Cahier de l’entrée Soigner /Prévenir
Il existe beaucoup d’organismes qui se chargent de la prévention ; des directives
sont également données dans les écoles pour l’apprentissage des facteurs
déterminants de la santé : bien se nourrir, se brosser les dents, bien dormir etc.
La première proposition d’ateliers de cette sorte a été organisée dans le cadre d’une
action conjointe avec l’UNICEF et la célébration de l’anniversaire de la convention
des droits de l’enfant : c’était la volonté d’affirmer le droit de l’enfant à la santé et à la
nécessité de mettre à sa portée la connaissance de ses facteurs déterminants.
Cependant, il est possible de généraliser, systématiser ces apprentissages et cela
peut se faire d’une manière ludique et coopérative au travers de la pratique de
certains jeux. Ils favorisent l’échange dynamique sur les situations néfastes et celles
favorables au développement d’une bonne santé.
Créer des campagnes auprès des institutions pour faire passer l’information sur ces
pôles ressources pour les jeunes. (Écoles, centres sociaux, centre de loisirs, etc.)
Il faut trouver des relais pour construire ces valises et expliquer la méthodologie,
comme expliqué ci-dessus la structure même de la MGEN peut y aider, mais on peut
aussi créer une synergie entre les mutuelles et les partenaires de sante. L’impact financier n’est pas forcément élevé car une partie des jeux est déjà mis à
disposition gratuitement à la demande puisque l’éducation à la santé est une mission
publique. Il faut cependant choisir les jeux, les regrouper et les mettre « à la portée »
de tous par une présentation pédagogique et une démonstration pour en favoriser la
maitrise .
Ce pourrait être des « relais prévention –jeux santé », lieux où les responsables de
différentes structures pourraient emprunter ces valises et s’informer sur les enjeux de
la prévention pour la santé.
Un atelier touche un groupe de 12 personnes maximum pour un adulte disponible ; il
s’organise suivant l’âge des enfants mais peu tout aussi bien être intergénérationnel ; la
souplesse du support le permet; il n’y a pas d’âge pour jouer!
Il s’agit de trouver des porteurs « interface » comme les acteurs de santé pour mettre
à disposition des personnels éducatifs le matériel (sous forme de valises de jeux) et
les données indispensables à la mise en place de ce dispositif.
A une première échelle, il est possible de s’appuyer sur la structure nationale et
départementale de la MGEN pour proposer de systématiser cet atelier car il existe
une commission prévention santé dans chaque département et s’investir dans une
action aussi concrète représente pour les militants un facteur de motivation.
Des porteurs de proximité existent : ce sont tous les responsables de la prévention,
des mutuelles, des agences de santé, des écoles, des centres de loisirs : il faut les
amener à se soucier de la santé dans son aspect prévention par une proposition de
pratique « régulière » de jeux.
S’il s’agit d’améliorer les facteurs de santé ; le jeu est un support attractif,
intergénérationnel ;
L’intérêt d’une généralisation de la démarche auprès de tous les publics jeunes est
évidente : amélioration de l’autonomie, de l’état de la population, éducation aux
comportements, etc..
Impacts souhaités : impact auprès des publics jeunes ou adolescent au travers de la
pratique du jeu qui suscite le questionnement, dédramatise les situations, établit des
échanges et de la coopération.
La MGEN, mutuelle de l’éducation nationale à une organisation démocratique ; il
existe une commission départementale chargée de prévention –santé. C’est avec les
membres de cette commission qu’a été mise en place une démarche active, au
regard des pratiques déjà instaurées dans d’autres départements, pour proposer du
matériel ( jeux et supports adaptés) et être l’interface de cet atelier; Elle met à
disposition un animateur, spécialiste de la pédagogie puisque le plus souvent les
personnels délégués et membres de la commission sont issus du monde de
l’enseignement ou de la santé.
La place des jeunes est centrale : tout l’intérêt est de s’adresser à ce public qui
apprend tout en construisant sa santé ; apporter de façon concomitante la
connaissance des facteurs de santé au moment où ils peuvent induire des disparités
et discriminer les populations.
C’est tout l’apport de cette démarche démocratique : mettre ensemble des jeunes ;
les faire réfléchir ensemble sur la maitrise des risques santé et attirer leur attention
sur l’action directe ou induite de leurs comportements sur leur développement.
Il ne faut pas non plus négliger la dimension de socialisation et de partage pour
l’intérêt d’une santé publique fondée en partie sur la maitrise des risques. Cependant la pratique du jeu est également partagée par toutes les générations : la
favoriser dans un but « noble » (pas d’appât du gain !) c’est aussi créer du lien
social.
