Pour un tourisme équitable et solidaire

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Argumentaire

Lors du Sommet mondial de Rio en 1992, la communauté internationale a adopté d’’importantes résolutions pour partager équitablement les ressources précieuses de la planète et pour les protéger pour les générations futures. Devant l’’échec des acteurs internationaux à appliquer la plupart des promesses et des espoirs faits depuis près de vingt ans, très particulièrement dans le tourisme, lequel est devenu au cours des dernières années une des activités mondiales majeures, le temps est venu d’aborder des stratégies d’urgence. Puisque le tourisme bénéficie de la beauté des paysages et de la diversité naturelle et culturelle, et a besoin de paix et de sécurité pour se développer, il serait dans l’’intérêt des responsables du tourisme de contribuer à la protection de l’’environnement et à la justice sociale.

La croissance du tourisme international est exponentielle. De 25 millions en 1950 à près d’un milliard en 2010 (source : Organisation Mondiale du Tourisme), le nombre d’individus ayant traversé une “frontière” pour leurs vacances a donc été multiplié par 40 en 60 ans. Toute première activité économique mondiale, fondée historiquement sur la découverte et l’échange, facteur de paix et de développement, le tourisme est malheureusement devenu une industrie à sens unique dont le bas blesse par les déséquilibres et les crises qu’elle a engendrés. Les maux du tourisme font rarement la une des médias mais, du tourisme sexuel impliquant des enfants à l’exploitation des destinations jusqu’à leur abandon en friche touristique, ils sont pourtant fort nombreux sans que les populations locales puissent influer sur leur maîtrise. Jamais dans l’’histoire de l’’humanité nous n’avons autant voyagé, pour son plaisir ou pour son travail. Le fait que tant de personnes puissent se déplacer pour aller à la rencontre des autres et bénéficier de cette rencontre, économiquement ou culturellement, peut être considéré comme une chance historique. Or seule une très petite minorité privilégiée en profite. Selonles estimations de l’’Organisation Mondiale du Tourisme, seulement 3% à 5% des habitants de la planète sont à même de voyager en dehors des frontières de leur pays, et il s’’agit essentiellement des populations des pays industrialisés riches ou des classes aisées des pays en développement. Les voyages revêtent une importance considérable comme expression du style de vie et comme activité de loisir dans le Nord, mais la disparité, globalement, est éloquente.

Depuis le début des années 80, les pays du Sud ont augmenté considérablement leur participation au tourisme international. Il est indéniable que le tourisme offre de nouvelles perspectives de développement et de créations d’emplois dans les régions pauvres et structurellement faibles. Sous certaines formes, le tourisme peut ainsi constituer un pôle essentiel de croissance pour nombre de pays en voie de développement. Cependant les pays du Nord restent les principaux bénéficiaires (compagnies aériennes, tours opérateurs, chaînes hôtelières…) et le tourisme se développe trop souvent au détriment des populations locales dans les régions d’accueil quand il est mal maîtrisé (hyper concentration des infrastructures, renchérissement du foncier, surexploitation, emplois précaires, travail des enfants, prostitution, hausse du prix de l’eau…). Si les bénéfices reviennent surtout à des acteurs du Nord, les maux du tourisme sont d’abord le lot des pays hôtes.

En dépit des récessions et des crises, le tourisme a connu un taux de croissance au-dessus de la moyenne au cours des dernières années, et il figure parmi les industries de tête. Avec plus de 200 millions de salariés, il est considéré comme le secteur d’emploi le plus important du monde. Le tourisme est considéré comme un « pacemaker » de la globalisation, voire même la comme locomotive du développement pour le XXIe siècle. Ce secteur prometteur fait ainsi l’’objet d’’une promotion dans toutes les régions endettées, grâce à des fonds publics et privés, souvent sous la forme de subsides plus ou moins cachés pour la construction d’’infrastructures, avec des exemptions de taxes, des subventions et d’’autres mesures de libéralisation. En conséquence, un nombre grandissant de tour-opérateurs, aux côtés des pays d’’accueil eux-mêmes, apparaissent sur le marché avec des offres presque identiques - hôtels, plages, pistes de ski, événements culturels, etc. - suscitant une âpre compétition. Les prix des voyages ont connu une chute spectaculaire au cours des dernières années, et la concentration dans le secteur touristique est en train de s’’accélérer. Aujourd’’hui, le marché du tourisme mondial est dominé par une poignée de compagnies qui opèrent au niveau international et qui sont en mesure de répondre aux exigences des voyageurs, et, simultanément, contrôlent le forfait de tous les services qui sont mis à leur disposition.

