bonne santé de notre corps et pourquoi ne pas le dire de « notre esprit ».
Néanmoins çà et là des pratiques différentes se développent de plus en plus autour des « circuits courts », de la notion de « consomm’acteur » avec par exemple le développement des AMAP, des groupements d’achats… Mais ces pratiques, très intéressantes, touchent essentiellement des personnes déjà « averties », et conscientes de l’intérêt de modifier leurs pratiques.
Nous pensons qu’il est important de proposer des temps de réflexions puis d’actions sur nos pratiques à un public plus diversifié, plus large, pour permettre un lien plus fort entre l’acte individuel de se nourrir et la pratique collective de consommer autrement, voire de produire dans le cadre par exemple de jardins partagés.
Faire la preuve par l’exemple.
L’ensemble de ces points auxquels il faut ajouter aussi une envie de travailler ensemble des membres du réseau et de manière plus générale des acteurs locaux. Donc le préalable est de mettre en place des conditions permettant de travailler en synergie et en confiance.
Il s’agit avant tout d’une volonté locale de faire avancer ou non les choses dans un
sens et d’informer, sensibiliser sur une alimentation saine…
Difficile de répondre car non observé à ce jour dans le cade de ce projet. Mais voici ce qui déjà a permis de s’orienter sur cette thématique : le fait d’être en réseau et que les membres aient le souhait de développer des projets en commun et que des associations « terrain » soient motivées pour faire avancer les choses sur leur territoire.
Les impacts sur le territoire ne sont pas encore connus puisque ce projet est à mettre en
place en Saône et Loire sur l’année 2011.
Réseau Coopérés et son animatrice auront à créer des liens, inciter les acteurs « terrain »… pour développer ce projet.
Les membres du réseau « moteurs » : Missions locales jeunes du charolais et de Louhans, le CBAS (comité bressan d’action sociale), l’Espace Rencontres Moulin des
Roches, Autrement bio et la MSA. De manière plus large, l’ensemble des membres du réseau sont interpellés par cette thématique.
A destination de : tout public, scolaires, groupes constitués (jeunes, personnes en
insertion…), membres du réseau et associations partenaires et/ou locales.
Exemple du travail que l’on souhaite développer dans le charolais :
Dans son cœur de métier, la mission locale travaille auprès de jeunes de moins de 26 ans. L’idée serait de partir de groupes de stagiaires (donc groupes déjà constitués de jeunes et adultes) et de les sensibiliser sur leurs pratiques en matière d’alimentation, de santé et plus largement sur la citoyenneté.
Différentes questions pourraient ainsi être abordées : les habitudes alimentaires, la place des repas dans leur quotidien, le budget repas, la restauration rapide, ou tout autre sujet pertinent pour les jeunes (à affiner avec les acteurs partenaires et les jeunes) … Un travail en partenariat avec le CFPPA de Charolles qui propose une formation « cuisine et service à la personne» pourrait aussi être envisagé afin de s’interroger sur l’approche qualité-produit avec les enseignants et les jeunes. La Mission locale du charolais co animerait cette action.
Travail à venir sur Louhans :
Travail de sensibilisation et/ou de questionnement sur le bien fondé de la création de
jardins : (à la demande de la mission locale jeunes et du CBAS avec interpellation des publics potentiels (jeunes, associations de quartiers ou autres…), des élus et autres acteurs locaux ; plus précisément, il ne s’agit pas de jardins partagés pour la Mission locale, mais d’un projet de jardin chantier insertion. L’idée est de proposer un support jardin comme lieu pédagogique pour aborder le temps, la complémentarité, la solidarité avec les jeunes. La Mission locale organise actuellement un atelier d’échanges avec des jeunes (à partir d’un « arbre à paroles »), pour établir, à partir de leurs attentes, des projets. Sur 2011, la Mission locale, en fonction des financements obtenus, souhaite travailler à un projet fédérateur, permettant de mettre en place des supports spécifiques pour travailler en collectif avec les jeunes. La production de légumes à offrir à des associations caritatives est l’un des thèmes issus de « l’arbre à paroles ». Ce projet de jardin chantier école pourrait être adossé à un réseau de jardins partagés. La Mission locale est favorable à un travail partenarial avec le CBAS. De plus elle tient une permanence 2 jours hebdomadaires au centre social de CUISERY où elle accompagne une centaine de jeunes. Le conseiller en charge de ce territoire est intéressé par une démarche collective sur CUISERY (travail évoqué mais pas engagé avec la directrice du Centre social). Mission locale, centre social de Cuisery et CBAS pourraient donc travailler ensemble sur ce thème.