Apprendre à préserver sa santé par de bons comportements est aussi
précieux que de savoir lire ou écrire…
L’autonomie dans la santé se forge en grandissant : la santé est l’affaire
de tous, elle ne se construit pas seulement en famille !
Donnons-nous les moyens de prévenir les maux;
Mettez à la portée de tous les moyens de préserver la santé !
Nous pouvons jouer à la santé de jouer notre santé !
Apprenons collectivement les facteurs décisifs pour un avenir sain !
Jouons ensemble pour grandir en bonne santé!
Ne laissez pas la santé se traduire en maux publics!
Il s’agit de rendre l’enfant acteur de sa santé , ce qui est une dimension positive de la
construction du futur citoyen . Reconnaitre aux jeunes la capacité à choisir et à agir
en faveur de leur santé si leur donner les moyens de le faire.
Que l’institution scolaire soit le premier propagateur !
Les établissements incitent bien les jeunes à fréquenter les bibliothèques, ils
pourraient de même inciter les jeunes à la pratiquer ces jeux collectifs, préventifs,
pour connaitre, construire et partager ensemble le savoir autour d’une autonomie de
la santé.
On pourrait instaurer un « atelier jeux santé » sous cette forme et le proposer
dans tous les établissements scolaires au même titre qu’un accompagnement en
dehors de temps scolaire qui propose à l’heure actuelle activités artistiques et
sportives.
Il s’agit d’apprendre autrement , collectivement et de façon interactive que la santé
dépend de facteurs que l’on peut influencer et d’autres dont on est responsable
collectivement (influence du milieu social) . Il ne s’agit surtout pas de stigmatiser
ceux qui sont malades.
Il s’agit d’un démarche initiée par une mutuelle soucieuse de la prévention en milieu scolaire
parce qu’historiquement liée au monde de l’éducation.
Cette démarche est guidée par la volonté de mettre à la portée de tous les
connaissances minimales comportementales bénéfiques pour la préservation d’une
bonne santé . et ce à tous, dès le plus jeune âge, en proposant une activité ludique
grâce aux supports réalisés par des spécialistes dans les différents domaines de la
santé.
Cet “atelier de jeux prévention” permet d’apprendre la responsabilité directe que l’on
a sur sa santé en se prémunissant de certains risques et en évitant de s’ exposer à
certains dangers. Cet apprentissage ce fait collectivement par le partage des
réflexions suscitées par le support et en présence d’un adulte modérateur.
Cet atelier est mis à la disposition de toutes les formes de “groupes d’enfants” qu’ils
soient scolaires ou de loisirs dans le but de toucher un maximum de personnes.
Exemple de jeux: “à table “ jeu sur l’équilibre alimentaire édité par l’ADOSEN,
“Lapinou , le lapin malin” jeu sur la prévention des accidents domestiques édité par
L’ADOSEN , Myrille et Macaron, jeu de l’oie sur les accidents domestiques édité par
la CRAMIF , etc..
Créer une synergie entre les acteurs de santé et de l’éducation des jeunes pour
prévenir les risques de dégradation de leur santé.
Le personnel à disposition dans la mutuelle (déléguée chargé de la prévention ou
membre de la commission prévention santé, très souvent enseignants de formation) Les personnels de santé de proximité pour le complément d’information à apporter :
infirmières scolaires par exemple.
Les responsables d’organismes de santé par leurs capacités à déterminer les axes
de prévention utiles et nécessaires.
Les sources matérielles (jeux supports) sont fournies par ces organismes de santé
(ADOSEN, CNAM, …)
Malgré une société où l’égalité est une devise partagée, la santé est un domaine ou règnent les inégalités en raison du manque de pratique éducative de prévention. La santé reste un secteur où les connaissances individuelles peuvent induire de grandes disparités sociales ou territoriales.
Un groupe d’enfants défavorisés participant à une telle séance de jeu: ils ont une faible
capacité d’expression, peu de concentration et sont plutôt agités; Ils viennent pour visiter les
stands lors de la manifestations de l’UNICEF et sont tout de suite attirer par le plateau de
jeu! Autour du plateau , ils ne se lassent pas de jouer, de regarder les autres jouer, de
comprendre et de suivre la règle, ils se “prennent au jeu”. Ils échangent sur les données qui
leur sont ainsi livrées, rejouent, reformulent jusqu’à la bonne compréhension des indications.
Et c’est à regret qu’ils repartent, laisser le jeu en suspens au milieu d’une partie leur coute….