Cahier de l’entrée Créer/ s’évader
Le marché du disque s’étant effondré, il est apparu clairement aux acteurs de la filière musicale que la valeur réelle avait trouvé refuge dans le spectacle vivant, si tant est qu’elle ne l’ai jamais quitté. Les pseudo-solutions d’offres légales de musique sur Internet, promues prioritairement par les politiques publiques, ne permettent toujours pas aujourd’hui aux producteurs indépendants de dégager suffisamment de marges pour financer la création.
De ce fait, les industries culturelles envahissent le monde du spectacle vivant, a l’image de Live Nation, qui rachète progressivement l’ensemble des festivals européens, afin de s’emparer des possibilités de dégagement de forte valeur ajouté. Ce phénomène s’opère, le plus souvent, avec le soutien et la bénédiction des pouvoirs publics.
Cela conduit, comme cela avait été le cas dans l’industrie de la musique, au refus de prise de risque artistique et donc à l’uniformisation de l’offre culturelle, la diversité étant sacrifiée sur l’autel de la rentabilité.
Enfin, la remise en question des budgets culturels des collectivités territoriales, dans le cadre du retrait de l’Etat, menace la survie d’une multitude de petits lieux de diffusions qui garantissaient l’existence d’une offre alternative.
Mieux communiquer
Inscrire le projet dans des démarches plus larges
Inviter les acteurs ciblés lors des concerts
Impliquer au maximum les pouvoirs publics, garants d’une certaine légitimité
Faire valoir la qualité de la démarche
Pérennisation de la qualité de la démarche artistique
Efforts sensibles en terme de communication
Implication et sensibilisation d’acteurs de la filière musicale, notamment des lieux de diffusion
Développement d’un référentiel « développement culturel solidaire » chez les acteurs publics.
4 troupes de musiciens accompagnés en 6 ans de projet
1 photographe / vidéaste
8 tournées produites en France, Catalogne et Maroc
4 disques
Deux aspects essentiels afin de changer d’échelle :
Garantie d’un financement conséquent et pluriannuel par une institution publique, afin de disposer des moyens nécessaire à un développement important
Développement conséquent du réseau de partenaires
Qualité de la démarche artistique et du travail de repérage
Maintient d’une transparence maximale entre les acteurs du projet
Qualité du travail partenarial engagé
Pertinence des partenaires mobilisés
Soutien des collectivités publiques
Dynamisation de la vie culturelle dans le village de Outat el Haj (Maroc)
Sensibilisation communautaire / diversité culturelle en Catalogne
Action diversité culturelle et échanges communautaires Grenoble - Région Rhône Alpes
Impacts sur les musiciens eux même
Préservation d’un patrimoine artistique traditionnel
Valorisation de rapports équitables entre producteurs et musiciens
Sensibilisation de collectivités territoriales aux problématiques du développement culturel solidaire
Dyade A&D a été créée en 2000 par des artistes et des militants sociaux et culturels qui ont ressenti ensemble le besoin de disposer d’un outil de production commun. Cette dynamique a tout de suite revêtu un caractère autogestionnaire et participatif (responsabilité partagée, formation mutuelle, réflexion collective). Dès le début, nous avons mis les réalités concrètes au cœur de nos débats ; c’est ainsi que, projet après projet nous en sommes venus à formuler le positionnement de notre label « Art & Développement » : développer les métiers artistiques sur une base autogestionnaire et créer des alliances avec les dynamiques de solidarité et de développement.
Produire autrement, c’est avant tout aborder le métier de producteur en tant qu’artistes autogérés, sans pour autant nier les réalités du marché et des institutions. L’exigence artistique prime sur l’opportunité commerciale car nous sommes convaincus qu’un travail artistique sincère rencontre toujours un public passionné. Nos productions reposent sur la recherche de qualité artistique et de pertinence sociale (cf. par exemple notre charte), ce qui suppose des stratégies de partenariat, de diffusion et de financement adaptées. Nous militons par notre travail pour la structuration d’un secteur culturel d’économie sociale, qui articule au mieux les métiers culturels et les besoins sociaux (développement local, solidarités, coopération, interculturalité…).
En effet, il nous semble que le système de production industrielle est inadapté à ces besoins parce qu’il est configuré pour d’autres besoins (consommation de masse, standardisation, efficacité commerciale) et qu’il faut imaginer des manières de faire différentes, en lien avec les acteurs qui sont prêts à y participer. C’est dans ce sens que nous participons activement au réseau « Cultures Solidaires » et à l’animation de la charte « Musique Éthique ». C’est aussi dans ce sens que nous entretenons des partenariats privilégiés avec les acteurs qui se reconnaissent, comme nous, dans les pratiques de l’économie sociale et solidaire.