L’’environnement est l’un des perdants de cette féroce compétition. L’’épuisement des ressources naturelles semble être hors taxes, puisque les coûts environnementaux de la mobilité sans limite ne sont pas inclus dans les tarifs touristiques. Les plus petits acteurs du tourisme, au Nord comme au Sud, qui proposent souvent des produits touristiques plus responsables au niveau de l’’environnement et de la société, ont une position beaucoup plus faible sur le marché touristique globalisé. Parmi les groupes humains, les principales victimes sont les populations qui sont en position de faiblesse dans les régions touristiques, en particulier dans le Sud : les femmes, les enfants, les minorités ethniques et les populations indigènes. A cause de la consommation excessive de richesses par le tourisme, ils doivent souvent accepter de plus sérieuses dégradations de leur niveau de vie, sans compensation, ni possibilité de lutter pour défendre leurs droits.

Pour un développement durable du tourisme, il serait dangereux de prolonger la cohabitation muette entre hôtes et touristes, car l’indifférence risque de dégénérer en antagonisme. Quand d’énormes structures hôtelières s’imposent sur un territoire, les habitants manifestent parfois des réactions de rejet vis-à-vis des touristes car ils sont peu (ou pas) associés au projet ; or, le tourisme représente des retombées économiques importantes, mais également des possibilités de relations interculturelles, de rencontres, de fraternité.

(source: carton rouge, Dante, 2002)

Changement d’échelle possible

Appel de la PFCE : (plate forme pour le commerce équitable)

Pour que le commerce équitable change d’échelle et devienne possible pour tous, il doit être porté par les acteurs politiques dans le cadre de politiques publiques adéquates, au niveau local, national et international. Car Si les acteurs du commerce équitable contribuent, par leurs pratiques, a montré qu’un autre commerce est possible, les pouvoirs publics ont une responsabilité spécifique pour montrer l’exemple et mettre en place un cadre de régulation basé sur les principes du commerce équitable : la fixation d’un prix juste conformes aux véritables couts sociaux et environnementaux des processus de production, le financement publics des certifications bio et équitables, le soutien au développement de lieux de distribution inscrits dans l’économie sociale et solidaire, et faciliter l’accessibilité des produits au plus grand nombre, enfin, promouvoir le concept de choix politique dans l’acte d’achat

Loin de constituer un ensemble exhaustif des revendications portées par le mouvement du commerce équitable, ces thème seront développés et portés par la PFCE afin de s’assurer que les pouvoirs publics en tiennent compte dans le cadre de l’élaboration et la mise en œuvre de leurs politiques publiques en faveur du développement durable, de l’économie solidaire, de la solidarité internationale et du commerce équitable.

Facteurs de succès

Développer le marché/pérenniser les structures au Nord :

La sensibilisation/promotion/communication des valeurs du tourisme équitable et solidaire et des membres sont une priorité pour l’ATES. Le site Internet www.tourismesolidaire.org, la réalisation d’outils pédagogique et de sensibilisation mais aussi la participation à des salons et des festivals dans toute la France sont nos principaux «outils» pour rendre visible la pluralité de l’offre de voyages et la diversité des acteurs du tourisme équitable et solidaire.

Le soutien à la commercialisation devient de plus en plus concret avec le développement de partenariats que l’ATES noue auprès des comités d’entreprises et des collectivités locales ou encore en mutualisant le service de gestion de l’immatriculation tourisme. L’ATES est une véritable plateforme d’échange et de mutualisation des bonnes pratiques.

S’ouvrir pour grandir : l’ATES a accueilli de nombreux acteurs depuis sa création en 2006 et fait vivre son réseau grâce notamment aux Rencontres de l’ATES en Région (Lyon en septembre 2008, Angers en juin 2009, Paris en février 2010, Yvelines en décembre 2010, Drôme en août 2011).

