Cahier de l’entrée Créer/ s’évader
l’évaluation de l’activité des associations du secteur culturel et artistique repose le plus souvent sur des données quantitatives (nombre de spectateurs/chiffre d’affaires).
Or ces structures produisent bien plus de plue-value sociétal peu ou pas évaluée et de fait non connue et reconnue.
Au regard des résultats de cette seconde expérimentation, il pourrait être envisagé que la procédure d’évaluation testée à 2 reprises puisse être approprié par toute association intéressée par la démarche
L’ association Culture et Promotion a eu pour mission d’accompagner méthodologiquement l’Ardes et les 6 associations dans le travail de conception et réalisation de la démarche. Elle conclue au terme de 2 années de travail
L’expérimentation menée a été très riche d’enseignements : elle a validé l’intérêt d’une évaluation externe partagée, ainsi que celle d’une démarche collective. Elle a permis de pointer les limites de certains outils et d’identifier la manière des les optimiser.
Les éléments de capitalisation ont été mis en débat avec les partenaires et les associations au mois de janvier. A partir de là, il sera possible de proposer plusieurs démarches d’évaluation de l’utilité sociale.
Au regard des résultats de l’expérimentation, deux propositions peuvent être d’ores et déjà envisagée.
Une première proposition s’appuiera directement sur l’expérimentation. Il s’agira d’une démarche d’évaluation externe participative. Elle s’inscrira dans une approche collective, mais avec des évaluations individualisées et réalisées par une intervenant extérieur.
Une seconde proposition donnera plus de place à l’auto-évaluation. Elle sera accompagnée par un intervenant extérieur dans une démarche collective et individuelle.
6 des 7 associations impliquées ont réalisé la démarche entièrement. Le bilan est plutôt satisfaisant. Ce travail collectif aura permis aux structures participantes de questionner leur activité sur le référentiel décliné ci-dessous articulé autour de 4 registres :
Démocratisation du fait culturel
Accès et diversité des publics
Appropriation du fait culturel
Education culturelle
Citoyenneté
Implication citoyenne (externe)
Fonctionnement citoyen (interne : bénévole, salarié)
Respect de l’environnement
Développement local
Activité directe et induite, (emploi, production)
Attractivité
Dynamique partenariale
Coûts évités
Renforcement du lien social
Mixité sociale
Intergénérationnel
Lien social
Cette démarche aura permis aux structures de mieux analyser leur propre fonctionnement, leur impact sur le territoire, de mieux percevoir leur relation avec leur public, adhérent…
2009: Formalisation d’un outil mutualisé d’ évaluation de l’utilité sociale:
a) 1er temps/constitution du collectif et définitions des objectifs
Ce premier temps se déroulera de Janvier à Mai 2009.
Plusieurs réunions et échanges informatiques ont déjà eu lieu qui ont permis:
la constitution du collectif:
Cette constitution s’est étalée sur 3 mois entre janvier et mars 2009. Il s’est agi de préciser les enjeux de l’évaluation de l’utilité sociale, la procédure de formalisation qu’elle nécessitait tant dans le temps que dans l’implication.
Ce premier temps a amené un premier groupe de 9 structures à se rencontrer (janvier-février)
la précision des raisons de l’engagement des structures présentes:
Pour mieux préciser la nature de l’engagement des associations impliquées dans la démarche, il a été proposé par l’Ardes qu’elles s’expriment sur les raisons de leur engagement, les attentes qu’elles exprimaient et les valeurs et questions qu’elles souhaitaient interroger dans le cadre de cette évaluation de leur utilité sociale (voir documents en annexe).Ce travail a été mené en février et mars.
Il en est ressorti un consensus certain tant sur les raisons, les attentes et les thématiques que les structures souhaitaient travailler.
Il a aussi été décidé sur cette période que le rythme de travail serait ponctué par la mise en place de rencontres mensuelles et par une participation de chacune à l’avancée du projet sur la période entre 2 réunions. A ce stade de précision des enjeux du projet, 2 structures surtout pour des raisons liées à leur disponibilité ont décidé de se retirer de la démarche.
un acteur incontournable, l’institution publique:
Le collectif a pour intention entre autre de « nourrir les pratiques évaluatrices des institutions » . Pour ce faire, il est proposé que les institutions concernées soient informées et mobilisées.(Conseils Généraux/Conseil Régional et Drac/Pays…)
2 rencontres sont envisagées sur l’année 2009.
Une première qui aura lieu avant l’été permettra de mesurer les attentes des partenaires institutionnels quant à l’enjeu de l’évaluation de l’utilité sociale des structures culturelles.
Une seconde aura lieu en décembre pour une présentation par le collectif porteur de son travail de conception d’un outil d’évaluation.
b) 2er temps/ constitution d’un outil d’évaluation de l’utilité sociale des 7 structures culturelles
Ce second temps s’étalera entre avril et décembre 2009.
Culture et Promotion va rejoindre la démarche sur cette période.
Ce second temps sera organisé sur 4 modes:
1) 5 rencontres d’une demi- journée ponctueront cette phase (mai/juillet/septembre//novembre et décembre),ce en présence de Culture et Promotion. Elles auront pour objet de continuer à préciser les intentions du collectif, de formaliser le cadre méthodologique de l’expérimentation, de fixer les étapes de confection de l’outil, de préciser les parties communes et les parties spécifiques à chaque structure dans la mise en Ĺ“uvre lors de la phase 2 de l’expérimentation en 2010.
