Cahier de l’entrée Créer/ s’évader
Tandis que le taux de chômage parisien atteint 9% de la population active (2ème taux le plus important en Ile de France), certains secteurs souffrent de manque de main d’œuvre chronique. Il en est ainsi du marché de la restauration, qui dans 58% des cas de recrutement rencontrent de grandes difficultés. Ces obstacles sont dus pour les professionnels à l’inadaptation et au manque de formation des candidats. Que ce soit pour les postes de cuisiniers, de commis, de serveurs les prévisions d’embauche pour 2011 sont largement au dessus de la moyenne nationale des autres secteurs d’activité en France. Néanmoins la formation et la qualité des candidats semblent faire défaut, comment dans ce cadre permettre la rencontre entre offre et demande de main d’œuvre ? Comment permettre à des personnes éloignées de l’emploi et parfois en difficultés sociales de retrouver un travail sans formation ou expérience préalable ?
Dans le cadre du secteur culturel, l’entrée est difficile pour qui n’a pas son réseau, alors que des formations courtes et qualifiantes existent aujourd’hui, suivies notamment par des jeunes sans autres diplômes qui, faute de réseau, peinent à entrer sur le marché du travail. Des carrières dans le spectacle pourraient également s’ouvrir pour des personnes sans diplôme mais avec des qualités relationnelles importantes, notamment sur les postes d’accueil et de médiation.
Parallèlement Petit Bain s’interroge sur la concentration à l’œuvre aujourd’hui dans la production et la diffusion musicale. Outre la banalisation de la fast musique à emporter, Petit Bain s’interroge sur l’économie du secteur. On peut parler d’une filière en forme d’ « entonnoir », avec une base fourmillante de multiples créateurs et un sommet d’artistes notoires. Malgré la présence du métier de tourneur dans le domaine musical, la commercialisation et la pérennisation économique des créations est loin d’être assurée. Ces distributeurs n’ont pas forcément le rôle de producteur et nombre de créations restent non présentées (ou très peu) à un public. Par conséquent, la moyenne de vie d’un groupe en Ile de France est aujourd’hui de 3 à 5 ans. L’économie du secteur se déplace aujourd’hui sur la diffusion avec une augmentation croissante du montant des recettes de billetterie mais profitant aux artistes les plus notoires ; à titre d’exemple, en 2006, 100 artistes ont ainsi rapportés plus des 2/3 du montant total des recettes de billetterie en France. La fonction de diffusion permet d’élargir les publics de la création et dans le cadre de l’économie musicale non industrielle demeure la plus profitable. Cette ultime strate permet de réalimenter financièrement le cycle de la création. Néanmoins cette valorisation reste concentrée sur un minimum de propositions, sélectionnées sur des critères artistiques mais aussi grâce à leur force de socialisation, de réseau. Les difficultés économiques rencontrées aujourd’hui par les acteurs des musiques actuelles viennent aussi de la diminution des aides publiques. Avec le recul de 3% des budgets de la culture, dû au gel budgétaire et en diminuant ses crédits auprès des collectivités locales, plus important financeurs du spectacle vivant, l’Etat n’est plus aujourd’hui un accompagnateur des initiatives culturelles en développement.
Développer des projets d’innovations sociales, économiques et culturelles sans primauté de l’un sur l’autre.
600 artistes/ans ; 250 concerts/an ; 625,4m² ; budget d’investissement 2,1 millions d’euros ; budget de fonctionnement 2011 à 1,2 millions d’euros ; tarifs spectacle de 8 à 15 euros ; des plats à partir de 12 euros
L’initiative Petit Bain pourra se reproduire puisqu’elle s’inscrit dans la dynamique collaborative actuelle de l’économie Sociale et Solidaire ; ainsi nous participons aux rencontre des coopératives franciliennes de la culture organisées par l’Urscoop. Ces rencontres nous prouvent que nos envies ne sont pas isolées et que d’autres travaillent dans le même sens que nous. C’est ainsi que le changement d’échelle se produira, par l’émulation collective et la répartition co-construite des rôles et moyens dans les filières de production et les marchés de l’emploi.