Passerelle entre le tourisme Ici et Là-bas : dans le cadre du projet Tourisme Équitable et Solidaire en Ile de France (TESIF), des liens sont créés avec les acteurs du tourisme responsable sur notre territoire, particulièrement ceux engagés le tourisme participatif et les associations de migrants.

Soutenir les acteurs du Sud :

De nombreuses initiatives et projets de tourisme communautaire se créent, sur les continents africains et sud-américains en particulier. Le rôle de l’ATES est d’aider à leur mise en réseau et à leur commercialisation, en accompagnant ses membres dans leurs partenariats et dans la diversification et le développement de leur offre de voyage.

Ainsi l’ATES participe à des manifestations comme le Forum International du Tourisme Solidaire (FITS) et à des réseaux comme EARTH (European Alliance for Responsible Tourism & Hospitality), dont l’ATES est membre fondateur.

Clarifier le secteur :

L’ATES a été accompagnée par la Plate-Forme pour le Commerce Equitable (PFCE) mais aussi le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes (MAEE) dans le développement de son système d’évaluation des voyagistes du tourisme équitable et solidaire. Elle est membre de la Commission Nationale du Commerce Equitable (CNCE) et pilote un Partenariat Institutions Citoyens pour la Recherche et l’Innovation (PICRI) avec le Centre d’Etudes sur la Mondialisation, les Conflits, les Territoires et les Vulnérabilité (CEMOTEV) pour perfectionner le système d’évaluation à partir d’enquêtes de terrain et ainsi partager avec les partenaires dans les destinations l’analyse du tourisme équitable et solidaire.

Par ailleurs, l’ATES est partenaire d’une campagne européenne d’information sur le tourisme responsable et solidaire (TRES) et réalise dans ce cadre des outils pédagogiques (CD-Rom, DVD, revues, etc.) dans le but de faire comprendre le concept et de sensibiliser divers acteurs (professionnels du tourisme et de la solidarité, étudiants, élus et agents des collectivités, migrants, etc.) aux opportunités de développement générées par le tourisme équitable et solidaire.

De plus en plus en plus l’ATES s’inscrit dans des actions de plaidoyer pour sensibiliser l’industrie du voyage aux considérations éthiques et d’éducation au développement pour sensibiliser l’opinion publique aux enjeux du tourisme équitable et solidaire

Impacts de l’initiative

L’un des principes fondamental du tourisme équitable et solidaire est de maximiser l’impact sur l’économie locale des territoires d’accueil, dans le respect de leurs équilibres économiques, sociaux et environnementaux. Cela implique de s’appuyer sur les ressources naturelles et humaines qui sont à disposition dans les villages. Ainsi hôtellerie, guidage, restauration et transport sont gérés, organisés et produit sur place.

La structure, porteuse de l’initiative

L’Association pour le Tourisme Equitable et Solidaire (ATES) a été créée en 2006 par l’Union nationale des associations de tourisme (UNAT), la Plate-Forme pour le Commerce Equitable (PFCE), la fédération Loisirs Vacances tourisme (LVT Ternélia) et des associations professionnelles de voyages. Elle regroupe des voyagistes sélectionnés sur la base d’une grille de critères éthiques rigoureux, qui travaillent dans une même démarche : mettre en place une activité touristique qui aide au développement local des régions d’accueil, dans le cadre d’un partenariat étroit avec les communautés locales et leurs représentants. Rassemblant aujourd’hui 35 membres engagés autour d’une charte commune ici , l’ATES constitue le premier réseau national du tourisme équitable et solidaire : Plate-forme d’échanges, outil de de promotion et de mutualisation, l’ATES a pour vocation d’être l’association de référence en France, pour le développement du tourisme équitable et solidaire.

Les acteurs (Qui ?)

Les engagements de trois parties prenantes du tourisme équitable et solidaire le voyageurs, l’hôte, le voyagiste :

• le commerce équitable, qui implique une relation de partenariat équilibré entre le voyagiste qui envoie les touristes et son partenaire hôte qui bénéficie en échange d’une juste rémunération

• la solidarité internationale, qui induit une participation du touriste au financement du développement local pour lequel une partie du prix de son voyage est affectée

• l’économie sociale et solidaire, qui passe par une relation transparente entre le voyageur et le voyagiste qui communique sur la répartition du prix du voyage et prépare à la rencontre avec les habitants.

