Cahier de l’entrée Consommer / Se nourrir
Le projet de réseau de pays pour l’approvisionnement en circuit court des restaurations collectives en produits bios et durables a commencé à émerger dès les premières réunions de l’association dans la logique du « manger bien - manger sain ». Un constat a été élaboré au niveau du Pays de Redon - Bretagne Sud et au niveau national.
Au niveau du Pays de Redon - Bretagne Sud :
• Le diagnostic territorial de santé du Pays de Redon Bretagne Sud (financé par l’URCAM et la DRASS) a mis en évidence les enjeux de la qualité de l’alimentation comme facteur d’amélioration de la santé publique avec comme cible prioritaire le public de l’enfance ;
• Les cantines ne s’approvisionnent que marginalement sur le territoire qui est pourtant rural et agricole (exemple : production de lait pour 700 000 personnes alors que le territoire ne compte que 88 000 habitants et pas une seule laiterie) ;
• Le plan de développement économique de la coordination interdépartementale et interrégionale des élus a retenu les circuits courts comme un des cinq axes prioritaires.
Au niveau national :
• Demande sociétale croissante d’intégration du bio et du local dans les cantines et de plus de traçabilité ;
• Nécessité de tenir compte du bilan carbone dans nos systèmes d’approvisionnement (plan climat énergie) ;
• Plan national de développement des circuits courts du Ministère de l’Agriculture et de la pêche ;
• Recommandation du Grenelle de passer à 6% d’agriculture bio et 20% de bio dans les cantines;
• 15 000 000 de français porteurs d’une maladie chronique : chiffre qui établit une grave crise de santé publique ;
• Le Mémorandum de l’Appel de Paris est aujourd’hui signé par de très nombreuses personnalités scientifiques internationales et par le Comité permanent des médecins européens (CPME), représentant l’ensemble des Conseils de l’ordre et organismes médicaux des 25 Etats membres de l’Union européenne (soit 200 000 médecins). Cet Appel souligne les liens de cause à effet entre pollution chimique et maladie ;
• Plan national nutrition santé 2 qui recommande de revoir l’aspect nutritionnel par plus d’apport en vitamines, minéraux et céréales complètes notamment en privilégiant les produits bruts, frais et moins d’apport en gras, en sucre, en sel.
• Soutien aux modes de production agricole labellisés AB ou Biocohérence et taxation des filières engendrant des nuisances environnementales et sanitaires qui sont autant de coûts externalisés pour la collectivité ;
• Développement de politiques agricoles prescrivant l’agriculture bio à taille humaine ;
• Engagement fort des collectivités locales et des administrations publiques pour introduire le bio dans les cantines ;
• Possibilité d’introduire un critère de proximité dans les appels d’offre de marchés publics ;
• Développement de la perception du lien nutrition/santé ;
• Développement de programmes d’éducation à la santé par l’alimentation et la nutrition qualitative.
• Reconnaissance des restaurations collectives comme outils pédagogiques et des cuisiniers comme acteurs de santé publique
Résultats :
• Mise en relation de l’offre et de la demande dans le domaine des circuits courts,
• Développement de l’approvisionnement et la commercialisation locale des produits agricoles bios/durables
• Augmentation de la part de bio dans les cantines avec le plus de productions locales
• Diversification du tissu économique local
• création d’emplois durables dans les nouvelles filières économiques
• Médiatisation concourant au développement d’une image positive
• Mise en réseau et création d’échanges horizontaux et verticaux entre les acteurs du projet (cuisiniers, producteurs)
•Porteur : Association « De l’assiette au champ : santés durables » 13 Rue des douves
BP 90646
35600 Redon
Jérémy Bonsergent
Jbonsergent.acsd@yahoo.fr
Tel : 02 99 72 13 00
•Partenaire : Entreprise d’insertion « Clic’n Puces »
Nom de l’initiative :
• Réseau de pays pour l’approvisionnement en circuit court des restaurations collectives en produits bios et durables
Objectifs :
Les objectifs stratégiques de l’initiative sont de :
• Permettre l’accès à la santé durable par la prévention sociale dont l’alimentation. Accès à tous (dont l’enfance) à une alimentation durable, de qualité, et mise en place d’une restauration sociale génératrice d’une santé publique.
• Revaloriser le métier de « cuisinier du quotidien en restauration collective » jusqu’à le faire reconnaître acteur de santé publique ;
• Favoriser le développement de circuits courts et la re-localisation de l’économie alimentaire, une nouvelle vocation agricole en phase avec la reconquête de la qualité de l’eau et la gestion qualitative de l’espace naturel
• Limiter les transports, améliorer le bilan carbone du territoire, le maintien des terres fertiles, contribuer à la relance de la biodiversité, la sécurité alimentaire et par voie de conséquence inciter à la création d’emplois locaux (de l’agriculture à l’assiette)
Les objectifs opérationnels de l’initiative sont :
• La montée en charge en termes de structures de restauration sociale engagées, de nombre de repas par jour, de gammes et références produits proposés et du nombre de producteurs locaux contractualisés.
• L’accompagnement, la sensibilisation et le changement de façon de faire des cuisiniers et personnel accompagnant les convives des structures de restauration sociale
• La pérennisation et l’installation des producteurs locaux, la création d’emplois durables..
Description :
Pendant 2 ans, l’association « De l’assiette au champ : santés durables », avec ses partenaires régulièrement réunis en comité de Pilotage (Collectivités locales, Chambres consulaires, structures de l’économie sociale et solidaire, producteurs et restaurations collectives), a mené avec l’Ecole Supérieure de logistique Industrielle de Redon, une étude de faisabilité technique et financière sur un réseau de pays pour l’approvisionnement en circuit court des restaurations collectives en produits bios et durables.
Cette étude a abouti à la mise en place d’une expérimentation de l’approvisionnement de restaurations collectives (écoles, collèges, lycées, MAPA) de 2 800 repas par jour pour une gamme de 7 légumes et 1 fruit pendant une phase test. La phase test, commencée en novembre 2010 et terminée en février 2011, a été un succès. Le projet continue donc maintenant sa phase de développement.
L’association a dans un premier temps apporté conseil, diagnostic et formation aux restaurations collectives du territoire dans l’optique du « manger bien - manger sain », par l’intermédiaire d’un prestataire spécialisé en cuisine collective évolutive. Ensuite, elle a associé les cuisiniers et les producteurs du territoire adhérents, à travers une plateforme web et une plateforme logistique, et permis la création d’un lien et d’échanges entre les partenaires.
Ainsi, les cuisiniers commandent les produits via un site web, l’entreprise d’insertion prestataire Clic’n Puces se charge de la réception des commandes et transmet l’information aux producteurs qui livrent la plateforme une fois par semaine. L’entreprise d’insertion Clic’n Puces réalise alors une seule et même livraison d’approvisionnement aux restaurations collectives ayant commandé. Le dispositif logistique utilisé avec une plateforme centrale a été déterminée comme étant le système le plus économiquement viable et le plus positif en termes de bilan carbone
Face à la déficience de produits de qualité disponibles localement, proposer une alimentation de qualité, vecteur majeur de santé, aux convives des restaurations collectives dans une logique de développement durable