Cahier de l’entrée Financer / épargner
Les raisons de notre indignation :
Les banques ont une main mise sur les investissements et l’utilisation de l’argent.
Il y a de moins en moins de lien entre l’argent collecté et les projets mis en place au vue des besoins d’un territoire.
Certains territoires (ruraux notamment) subissent une désertification des services, des entreprises, liée à l’absence d’investissement.
De manière générale, il existe un manque d’investissement sur le long terme qui s’apparente à de l’opportunisme financier.
Partout on peut voir l’’annonce de délocalisation sans aucune prise en compte des dimensions sociales, humaines, environnementales.
Nos richesses ne sont pas que financières !
Résistons contre une véritable dichotomie entre les experts et nous, les citoyens. Mais sommes-nous réellement citoyen ?
Actions de communication et sensibiliser d’autres acteurs pour convaincre l’opinion sur des manifestations ponctuelles (Mois de l ESS, Village du Développement Durable, Foire eco-bio).
Sensibilisation pour l’hybridation des ressources.
Il faut rendre l’existence de la CIGALES lisible au niveau local : faire des actions pour se faire connaitre, utiliser les différents réseaux pour propager l’idée de l’investissement responsable et collectif.
Il faut qu’il existe une banque coopérative pour soutenir l’action.
Pas de données chiffrées pertinentes en ce qui concerne l’épargne;
Un club de Cigales créé à Nevers, un club en gestation sur Clamecy …
Le changement d’échelle peut se faire grâce à la fédération et au mouvement local impulsé par l’exemple.
Convaincre d’autres gens d’épargner. Garder l’esprit collectif (groupe de 5 personnes à minima)
Etre visible auprès des structures d’accompagnement et des porteurs de projets.
Etre à même de repérer les initiatives et créer un réseau d’acteurs et de ressources.
Impacts souhaités : impact économique local. Montrer par l’exemple qu’on peut responsabiliser les citoyens dans les différentes parties du réseau économique ; il ne suffit pas d’être un « bon consommateur » on peut aussi être un investisseur responsable !
Dynamisation du secteur économique local : soutien à l’initiative locale et à l’emploi sur le territoire.
Recréer le lien un lien dynamique entre la société et l’argent : que ce soit l’homme comme collectif qui décide de l’utilisation de la richesse qu’il crée.
Il faut mettre en avant cette richesse collective et ne plus se soumettre à la seule affirmation d’une réussite personnelle par l’accumulation de gains !
Les citoyens qui décident de s’impliquer,
le CLDD qui fait connaitre cette nouvelle forme d’investissement,
les porteurs de projet qui ont besoin d’un coup de pouce financier,
les structures d’accompagnement qui permettent à ces projets de se concrétiser,
le réseau des élus qui porte un projet de territoire.
La modique participation mensuelle pour participer à un club de CIGALES permet d’impliquer toute personne volontaire y compris les jeunes ne disposant pas de beaucoup de ressources mais qui veulent utiliser le levier de l’investissement pour agir dans la société.
L’existence de tels clubs constitue à terme un véritable soutien pour les projets innovants formulés par des jeunes actifs désireux de rester sur le territoire.
La Cigales peut donc être un moyen de conserver l’activité des jeunes sur le territoire, d’être en capacité de d’impulser une dynamique et de soutenir des projets innovants et novateurs.
Ne vous laissez pas submerger par l’individualisation des gains et des bénéfices : restons solidaires sur les richesses collectives !
Ne vous laissez pas déposséder du pouvoir que vous avez sur votre argent : influencez le cours des choses en choisissant de manière responsable ce que vous en faites !
Notre richesse ne se mesure pas qu’en argent, elle se mesure à notre capacité d’agir !
Faisons face aux risques ensembles par une épargne solidaire et un investissement responsable !
Les petits ruisseaux font les grandes rivières !
De même un filet d’argent peut faire la richesse d’un territoire s’il coule dans le bon sens !
Qu’est-ce qu’un citoyen actif ? Il vote, consomme et économise et investit de manière responsable !
Redonnons aux citoyens leur capacité à décider de leur mode de vie locale et a infléchir l’économie en conséquence de leurs choix !
Il faut que ce projet soit soutenu par l’action de personnes célèbres comme Eric CANTONNA pour propager l’idée qu’il est nécessaire de se montrer vigilant sur la destination de son argent et son utilisation par la banque : il existe des possibilités pour la placer dans des structures « solidaires » telles que la NEF et le Crédit Coopératif.
Incitation publique et citoyenne à la participation d’une épargne responsable : participer à une CIGALES peut faire partie d’une formation pédagogique à l’économie !
Il s’agit de former des clubs d’investisseurs (hommes et femmes), liés collectivement et solidairement pour qu’ils se sentent concernés par le choix de l’orientation de la finance sur des projets de territoires. Ces projets doivent répondre à une utilité économique sociale de proximité (petites entreprise locales).
Statutairement, le groupe se constitue de 5 à 20 personnes pour 5 années d’existence (renouvelable une fois), les investissements se choisissent à la majorité dans ce groupe où une personne : une voix.
3 principes : gérer collectivement l’épargne collectée, nouer des partenariats locaux et s’entraider !
Mon analyse - Mon constat
A l’origine, Le Conseil Local du Développement Durable de la Ville de Nevers a travaillé sur l’idée d’un projet de développement durable dans le quartier de la Baratte (maraîchage), et c’est ainsi qu’est née l’idée de créer une CIGALES. Il est évident que la problématique financière s’impose pour la concrétisation d’un projet.
Le principe CIGALES : Les Cigaliers mettent en commun plus que de l’argent épargné : ils partagent des idées, des compétences, des connaissances sur le fonctionnement des institutions et de l’économie, du temps et des projets d’avenir. Les avantages de ce collectif vont au delà des bénéfices financiers espérés : il s’agit de développement humain, individuel et collectif et d’une forme de responsabilisation sociale.
Créer un lien entre les élus et les citoyens.
Relier les CIGALES aux projets de territoires.
Il s’agit avant tout de moyens humains puisqu’il faut créer un collectif où chacun accepte d’épargner à minima un peu plus de 7 euros par mois pour constituer cet investissement commun. Ensuite, le partage des connaissances nécessite une formation aux notions de comptabilité et de finance et la volonté de suivre et d’accompagner un projet d’entreprise. Il faut un organisme pour gérer l’épargne : une banque mutualiste ou coopérative
Il faut s’affilier à la fédération des CIGALES et adhérer à la charte.
La finance actuelle n’est pas au service des hommes et des territoires.
Un cigalier: être acteur dans un groupe ou sur un territoire redonne du sens à mon action. Je noue des relations, je m’enrichis d’échanges. Constater la lacune de la finance est une chose, agir même à une petite échelle est gratifiant ;