Le projet Petit Bain est un projet collaboratif qui ne pourra se réaliser sans la coopération de différents acteurs. Pour cela Petit Bain devra convoquer et centraliser différentes ressources.
Sur le plan artistique, comme nous l’avons présenté, nous souhaitons travailler sur un mode mutualiste pour la production des créations et leur diffusion. Ainsi le modèle artistique tel que pensé aujourd’hui se construit avec d’autres acteurs culturels diffuseurs (salles, festivals) ou producteurs.
Cette coopération pourra être par la suite aux usagers (public) sous une forme d’Amap culturelle, nous travaillons dans ce sens avec d’autres coopératives de production parisiennes pour à terme développer cette éventualité.
En ce qui concerne le projet d’insertion, il en va de même. Ce dernier ne pourra porter ses fruits qu’au prix d’un maillage intensif du territoire via les réseaux de prescripteurs pour l’accompagnement social et professionnel et via les réseaux de professionnels de la culture et de la restauration pour favoriser des sorties positives de nos parcours d’insertion.
Le soutien économique des partenaires publiques et privés est donc en se sens fondamental puisque c’est lui qui permettra à l’association de porter ces projets à bien et d’avoir le temps nécessaire à la mise en place de ces actions fédératrices.
L’équipement n’étant pas encore ouvert, nous parlons encore ici d’impacts attendus
En terme d’emplois : 23 emplois permanents directs, 19 emplois permanents induits sur le bassin d’emploi. 8 personnes formés et expérimentés pour entamer une nouvelle carrière professionnelle sur des secteurs en tension.
En terme artistique : Le projet Petit Bain produira 60% des spectacles diffusés, ce qui permettra un volume d’emploi artistique important via des contrats d’engagements. Ainsi en 2011 sont prévus 160 contrats d’engagement. Par ailleurs le projet artistique permettra la diffusion d’esthétiques et de courants musicaux peu développés encore à Paris. Le fonctionnement en coopérative de production engendrera la création de lien entre les différentes parties impliquées et notamment la mise en place de productions communes, qui seront ainsi plus facilement diffusées.
En termes d’action culturelle sur le territoire : Jusqu’ici l’action culturelle menée sur le 13e arrondissement a contribué à valoriser les quartiers sensibles. Elle a convié les habitants à participer à des actions mettant au centre la réappropriation de l’habitat, l’environnement et le cadre de vie. Cette médiation a participé à dynamiser les initiatives locales et à renforcer le lien social. Elle a ainsi concouru à une possible réappropriation de l’espace commun par ses habitants, en misant sur la responsabilisation et la concertation. Dans le cadre du projet Petit Bain, elle utilisera l’outil sonore pour valoriser l’expression des différentes cultures représentées dans le territoire du XIIIème arrondissement.
Au niveau des ressources humaines : 23 salariés dont 8 en insertion seront embauchés en 2011 dont autant de femmes que d’hommes dans les postes d’encadrement.
Pour la programmation : Le mode de gouvernance de Petit Bain se concrétise directement du point de vue de la définition du projet artistique par la mise en place d’une coopérative de producteurs ou comité de programmation. Ce dernier associera un maximum d’acteurs/experts (promoteurs, collectifs, labels, tourneurs, médias, festivals et autres lieux), garants du point de vue de la ligne artistique et des engagements du lieu. Ces membres seront associés à différents niveaux : des résidents en diffusion (achats de plateaux et coproductions Petit Bain) aux conseillers en programmation.
