Faciliter l’insertion professionnelle des jeunes sur les territoires ruraux.

Cahier de l’entrée Se loger / Habiter

Argumentaire

Les jeunes en formation professionnelle et les jeunes actifs primo accédants à l’emploi en particulier au cours de leur période d’essai, sont confrontés à des difficultés d’hébergement dès lors qu’ils effectuent une période de stage ou accèdent à leur premier emploi dans les entreprises du milieu rural. Il n’existe pas de « foyer de jeunes travailleurs » sur les territoires ruraux, les services de transports en commun y sont bien moins denses qu’en zone urbaine. Les jeunes ne sont pas tous autonomes, loin s’en faut, en matière de déplacement.

Le réseau des PME et PMI bretonnes existe bel et bien également sur les territoires ruraux ; elles recherchent de nouveaux talents pour intégrer leurs équipes ou sont disposées à accueillir des jeunes en formation par alternance. Dans certains secteurs, malgré la crise, des offres d’emploi restent non pourvues faute de candidat(e)s pour ces métiers (métiers en tension) ou parce que la localisation géographique de l’entreprise en milieu rural exige une mobilité. Enfin le développement des formations par alternance nécessite la mobilisation d’un maximum d’entreprises pour l’accueil des jeunes.

La problématique de l’hébergement des jeunes qui suivent des formations par alternance peut s’illustrer comme suit : le jeune concerné a besoin de disposer de « 3 lits » : un lorsqu’il est chez lui (ou chez ses parents), un autre lorsqu’il se trouve en périodes de formation en centre (sauf à habiter dans la proximité de ce centre) et enfin un 3e lit lorsqu’il effectue ses périodes professionnelles dans l’entreprise qui l’accueille (qui n’est pas nécessairement située à proximité de son lieu d’habitation, et surtout si cette entreprise est géographiquement localisée dans le milieu rural).

Conditions du développement

En tout premier lieu, l’exigence d’une prise de conscience collective des spécificités du processus d’intégration des jeunes dans les entreprises, notamment celles du milieu rural qui sont confrontées à des handicaps (donc moins attractives) de par leur localisation géographique. Cette problématique se doit d’être portée par les élus locaux, puis partagée avec les différents acteurs du territoire.

Des moyens financiers (investissements immobiliers) sont nécessairement à mobiliser. Dans la situation présente, la labellisation « Pôle d’Excellence Rurale » a constitué le principal élément déclencheur en vue de boucler le budget. Sans intervention de fonds publics, le coût de l’hébergement proposé aux jeunes concernés serait bien trop élevé, à l’image des coûts de logement sur le parc privé destiné à la location et n’aurait dès lors pas lieu d’être.

La montée en « régime de croisière » de l’activité hébergement des jeunes actifs nécessite au moins une année de fonctionnement : se faire connaître auprès des jeunes et des familles, auprès des structures en charge de l’emploi, auprès des centres de formation par alternance. La relation directe avec les entreprises du territoire est bien évidemment incontournable.

Impacts de l’initiative

La fin des travaux d’aménagement des installations date de fin 2010 : il est dès lors prématuré de faire un premier bilan quantitatif de l’activité hébergement (moins d’une année de fonctionnement opérationnel).

L’implication des élus locaux (CCPL) est constante : malgré la crise et ses effets sur l’activité économique des entreprises du territoire, le défi du développement des compétences et du renouvellement de génération parmi les actifs en attirant des jeunes, reste totalement d’actualité ;

Les acteurs (Qui ?)

L’initiative première revient aux élus de la Communauté de Communes du Pays de Landivisiau (CCPL), lesquels dès 2003-2004 se sont penchés sur la problématique de l’attractivité de leur territoire. Cette réflexion a conduit à retenir l’axe de maintenance et développement des compétences sur le territoire de la CCPL comme l’un des éléments –clés de cette attractivité. Un partenariat s’est alors engagé avec le réseau départemental des MFR (Maisons Familiales Rurales du Finistère), qui s’est concrétisé par une délégation de service public, attribuée au Centre MFR du Pôle des Métiers de Landivisiau.

La construction physique du Centre, avec sa partie Hébergement, a été conduite par la CCPL, avec intervention de l’Etat dans le cadre de la labellisation « Pôle d’Excellence Rurale » en juillet 2006, mais aussi de la Région Bretagne et du département du Finistère.

Le Centre est opérationnel depuis fin 2010, les activités de formation, de développement des compétences et d’accueil comme d’hébergement sont en démarrage et se développent progressivement

Claude RICHARD

Directeur FRMF – Bretagne

Membre du Conseil d’Administration de l’Association

du Centre MFR du Pôle des Métiers de Landivisiau

Fédération Régionale des Maisons Familiales Rurales de Bretagne

Les Rabinardières – Bât E – CS 76806 – 35768 SAINT GREGOIRE CEDEX

Tél. : 02.23.25.08.08 Fax : 02.23.25.08.09

Mail : claude.richard@mfr.asso.fr

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Nom de l’initiative :

Centre d’hébergement du Pôle des Métiers de Landivisiau (29)

Objectifs :

En réponse aux besoins de renouvellement des actifs des entreprises du territoire de la CCPL (Communauté de Communes du Pays de Landivisiau) qui constitue un enjeu de l’attractivité du territoire, en particulier au niveau des jeunes actifs et des jeunes en formation par alternance intégrant les entreprises du territoire de la CCPL, création et mise en fonctionnement d’un Centre d’hébergement temporaire.

Description :

Au total, 29 chambres individuelles (studettes) sont mises à disposition pour l’hébergement des jeunes actifs en activité (périodes d’essai ou stages en alternance) dans les entreprises du territoire de la CCPL (territoire qualifié de rural). Flexibilité dans la gestion des locations (à la semaine), proposées à un coût abordable.

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Il n’existe pas de « foyer de jeunes travailleurs » sur les territoires ruraux ; il convient de répondre au besoin de « 3 lits » pour les jeunes en alternance.