Message à l’opinion

Le tourisme n’est pas une fin en soi, c’est un levier de développement pour d’autres projets à condition de tisser des partenariats fort avec l’ensemble des acteurs sur un territoire donné. En ce sens le lien entre tourisme et coopération décentralisé doit être renforcé.

Message aux décideurs

  • Le tourisme doit être considéré dans le cadre d’un modèle de développement qui a un caractère politique

  • La reconnaissance de cette forme de tourisme par les autorités locales

  • Un partenariat multiforme entre pouvoirs publics, opérateurs privée et société civile

  • Le tourisme n’est pas une fin en soi, c’est un levier de développement pour d’autres projets à condition de tisser des partenariats fort avec l’ensemble des acteurs sur un territoire donné. En ce sens le lien entre tourisme et coopération décentralisé doit être renforcé.

Message à ceux qui font l’ESS

Le tourisme n’est pas une fin en soi, c’est un levier de développement pour d’autres projets à condition de tisser des partenariats fort avec l’ensemble des acteurs sur un territoire donné. En ce sens le lien entre tourisme et coopération décentralisé doit être renforcé.

Proposition pour influencer les décideurs

Si les trois piliers du développement durable - le bien-être public, l’’économie et l’’environnement - doivent effectivement trouver un fondement dans le tourisme, les contradictions des stratégies touristiques actuelles doivent être reconnues et analysées. C’’est alors seulement que des stratégies fructueuses pourront être identifiées, et celles-ci devront toujours suivre deux lignes parallèles : les réalités adverses, comme l’’aggravation des conditions de travail ou encore la consommation excessive des ressources, doivent être combattues par des mesures concrètes, comme des clause limitatives ou des technologies éco-efficientes ; conjointement, des actions doivent être menées contre les causes sous-jacentes de la pauvreté et en ce qui concerne l’’environnement. Ce qui signifie l’’éradication des structures responsables de la pauvreté et qui détruisent l’’environnement. Les directives actuelles concernant l’’environnement et la réalité sociale sont souvent prises en compte comme des moyens d’’aborder les problèmes, même s’il ne font que relever les symptômes. Pour inconfortable que cela puisse apparaître, il est indispensable que tous les partenaires prennent des initiatives pour déraciner tout ce qui a rendu possible des développements touristiques dommageables.

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Le tourisme équitable et solidaire regroupe les formes de tourisme « alternatif » qui mettent au centre du voyage l’homme et la rencontre. Ce sont avant tout des séjours qui s’inscrivent dans une logique de développement des territoires. L’implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne et des cultures, de l’environnement et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements de ce type de tourisme.

Il s’agit tantôt de voyages en immersion dans un village, d’hébergement en petite structure d’accueil ou d’un simple passage itinérant. Mais quel que soit le mode, la part des frais de séjour attribuée aux villages encourage une conservation des traditions et un développement durable des territoires visités. Le fait que les bénéfices de cette forme de tourisme, qui s’inscrit pleinement dans les principes du commerce équitable, soient dédiés à des microprojets non touristiques permet que « l’outil » tourisme pour un meilleur développement profite au plus grand nombre des communautés hôtes. L’ouverture, dans un partage plus juste et attentif, n’est plus alors synonyme de sacrifice mais de rencontre saine. Ici, le plaisir de voyager, de prendre son temps, rime échange et rencontre pour voyager au plus près du monde et de ses habitants.