Du point de vue de la gouvernance : L’association Guinguette Pirate restera propriétaire du lieu, mais le projet va être porté par la coopérative Petit Bain qui comptera 5 catégories d’associés : les fondateurs, les salariés, les usages (public, artistes), les partenaires de compétences (culture et insertion), les partenaires économiques. Ces catégories seront réparties en 4 collèges : fondateurs (40% des voix), salariés (30% des voix), usagers (20% des voix), partenaires (10% des voix)
Créée en 1995, l’association Guinguette Pirate a pour objet de promouvoir la culture au travers des arts vivants (musique, théâtre, danse, arts visuels, création sonore…) et les différentes formes d’expression artistique.
Ses actions s’inscrivent dans l’animation artistique et socioculturelle de lieux culturels originaux, à destination d’un public diversifié.
Elle développe des activités de diffusion artistique, de création, d’accompagnement artistique, d’action culturelle et de médiation, ainsi que des activités de production.
Depuis 2010, en tant que structure d’insertion par l’activité économique, elle accompagne le parcours professionnel de personnes éloignées du monde du travail et les forment sur les métiers de la restauration et du spectacle.
En 15 ans d’existence, notre association a développé un savoir faire propre et a obtenu la reconnaissance du public et des acteurs culturels :
• 1995 à 2006 - Programmation artistique de la Guinguette Pirate
(jonque chinoise la Dame de Canton amarrée au Port de la Gare) : 2 000 concerts ont fait de cette jonque une scène incontournable où beaucoup de futurs grands ont joué (-M-, Louise Attaque, Paris Combo, Coco Rosie, La Grande Sophie, Buck 65…)
• Mise en place et préfiguration du Batofar
(ancien bateau-feu amarré au Port de la Gare) : plus de 600 concerts avant-gardistes marquent l’histoire des musiques électroniques (Laurent Garnier, Gilles Peterson, DJ Krush…)
• 1999 à 2002 - Festival d’été en plein air « Piratages »
des milliers de parisiens curieux découvrent gratuitement des propositions aussi rares que décalées (Cie Komplex Kapharnaum, les Piétons, Cie Faim de siècle, Jacques Rémus, KMK, Dominique Petitgand…)
• Printemps 2002 - Festival sous chapiteau « Café(s) de la Marine »
• 2003 à 2009 - Festival d’été en plein air gratuit « Sous la plage »
Plus de 100 artistes sont invités chaque année, une fréquentation de 4 000 visiteurs par jour dans les parcs de la capitale autour d’une scène de concerts, un trésor de propositions tous publics allant de la gastronomie à la danse contemporaine.
• Eté 2010 : Terrasse éphémère Port de la Gare
Cette terrasse a convoqué autour d’une tente et d’un jardin éphémère toutes les formes populaires de « l’Art », des musiques du monde au paysagisme, de la danse à la cuisine des rues. Baptisée « Une île dans la ville » elle annonçait au public l’arrivée prochaine de l’équipement culturel, tandis qu’elle permettait à l’association de toucher au plus près les réalités d’une activité de restauration intégrant un volet insertion.
L’accueil de la jeunesse, l’accompagnement de leurs pratiques artistiques amateurs ou professionnelles ainsi que la médiation sont des missions historiques de l’association.
Notre expérience nous a montré qu’il n’y a pas une jeunesse, mais des jeunesses aux conditions socio-économiques, géographiques et d’éducation différentes. Ces différences déterminent des inégalités dans les opportunités des jeunes à accéder à l’offre culturelle ou à mener à bien un projet culturel. Il nous importe de réduire ces inégalités et de mettre en œuvre des actions pour que l’ensemble des jeunes parisiens puisse découvrir ou s’engager dans des activités artistiques et culturelles et bénéficier du rôle essentiel de cet investissement dans la construction de soi et de son autonomie.
Les actions envers les jeunes :
• diffusion de projets artistiques émergents tournés vers le public des jeunes
• dispositif d’accompagnement à la création et à la résidence d’artistes émergents
• dispositifs d’accessibilité à la culture
• pratiques culturelles amateurs, actions culturelles et de médiation
• insertion et accompagnement professionnel de jeunes aux métiers de la culture
La structure fait aujourd’hui partie de différents réseaux de partenaires.