Ces rencontres auront lieu à chaque fois dans une des structures membres du collectif pour favoriser l’interconnaisance.
Contenu des 5 séances de travail avec Culture et Promotion
le 7 mai ou le 18 juin : Clarification des différents champs de l’utilité sociale avec les structures (à partir du travail déjà réalisé par le groupe)
2 juillet : Présentation de la démarche aux institutions (Identification des différents champs de l’utilité sociale avec les institutions, articulation avec leurs critères et indicateurs)
septembre: Identification des critères (Amendement des critères et identification d’indicateurs et sources d’information disponibles, par les structures)
novembre : Finalisation des indicateurs et identification des processus et outils de collecte
(Construction de scénario d’évaluation (processus et dispositif) et d’outils de collecte par les structures)
Décembre : Présentation de l’outil d’évaluation aux structures et institutions
2) 5 réunions de travail d’une demi-journée, préalable aux rencontres, de préparation des rencontres entre Culture et Promotion et l’Ardes
3) Entre ces moments de rencontres bi-mensuelles, l’Ardes et le collectif se rencontreront une fois par mois pour avancer sur le travail en cours
4) De façon constante un échange informatique aura lieu entre les membres du collectif et l’Ardes
Sous réserve de modification des thématiques travaillées sur cette période, 3 grandes clés d’entrée de confection de l’outil d’évaluation auront lieu sur cette période qui concerneront:
le rapport au public
le rapport au territoire
le rapport au fonctionnement interne.
Sur l’année 2009 seront ainsi déterminés, pour chaque thématique travaillée, les critères et indicateurs de mesure, tant quantitatifs que qualitatifs, qui amèneront le collectif à concevoir une grille d’évaluation.
Seront aussi choisis les outils d’investigation. (questionnaires/entretiens individuels/entretiens collectifs…)
Au terme de ce second temps, en décembre prochain, le collectif aura validé un outil d’évaluation tant dans ses attendus que dans son mode de mise en place opérationnelle (outils d’investigation/durée de la démarche opérationnelle…)
2010: mise en place opérationnelle de la démarche d’évaluation, bilan et transmissibilité
1er temps: mise en place opérationnelle de l’évaluation sur site:
Sur cette période allant de janvier à juin, l’Ardes mènera avec un partenaire local cette étape de la procédure. Les structures culturelles participeront aussi à la réalisation de cette mise en place opérationnelle. Il s’agira donc de collecter sur place, à des moments différents, lors d’actions diverses.. des données participant de l’évaluation en cours.
2er temps: analyse des données collectées:
Cette étape se déroulera entre mai et octobre.
Elle s’organisera par la mise en tension entre les différentes sources de collectage par le croisement des informations fournies par les personnes rencontrées (administrateurs/salariés/adhérents/artistes…), par une analyse des données chiffrées et des données qualitatives.
De nouveau Culture et Promotion sera sollicitée sur cette phase de la démarche.
3eme temps: une restitution au collectif puis aux institutions:
Ce dernier temps aura lieu entre octobre et décembre.
Un document de synthèse sera réalisée par l’Ardes et Culture et Promotion et soumis dans un premier temps au collectif . Cette présentation sera l’occasion d’un débat sur entre autre l’usage à donner à ce document.
.Un second temps sera un temps de restitution publique tant en direction des institutions culturelles que du secteur culturel bas-normand.
Au final ,un document de communication de la démarche sera rédigée en direction de tout acteur associatif culturel soucieux d’évaluer son utilité sociale.
Dans l’optique de la mise en place d’une seconde démarche d’évaluation collective de l’utilité sociale en région Basse Normandie, l’Ardes pourrait être la structure porteuse de l’initiative
7 structures culturelles et artistiques bas-normandes
Le CIrque du Docteur Paradi/ les Ateliers Intermédiaires/Mandarine/OzartMetiss/LeDoc/la ferme culturelle du Bessin/Art Plume
Culture et Promotion
Ardes
Culture et Promotion continuerait à accompagner sur un mode moins impliqué la démarche
Créer collectivement un outil d’évaluation de l’utilité sociale des associations culturelles et artistiques
il va s’agir de concevoir un outil concernant 7 structures culturelles et artistiques avec une vocation à être utilisée à terme par d’autres entités culturelles en région.
Cet outil conçu collectivement devra néanmoins être adapté à chaque structure dans sa spécificité.
(certaines structures par exemple ne reçoivent pas de public, toutes n’ont pas les mêmes activités..)
Ce genre d’expérimentation a rarement été menée en France. Elle revêt donc un caractère expérimental certain. Du coup, la dimension capitalisation et diffusion à l’ensemble du secteur au moins au niveau régional ,est un des enjeux finaux de la démarche.
Pour être mené à bien, cette démarche va s’appuyer sur plusieurs hypothèses de réussite:
une volonté de mutualisation de la part des structures culturelles
une implication réelle de ces mêmes structures dans l’élaboration de l’outil et dans la durée (participation tant des administrateurs que des salariés, adhérents ou artistes accueillis…)
une capacité de l’Ardes à assumer l’animation de l’expérimentation dans toutes ses composantes
la présence de Culture et Promotion dans le soutien méthodologique de la démarche et dans la valorisation de celle-ci.
L’expérimentation a été soutenue par le Conseil Régional, le Dispositif DLA, la CAF 14, le CG 14.
pour une reconnaissance de l’utilité sociale des associations culturelles et artistiques