Cahier de l’entrée Consommer / Se nourrir
Spécificités de l’approche francilienne :
11 millions d’habitants
Limite des filières courtes en Ile-de-France (éloignement des producteurs)
Urbanisation au détriment de terrains de production
Nous nous indignons :
Nous nous indignons de la mauvaise qualité des produits que nous consommons et le fait que les agriculteurs fassent partie des travailleurs les moins bien rémunérés de notre société.
Et plus précisément nous nous indignons de :
La société du jetable, achats pour des usages sporadiques, surconsommation
La dépendance aux produits finis industriels
L’éloignement entre le consommateur et les producteurs
L’imaginaire postcolonial à travers le packaging
Le consommateur est avant tout un citoyen, il ne doit pas être passif face à ces actes de consommation
La basse qualité des produits industriels (notamment avec les pesticides)
L’uniformité de l’offre en grande et moyenne surface et l’illusion de l’offre (avec la confusion entre marques et entreprises)
Les producteurs sont les travailleurs les moins bien payés de la planète et souffrent le plus de la faim
L’opacité des prix et l’opacité de la répartition de la valeur-ajouté
La perte du goût
La perte du pouvoir d’achat
La déresponsabilisation des distributeurs et la déshumanisation des échanges dus aux canaux de distribution
Le problème du foncier, de la spéculation immobilière qui devient un frein au développement de petits commerçants et des petits producteurs
Subvention de l’agriculture productiviste alors que les alternatives, bio, modèle familial sont à la charge des producteurs
Produire ne doit pas servir à exploiter le sol et les Hommes
L’incohérence des distributeurs et des multinationales condamnés pour des infractions au droit du travail qui proposent des produits « responsables »
L’agriculture n’a plus de place en ville. L’agriculture ne doit pas être uniquement éducative, elle doit aussi servir son but premier de production de nourriture
Lieux de productions et de distributions alternatifs :
Marchés locaux : y proposer des produits biologiques et équitables
Coopératives d’usage, associations de partage d’objets (perceuse) - des sortes de CUMA (coopérative d’utilisation de matériel agricole) adaptées aux particuliers
Coopérative de consommateurs, d’usagers = partenariat avec des associations de quartier
Fermes urbaines, AMAP, jardins collectifs et partagés
Revendications :
Faciliter l’accès au foncier pour les commerçants, distributeurs et associations issus de l’ESS
La gratuité des certifications bio et équitable, pour cela elles doivent être prises en charge par la collectivité
Obliger le distributeur à afficher publiquement les condamnations (au droit du travail) dont il a fait l’objet
Faciliter et soutenir la mise en réseau d’acteurs de la consommation « alternative », il faut susciter les rencontres
Mutualisation des expériences, notamment dans la gestion participative
Se réapproprier la ville et générer des lieux organisés de manière participative et collective
Elargir la notion de consommateur. Le passage vers une consommation responsable nécessite l’apprentissage de nouvelles habitudes alimentaires
Redonner un véritable choix de consommation
Réappropriation des termes de l’échange par des producteurs et des commerçants
Réappropriation des savoir-faire, réapprendre à faire soi-même permet d’accéder à la qualité avec peu de pouvoir d’achat, apprendre à faire des conserves soi-même pour consommer certains produits même hors-saison…
Michel crif, atelier écologique, savoir-faire et découverte
Terra libra, andines : le choix de partenaires de luttes politiques et non des fournisseurs de produits
Transmission des savoirs, des savoir-faire entre les générations
Mettre en réseau les boutiques indépendantes
Impliquer les citoyens dans leurs actes de consommation
Redonner une place à la production agricole en ville
Se réapproprier son territoire et son aménagement de manière participative
Redonner une dimension économique aux espaces verts
Informer les consommateurs et citoyens des infractions, des condamnations des multinationales et des distributeurs vendant des produits « responsables », pour cela il faut que les pouvoirs publics organisent un affichage officiel, notamment en obligeant le distributeur à afficher publiquement les condamnations
Exemple de Téma la vache, 11 rue de Satory 78000 Versailles :
L’association «Téma la vache» a pour but de réintroduire l’animal d’élevage en ville pour interroger et sensibiliser aux rapports qu’entretiennent les hommes, les animaux et leurs milieux.
Elle se propose de gérer et conduire des animaux de ferme (vaches, moutons, chèvres, animaux de basse-cour…) en ville, pour un entretien à moindre coût et écologique des espaces verts, délaissés ou en attente. L’association adapte sa pratique en fonction de l’environnement et des usages urbains, tout en y apportant une dimension économique et sociale.
Elle cherche à valoriser cette activité en développant un circuit court de distribution de produits agricoles.
«Téma la vache» souhaite que cette proximité entre le monde agricole et urbain soit l’occasion d’impliquer les citoyens dans une réflexion sur la nourriture, l’agriculture, la ville, l’espace public et l’aménagement du territoire.
Téma la vache propose :
• Aménagement de parcs et jardins en vue d’un entretien facile par les animaux,
• Pâturage occasionnel ou à l’année,
• Location de moutons, vaches,
• Location de tondeuse à poules ou à lapins,
• Événementiel, animation, pédagogie,
• Projets participatifs.
Débat du CLACE (collectif lyonnais des acteurs du commerce équitable) « main basse sur le commerce équitable » le vendredi 11/03/2011: le commerce équitable n’est plus un mouvement social.
Nous nous indignons de la mauvaise qualité des produits que nous consommons et le fait que les agriculteurs fassent partie des travailleurs les moins bien rémunérés de notre société.