Les réseaux formels tout d’abord sont constitués des réseaux culturels : Actes If, Musiques Actuelles à Paris, adhésion au Syndicat des Musiques actuelles en cours ; des réseaux de l’insertion : Ureil, Cneil, et organisations du 13ème arrondissement.
Ensuite Petit Bain crée ses réseaux informels via la coopérative de production et les différents partenaires avec qui Petit Bain coproduit des évènements : les graphistes de Studiobüro, les photographes de Tendance Floue, les réalisateurs de Donc Voilà….
Elle travaille également avec les partenaires du quartier comme l’équipe de développement local et des partenaires de développement économique comme Paris Initiative Entreprise (correspondant de France Active en Ile de France)
Légitimer le secteur culturel comme secteur économique à part entière. Analyser son potentiel de créations d’activités et d’emploi avec une prise en compte forte de l’humain et de son environnement.
Rejoindre le dynamisme des coopératives et participer à la mise en place de projets respectant les droits sociaux et culturels de tous.
Un équipement culturel flottant structuré en coopérative, une salle de concert de 450 places, un studio de création sonore, un restaurant de 70 couverts, une entreprise d’insertion par l’activité économique, une coopérative de production et de diffusion autour des musiques actuelles qui va s’amarrer Port de la Gare, au pied de la BnF (Paris 13e).
L’association La Guinguette Pirate en est l’unique propriétaire et les conditions d’occupation et d’utilisation de cet emplacement sont régies par une convention signée avec le Port Autonome de Paris en mai 2010.
Le cabinet d’architectes Encore-Heureux est le maître d’œuvre pour la réalisation des travaux, dont la phase de construction a démarré en mai 2010 sur le chantier naval de Villeneuve-Le-Roi pour une livraison prévue sur le Port de la Gare à Paris en juin 2011.
Les leviers du nouvel outil
L’objectif est de se doter d’un équipement, un lieu de vie axé sur la découverte et l’innovation, qui permette de :
• Favoriser l’insertion sociale et professionnelle de publics en difficulté au travers d’une entreprise d’insertion par l’activité économique : 8 personnes seront embauchées dans le cadre de parcours en insertion sur les métiers de la cuisine (commis, serveurs), de la technique du spectacle (assistant son, lumière), de l’accueil (agent d’accueil et de billetterie). Ces personnes bénéficieront d’accompagnement social et professionnel en interne et en relation avec les prescripteurs sociaux locaux. Elles bénéficieront à leur sortie de contrat des réseaux dans lesquels Petit Bain est inscrit.
• Assurer l’indépendance de la programmation artistique et son renouvellement. La démarche artistique de Petit Bain postule la création d’une île dans la ville, reflet de l’île-monde d’Edouard Glissant, île où les cultures se confrontent de manière foudroyante pour fabriquer du neuf et de l’inattendu. Un peu partout dans le monde et notamment en contexte urbain, cosmopolite, la dichotomie entre musiques occidentales (rock, pop, électro, folk…) et « musiques du monde » s’estompe, les tendances se fusionnent pour produire des projets métissés. Petit Bain entend être porte voix de cette créolisation urbaine et offrir leur place à des formations internationales et nationales innovantes au sein des nuits parisiennes.
• Diversifier et pérenniser les ressources. La combinaison d’activités restauration / culture a fait ses preuves. Le plan d’affaires a été élaboré en tenant compte du modèle économique de structures privées similaires qui, sans subvention, affichent une activité bénéficiaire. En outre, la dynamique de la Zac Paris Rive Gauche augmente le potentiel de public, déjà considérable. Les aménagements en cours conduisent à faire de cette zone un nouveau pôle d’activités. Ces ressources classiques permettront le fonctionnement pérenne de l’activité de spectacle et de restauration. Petit Bain reste néanmoins attaché aux financements publics, seuls à même d’accompagner le fonctionnement de l’entreprise d’insertion et en partie la politique de création. Le modèle économique de la structure sera à terme 70% de recettes propres, 30% de partenariats publics.