Partir des préoccupations des participants et les amener, par une démarche
participative, à réfléchir et travailler sur différentes questions.
De nombreuses initiatives ont déjà été développées par des membres adhérents de Réseau Coopérés pour agir et faire prendre conscience de nos comportements, parfois « mortifères ».
Ces initiatives sont riches mais parfois sans continuum dans le temps et souvent isolées : ateliers nutrition, ateliers cuisine - jardins partagés - réseau de consomm’acteurs - animations autour de l’agriculture bio - soirées sur le thème de l’alimentation - dégustation de produits - sensibilisation autour des « caddies et de la provenance des produits » - projet de Système Alimentaire Local avec les cantines - animation à destination des enfants autour de l’alimentation - foire et animation sur les circuits courts..
Il nous est alors apparu important de faire réseau entre ces initiatives pour mieux les
mutualiser, les démultiplier, voire les développer et de proposer une démarche d’ensemble cohérente mais à géométrie variable selon les territoires. Il s’agit de fédérer, de proposer un « tout », une « boite à outils » avec des entrées différenciées selon des problématiques locales, qui pourront se décliner ici et là. La démarche consistera pour chacun de se relier à une logique d’ensemble qui permette d’établir des ponts entre les différentes problématiques, de mutualiser les différents outils, d’en créer de nouveaux, de faire connaître ces outils, de mieux les utiliser et de provoquer des actions d’essaimage entre les différents territoires. La finalité est d’y associer le plus grand nombre de participants et tout particulièrement les personnes non sensibilisées à ces thématiques. Si par exemple tel territoire décide de créer avec des habitants d’un quartier ou d’une commune un « jardin partagé », il pourra d’une part se servir de l’expérience d’autres membres du réseau, et de l’animatrice de Réseau Coopérés, et d’autre part il pourra utiliser, avant, pendant, ou après cette mise en place, d’autres outils qui lui paraîtront pertinents : par exemple un atelier nutrition ou un atelier cuisine… Enfin, il pourra participer à un « groupe d’échange de pratiques » pour permettre le transfert, l’enrichissement et l’amélioration de ses propres pratiques.
Les principes sont :
de retenir 4 territoires d¡¦action a partir de problematiques locales,
de proposer un temps d¡¦animation pour debattre de cette problematique autour d¡¦ un . evenement ouvert au plus grand nombre,
de s’interroger sur le rapport a une vision globale du rapport a l¡¦alimentation
de proposer ensuite une . boite a outils . et . une boite a debat . qui peut elargir le
champ des possibles aux acteurs concernés.
Les territoires et structures concernees/visees:
Le charolais et la mission locale jeunes
La Bresse avec le CBAS et la mission locale jeunes de Louhans
Le Morvan avec l’Espace Rencontres Moulin des Roches, l’AMAP d’Etang sur Arroux
et l’ecole de Toulon sur Arroux.
Le clunisois avec Autrement bio et le projet PACTES coordonne par la MSA
Si un territoire souhaitait entrer dans ce dispositif courant 2011, il serait bien évidemment associe a la reflexion et a d’éventuelles actions.
Financements : Le Conseil régional, la CRMSA Bourgogne, l’Agence Régionale de Santé et le FSE sont les organismes sollicités.
Permettre au plus grand nombre de devenir, en toute conscience, des consomm’acteurs.