L’enseignement « frontal », organisé avec un enseignant qui fait face à plusieurs dizaines d’élèves simultanément ne satisfait pas toujours (est-ce un euphémisme ?) certains enseignants et certains élèves. Peut-on affirmer par ailleurs qu’il prépare davantage les élèves à la compétition qu’à la coopération et à la démocratie, et ceci au détriment de l’intérêt général ? On peut au moins s’interroger sur ce point.

D’autres méthodes existent (finlandaises …) qui reposent sur un enseignement personnalisé. Il est désormais acquis que ce type d’enseignement est mieux adapté à la diversité et à la motivation des élèves, et plus efficace pour rendre ceux-ci responsables et solidaires.

Cependant, un enseignement « personnalisé » avec un seul enseignant pour 15 à 20 élèves, voire plus, n’est pas facile à mettre en œuvre. Le même objectif d’enseignement personnalisé avec 2 encadrants (1 enseignant et 1 accompagnateur qui travaille sous la responsabilité et en présence de l’enseignant) devient certainement plus réaliste.

Soulignons qu’une organisation assez semblable, avec deux adultes par classe – dont un responsable - fonctionne de manière satisfaisante dans certaines classes « Montessori ».

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Il est bien évidemment trop tôt pour étendre un processus qui n’est actuellement qu’à l’état de projet. Cependant, à terme, certains collèges de centre ville, en sous effectifs d’élèves, pourraient loger des étudiants accompagnateurs après l’aménagement des locaux

Le projet n’a pas été mis en place cette année, mais pourrait démarrer expérimentalement l’an prochain si des accords étaient obtenus auprès du rectorat. Une demi-douzaine de chambres pourrait être rendue disponible très rapidement selon ces modalités particulières, et ceci avant même d’avoir effectué quelque communication que ce soit auprès de logeurs éventuels.

Porteurs et partenaires

Association Parenvie Bretagne

11 rue René Louis Gallouëdec 35700 Rennes

Contact : Marc de Lajarte 06 45 70 03 82 marcdelajarte@voila.fr

Nom de l’initiative :

Enseignement personnalisé avec accompagnateurs.

Objectif

L’objectif consiste à rendre financièrement possible l’accompagnement des collégiens par des étudiants en fin d’études universitaires. L’enseignant, par sa présence effective en classe, assure bien entendu l’entière responsabilité et le contrôle de l’ensemble de l’organisation.

Description

On constate en effet que :

• le rectorat ne peut pas dépenser plus par élève, et exclut de rémunérer des assistants. L’élève français est déjà l’un des plus coûteux au monde (rapport PISA) ;

• les parents ne peuvent pas payer plus cher la scolarité de leurs enfants ;

• les syndicats d’enseignants refusent, à juste titre, une augmentation significative du temps de travail de leurs adhérents.

L’Association Parenvie Bretagne propose une solution analogue à celle, assez connue désormais, de « chambre contre services », mais dans laquelle les étudiants rendraient service à des collégiens en facilitant leurs études, et bénéficieraient en retour d’une certaine aide de logeurs (retraités par exemple), en ne payant qu’un loyer considérablement réduit (le tiers ou le quart d’un loyer normal, voire moins…).

Les logeurs y trouveraient leur compte, pour, au moins 4 motifs suivants :

• Financiers. Ils recevraient une partie du loyer (avec, entre autres ressources, l’aide au logement versée par les allocations familiales) ;

• Sécuritaires. Les accompagnateurs seraient rigoureusement sélectionnés par des enseignants et des psychologues. Ils réduiraient la solitude éventuelle de leurs logeurs.

• Relationnels. Les logeurs pourraient bénéficier, le cas échéant, des services d’une association gérée par les parents d’élèves ou de l’Association Parenvie Bretagne (« hot line » pour dépannage, loisirs, « réseaux » de personnes de bonne volonté …).

• Civiques. Les logeurs seraient certains que leurs actes concrets de solidarité seraient utiles à la société ;

Pour les accompagnateurs, des calculs montrent qu’une transaction « équitable » pourrait être conclue entre des étudiants et le collège sur la base de 10 à 12 heures par semaine de présence de l’étudiant dans l’établissement. En échange de l’accompagnement des collégiens, l’étudiant bénéficierait d’un logement à prix exceptionnellement avantageux, de repas gratuits et d’une aide pour optimiser ses études à l’université. Le cas échéant, une attestation de participation satisfaisante pourrait lui être attribuée par le Directeur d’Etablissement, et le temps qu’il aurait consacré aux collégiens pourrait, dans certains cas, être validé comme stage pour des examens de fin d’année.

Des étudiants seraient probablement intéressés. En effet, un grand nombre d’entre eux ne peuvent compter sur leurs parents – quelquefois eux-mêmes en situation précaire financièrement – pour assumer leurs charges courantes. Bien entendu, il existe des bourses. Mais leur mode de calcul aboutit souvent à des montants trop faibles pour couvrir toutes les dépenses (logement, nourriture, transports, vestimentaire, quelques loisirs …).

Précisons à nouveau qu’une sélection rigoureuse des étudiants serait effectuée par les enseignants concernés. D’autre part, la priorité serait en principe accordée à ceux des étudiants en master 1 ou master 2 qui souhaiteraient faire carrière dans l’enseignement ou à des jeunes se destinant au secteur social (emplois d’éducateur par exemple…).

Réconcilier une partie des élèves et une partie des enseignants avec l’enseignement, par une « personnalisation » de l’enseignement, sans coût supplémentaire pour le rectorat.