L’opérateur organise ses séjours en partenariat avec les populations locales qui sont au cœur du processus d’accueil. Il favorise ainsi la rencontre et l’échange dans la conception de ses voyages. Dans la plupart des cas, les hôtes ne sont pas des professionnels du tourisme, l’activité touristique étant une source de revenus supplémentaires. Il y a donc un long travail d’écoute entre les différents protagonistes pour définir les attentes de chacun et préparée à l’avance la population d’accueil à la gestion de la rencontre. Entre l’idée de séjours équitables et solidaire et l’arrivée des premiers touristes, il faut compter en moyenne trois ans pour aboutir à la finalisation du projet. Les notions de réciprocité et de confiance sont les piliers du tourisme équitable et solidaire. Les voyagistes de l’ATES choisissent en priorité des partenaires organisés autour de projets de développement bénéficiant à la collectivité. Ils organisent leur fonctionnement et fixe le prix de leurs voyages de manière à dégager des ressources affectées à un fonds de développement. Ce fonds est alloué aux populations d’accueil de ses destinations. L’objectif principal de financer des projets de développement est que l’activité touristique fasse « tache d’huile » et puisse bénéficier aux personnes en marge de cette activité qui peuvent, ou ne souhaitent, y participer. Ces micro-projets locaux peuvent prendre diverses formes, mais in fine ce sont aux communautés hôtes de définir les priorités de leur propre développement.

Les voyages du tourisme équitable et solidaire sont avant tout des séjours où l’humain prend le temps de se rencontrer pouvant allier contemplation et activités au rythme de la vie locale. Il ne s’agit donc pas de « congé solidaire » ou autre « tourisme humanitaire » où le touriste viendrait creuser un puit ou donner des cours de langues sur la courte période de ses vacances. Ce n’est pas la formule de voyages elle-même qui détermine le caractère équitable et solidaire. Le voyageur peut aussi bien partir en randonnée équestre au Zanskar que découvrir et partager la vie d’un village de pêcheurs au Bénin. Ce qui est déterminant dans cette activité c’est la façon dont est conçu et construit l’ensemble du projet : l’élaboration des séjours et le lien avec les projets de développement mis en place grâce aux revenus du tourisme. La démarche des acteurs du tourisme équitable et solidaire pourrait se résumer en 2 mots : « territoire » et « proximité ».

Faire le choix du tourisme équitable et solidaire signifie partir en petit groupe, loin des grandes infrastructures touristiques et en étant toujours proche de l’habitant. les propositions de voyages sont très vastes puisque ce modèle de tourisme représente plus de 200 séjours dans une cinquantaine de pays, essentiellement à ce jour en Afrique, Amérique latine et Asie. Mais aussi L’Europe et depuis peu la France. Certains s’adressent en particulier à des randonneurs, d’autres à des familles et enfants, d’autres encore aux amateurs de sites culturels. Les voyages du tourisme équitable et solidaire sont « réservés » aux voyageurs curieux du monde et de ses habitants. Ils ont pour objectif de permettre une meilleure compréhension entre les peuples et ainsi participer à une plus grande reconnaissance et acceptation des différences de chacun.

Que nous soyons des voyageurs au long court, désireux de découvrir des contrées lointaines, ou simplement curieux de (re)découvrir nos villes en flânant dans des quartiers insolites, notre motivation première est bien d’aller à la rencontre des autres de leur environnement. L’heure n’est plus à la dénonciation d’un tourisme de masse prédateur mais à la proposition d’initiatives innovantes, créatives, originales dont les habitants des lieux visités sont les principaux artisans !

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Douze motifs pour s’indigner:

1) de la concentration des flux touristique qui exerce une pression sur des territoires économiquement, socialement et/ou écologiquement fragiles.

2) du tourisme prédateur qui s’accapare les richesses des territoires visités.

3) des aménagements et infrastructures d’accueil et de loisirs (polluantes) aux impacts non maîtrisés.

4) des équipements touristiques faisant peser des menaces sur l’environnement facteur de consommation d’eau considérable.

5) d’un tourisme coupable d’expropriation des paysans et expulsion des habitants.

6) d’un tourisme cause d’une déstabilisation et d’un éclatement des structures. traditionnelles et familiales suite à l’urbanisation engendrée par le tourisme.

7) d’un tourisme qui provoque le développement de la mendicité et de la prostitution

8) d’un tourisme facteur de déstructuration culturelles au profit de sous-cultures « folklorisées »

9) cause d’une « artificialisation » des territoires qui incite à la concentration des individus et met à mal la biodiversité et les écosystèmes locaux.

10) du tourisme qui engendre une spécialisation économique dangereuse.

11) des touristes qui oublient le sens du voyage et ne s’inscrivent que dans une logique de consommation.

12) de la récupération marketing et de l’écoblanchiment des entreprises du tourisme