Recettes provenant du marché au maximum, ce qui garanti l’indépendance des projets, leur crédibilité auprès des différents partenaires, et leur pérennité dans un contexte de baisse des financements publics
Subventions nécessaires pour équilibrer les opérations déficitaires, pour des avances de trésorerie, pour engager le développement de projets dont la rentabilité n’est pas le 1er objectif
Multiplier les secteurs de subvention : culture, bien sûr, mais aussi coopération internationale, social, politique de la ville… afin d’éviter les problématiques liées au guichet unique.
Un noyau d’acteurs de l’ESS :
Association Dyade A&D
Association SODEPAU (catalogne)
Fondation DC (catalogne)
Coopérative SODEV (Maroc)
Tizi Rando (Maroc)
Des Partenariats formels et informels multiples
La Source (Salle de spectacle, Fontaine)
Réseau Longo Maï
Radio Zinzine
CODETRAS
Centre communautaire La Sedeta (Barcelone)
Conseil général de l’Isère
Association Fairplaylist
Sensibilisation des jeunes à une diversité musicale et culturelle, hors du circuit traditionnel majors/radios/clips TV/festivals
Valorisation auprès du public jeune d’un répertoire traditionnel éludé par les esthétiques dominantes et les effets de mode.
La Source (Salle de spectacle, Fontaine)- Réseau Longo Maï
Radio Zinzine
CODETRAS
Centre communautaire La Sedeta (Barcelone)
Conseil général de l’Isère
La création artistique est bien vivante, défendons là !
La défense de la création est un choix politique, qui, contrairement à ce que laisse croire le courant dominant, ne passe pas uniquement par la protection des grandes industries culturelles, qui expriment par essence des tendances uniformisantes.
La diversité dans le spectacle vivant doit être défendue, ne serait-ce qu’au regard d’un patrimoine culturel que nous nous devons de transmettre aux générations futures.
La concurrence n’est pas nécessairement malsaine
Les alliances non plus !
Notre projet politique garde un sens, et dans le contexte actuel, toute action qui permet de le faire valoir et de le défendre est à promouvoir.
Plus qu’un mode d’organisation des activités économiques, c’est un modèle de société qu’il nous reste à réinventer !
Accroître les partenariats politiques entre acteurs afin d’augmenter le poids et la portée du discours
Impliquer au maximum les collectivités dans les partenariats opérationnels, afin de sensibiliser « par le fait » les acteurs institutionnels
Toujours insister sur la qualité de la démarche artistique, garant d’une réelle crédibilité
Qualité de la production artistique
Faire connaître au grand public les enjeux réels et actuels de la filière musicale, à contre courant des opinions dominantes souvent mises en avant dans les médias et les pouvoirs publics sur le financement de la création : rôle économique du spectacle vivant prépondérant pour l’ultra majorité des artistes, la musique enregistrée n’étant une source de revenu que pour les artistes les plus connus.
Cultures Solidaires
Il s’agit d’élaborer un réseau de partenaires impliqué dans toutes les étapes de la production d’un spectacle, sur une base de solidarité et de transparence.
Les artistes choisis sont délaissés par les industries culturelles, et n’ont pas accès aux réseaux de diffusion classique.
Les partenaires s’engagent donc à suivre ces artistes, à aider leur développement, dans une logique de transmission de la diversité culturelle, plus que dans une logique de « carrière ».
Le programme implique donc un travail d’accompagnement qui va du repérage des artistes à la représentation scénique, en passant par la production d’un support enregistré.
L’idée est d’impliquer progressivement différents acteurs au niveau national et international, différents métiers, de la filière musicales, bien sûr, mais également d’autres secteurs d’activités (militantisme, production agricole, développement communautaire, action sociale…), en multipliant les partenariats opérationnels.
Toute alliance qui ne remet pas en causse l’indépendance des projets et des structures, qui ne va pas à l’encontre des principes fondateurs (diversité et qualité artistique, aspect secondaires des problématiques de rentabilité), et qui permet le développement des projets ainsi que la prise de conscience des problématiques défendues est positive.
Ressources propres
Subventions
Ventes de spectacles
Billeteries
L’évolution du monde du spectacle vivant conduit à une uniformisation de l’offre culturelle, au dépend de sa diversité.