L’Epicerie, Epicerie Solidaire : difficultés alimentaires et gaspillage

Cahier de l’entrée Consommer / Se nourrir 

Argumentaire

Dans notre société de surconsommation, des personnes seules et familles rencontrent des difficultés de plus en plus importantes et elles sont de plus en plus nombreuses. L’alimentation est un exemple parmi tant d’autres ou les pratiques vont à l’encontre des besoins et du bon sens.

Des tonnes de produits sont jetés chaque jour alors que des millions de personnes ne peuvent pas se nourrir ou ne peuvent que mal se nourrir.

Comment sensibiliser d’autres acteurs

Etre à l’écoute

Conditions du développement

  • sécurité alimentaire (équipements qui permettent la continuité de la chaîne du froid,

formation des acteurs)

  • présentation du projet aux partenaires qui peuvent proposer des produits et mise en Ĺ“uvre d’une organisation professionnelle qui prenne en compte les impératifs et

fonctionnements respectifs. Etre capable de réactivité lors des propositions.

  • Mise ne place d’outils de suivi et comptes rendus de collecte.

  • Acquisition de connaissances liées au métier d’épicier (gestion de stock, commande et suivi des produits…)

Données chiffrées

Evolution de la fréquentation de L’Epicerie en nombre de passages mensuels.

Ne pouvant plus faire face à l’augmentation du nombre de passages, nous avons du choisir en 2010 de limiter le nombre de passages hebdomadaires, d’où la diminution de

fréquentation.

Changement d’échelle possible

La suite du projet passera par le projet de nouveaux locaux que nous menons en partenariat avec la Régie inter quartiers de Nevers. Il permettra d’augmenter les volumes de produits collectés par l’équipement en chambre froide afin de faciliter la rotation et la conservation des produits. Nous pourrons ainsi aller proposer la collecte à d’autres grandes surfaces. Si nous augmentons les volumes, nous proposerons plus de produits aux bénéficiaires, la diversité sera plus importante et nous réduiront ainsi leur budget alimentaire leur permettant de mieux faire face aux autres charges.

Ce projet devrait participer à la consolidation d’un poste par la transformation d’un contrat aidé en CDI, et le développement du projet vers un accompagnement de parcours professionnels en insertion.

Facteurs de succès

  • le projet répond aux besoins d’un public de plus en plus nombreux

  • il sert également aux grandes surfaces auxquelles nous délivrons des reçus de leurs dons de produits qui pourront être déduits de leur chiffre d’affaire, de plus nous

diminuons leur proportion de déchets à gérer.

  • C’est une collaboration efficace qui bénéficie à tous, cet l’équilibre est important, chaque partie prenante ayant intérêt à sa réussite.

  • Trouver les moyens de respect des règles de sécurité alimentaire.

Impacts de l’initiative

  • création d’une dynamique partenariale autour de l’aide alimentaire avec la participation de nombreux acteurs d’horizons différents (grandes surfaces, collectivités, particuliers, maraîchers….)

  • collecte de 71 tonnes de produits qui ont été mis à disposition des personnes qui en avaient besoins et qui de fait n’ont pas été jetés réduisant ainsi la masse de déchets à traiter.

  • Pour les usagers, ce sont des produits variés et de qualité qui sont proposés. Cette

diversité facilite l’équilibre alimentaire.

L’organisation

Association loi 1901 crée en 1997

Le modèle financier

L’équilibre financier est réalisé avec les petites participations financières sollicitées, les frais se situent au niveau des amortissements des matériels, des achats de carburant et de la masse salariale.

Les acteurs (Qui ?)

  • L’équipe de l’Epicerie ; les salariés et bénévoles qui chaque matin font la tournée des grandes surfaces, les salariés, bénévoles et bénéficiaires qui font la cueillette des fruits et légumes qui nous sont proposés.

  • Les fournisseurs des produits ; grandes surfaces (Carrefour, Carrefour Market, Intermarché et Leclerc) ; commerçants (boulanger, pâte à pain, les producteurs de fruits et légumes (maraîcher, jardins d’insertion, jardins ouverts)…Tous ces acteurs qui par la mise à disposition de ces produits permettent la réalisation de ce projet.

  • Les institutions ; FSE, Contrat de Ville, Conseil Général qui ont financé le lancement du projet et l’achat d’un véhicule frigorifique.

Les jeunes

Les jeunes ont-ils une place dans le projet ?

Oui, mais généralement en tant que bénéficiaires. Des actions ponctuelles sont proposées en partenariat avec la mission locale.

Nous réfléchissons également à la création d’un poste en service civique.

Proposition pour influencer les décideurs

Faire état de ces partenariats possible entre le commercial et le

solidaire Faire état de la réduction directe sur les déchets.

Montrer que l’aide se situe au démarrage et que cette activité peut

devenir économiquement autonome et même créer de l’emploi…

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Le projet de épicerie a été fondé sur ce constat en 1997. La question été déjà d’actualité. Malheureusement, nous n’avons pu que constater la dégradation de la situation avec la croissance continue du nombre de personnes accueillies, 350 familles en 1998, 2300 en 2009.

Pendant les deux premières années d’activités il avait été possible de faire appel aux dons de produits de la part d’entreprises de l’agroalimentaire (sur production, défaut de packaging, dates de limite de consommation trop courtes. Déstockage). L’émergence puis la multiplication des hard discounteurs a proposé de nouveaux circuits commerciaux à ces produits dont nous étions destinataires.

Il a fallu trouver de nouveaux moyens d’approvisionnements qui puissent faire face à l’augmentation de la demande. Ainsi en 2005, et avec l’appui de FSE, nous avons organisé la collecte des produits alimentaires sortis des rayons des grandes surfaces, en surproduction chez des maraîchers, non vendus chez les boulangers… afin de mettre en lien direct ces produits récupérés avec les personnes bénéficiaires de l’Epicerie. De 20 tonnes, nous sommes passés à 71 en 2010. Ce projet nous a également permis de consolider financièrement un poste de travail.

Ressources, financements et moyens utilisés

  • humaine ; deux à trois personnes qui font la collecte chaque matin entre 7h45 et 12h00 (heure d’arrivée de la dernière livraison) ; une à deux personnes qui pèsent trient et mettent en rayon les produits collectés (au moins 3h/jour) ; une personne qui accompagne le choix des bénéficiaires selon des règles de partage établies selon la

composition du foyer et l’éloignement de la commune de résidence. (2 laitages, 1 plat de salaison, 1 viande par personne qui compose le foyer), les quantités sont doublées si la famille ne vient qu’une fois tous les 15 jours car elle habite loin.

  • Financement, depuis la fin de la période de démarrage évoquée ci-dessus, cette action est fiancée par la participation au fonctionnement des bénéficiaires (1, 60€/ kg

de produits frais et 0,40€/kg pour les fruits et légumes) et par l’implication importante

des bénévoles dans cette action 29 heures/hebdo.

  • Moyens utilisés ; véhicule frigorifique qui permet le respect des règles de sécurité

alimentaire, caisses de transport des produits et gondoles réfrigérées pour la conservation et la présentation des produits.

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Des personnes ne peuvent pas se nourrir alors que le gaspillage continue son développement