Expérimenter un mode de gouvernance innovant. Pour assurer la cohérence globale du projet, nous avons décidé de confier l’exploitation de Petit Bain à une entité unique que nous allons créer dans le courant de l’année 2011. La SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) nous est apparue comme pouvant proposer des réponses adaptées à notre projet qui entend concilier efficacité économique, nouvelles formes de coopération et utilité sociale. La forme coopérative SCIC n’a pas été choisie au hasard : elle a la particularité d’impliquer tous les acteurs de son territoire dans une gestion collégiale (artistes, salariés de Petit Bain, bénévoles, usagers, entreprises, pouvoirs publics … ). Afin de correspondre à la philosophie du projet, il est prévu d’inscrire dans les statuts, l’affectation de 100 % des excédents aux réserves impartageables afin d’affirmer le caractère non lucratif de cette SCIC. Les collèges de vote aujourd’hui prévus sont : membres fondateurs, salariés, usagers (public, artistes), partenaires (entreprises locales, réseaux ESS, collectivités locales)
• Associer un projet artistique, social et économique sans primauté de l’un sur l’autre
• Proposer concerts et propositions artistiques de qualité aux meilleurs prix possibles, « découvertes » ou artistes « tête d’affiche »
• Accueillir les artistes, les équipes techniques ou les équipes de production, dans des conditions optimales
• Offrir le cadre nécessaire au développement d’un dispositif d’accompagnement artistique (résidences et créations) nourrissant le projet de diffusion
• Disposer d’espaces d’accueil du public dans le cadre du projet de médiation au sein des quartiers politique de la ville proches. L’association a, dès sa création, voulu donner une dimension territoriale au projet artistique dans une perspective de diagnostic, de défrichage des ressources du quartier et dans la volonté de fabriquer avec les publics, les acteurs et la population du quartier. Les actions s’adressent en premier lieu aux publics et territoires géographiques prioritaires CUCS du 13e arrondissement parisien. D’autres sont ouvertes à tous, tout en privilégiant l’accès aux populations des quartiers prioritaires. Petit Bain cherche ainsi à provoquer la circulation des publics au-delà des typologies sociales et culturelles territoriales, à créer des moments de rencontres autour d’une pratique commune. Les différents projets de médiation visent à faire de la ville un terrain d’expérimentation, un lieu pour l’imagination, une fabrique possible en multipliant les résidences, les créations in situ à l’échelle d’un appartement, d’une tour, d’un immeuble, d’une cité, en partenariat avec des structures du quartier. Les actions développées durant la préfiguration ont porté essentiellement sur des projets autour du végétal, avec des projets de jardins partagés, de jardinières collectives (jardins verticaux),…
Le projet est aujourd’hui financé par la Ville de Paris, la Région Ile de France (Culture et emplois tremplins), la DIRECCTE (insertion), La Fondation de France, l’Institut Français, le CNV, la Fondation Aéroport de Paris, Heineken. Le coût d’investissement est supporté à 52% par l’association via un emprunt bancaire auprès du Crédit Coopératif et de la Caisse d’Epargne Ile de France.
Pour son fonctionnement, l’association compte sur des ressources propres tirées de l’activité de diffusion de spectacle et de restauration à hauteur de 70%.
Il est urgent de remettre l’économie au service de projets artistiques et professionnels et non l’inverse.
Témoignage recueilli dans le cadre de l’opération de jardins partagés « jardins voisins »
Marcelle :
« Tout l’été, j’ai vu les enfants avec joie construire ce jardin. Je connais la cour depuis
1968 et mes parents y sont toujours résidents ; cela me permet de rester en contact avec les
habitants de ce lieu. Avec satisfaction, je constate que ce joli petit jardin a été respecté et
apprécié par tous. Il faut continuer et développer ce projet pour les années futures afin que ce démarrage embellisse notre environnement au quotidien ».