Cahier de l’entrée Créer/ s’évader
Plusieurs années ont passé et la “crise du disque” n’est toujours pas derrière nous est toujours d’actualité. Malgré les potentialités d’Internet, aucun modèle économique pérenne adapté à tous n’a vu le jour. En termes de promotion, de diffusion et de commercialisation, les nouvelles technologies, n’ont pas eu les effets escomptés pour le secteur des musiques enregistrées notamment. Les plus petites structures phonographiques (TPE), artisans de la musique, peinent à survivre et il est à craindre que 2011 ne voit le phénomène s’amplifier… il est donc urgent de trouver des solutions pour financer la diversité musicale à l’ère numérique. Et c’est l’idée même de diversité musicale et de patrimoine culturel immatériel qui s’efface au profit du divertissement de masse et de productions marchandes standardisées. La musique joue désormais le rôle de produit d’appel prétendu gratuit dans un environnement économiquement marché hypertrophié, aux mains des nouvelles majors, une situation d’oligopole insupportable pour l’économie des petits labels indépendants.
Quels sont les partenaires à impliquer dans le dispositif des bornes CD1D-IA ?
Le dispositif des bornes CD1D-IA s’inscrit dans une démarche de soutien à la création (avec un souci renforcé sur les logiques indépendantes), de défense du patrimoine culturel local et dans le champ de l’aménagement des territoires. Les bornes CD1D-IA ont été pensées comme un outil d’intérêt général, où innovations technologiques multisupports riment enfin avec respect des pratiques, du créateur aux publics en passant par le prescripteur.
En ce sens, les collectivités territoriales paraissent être les partenaires essentiels d’un tel dispositif. Aux vues des missions et des prérogatives qui leur sont confiées, des politiques menées en faveur de la sauvegarde et de la numérisation du patrimoine et du soutien aux filières créatrices et dans l’optique de garantir à tous une équité de traitement concernant l’accès au savoir et à la culture, ils doivent compter parmi les principaux contributeurs du dispositif des bornes CD1D-IA.
Ils ne sont bien évidemment pas les seuls partenaires envisagés. D’autres doivent être impliqués. En voici une liste succincte non-exhaustive :
Régions
Départements
Villes et communautés d’agglomération
Ministère de la Culture et de la Communication
DGMIC (Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles)
Drac (Direction Régionale des Affaires Culturelles)
Ministère de l’économie numérique
ANR (Agence Nationale pour la Recherche)
Universités
Sociétés civiles & organismes profesionnels (SPPF, ADAMI, SACEM)
Pôle de compétitivité / Grappes d’entreprises
Europe
Quels sont les besoins de CD1D pour la mise en place d’un tel dispositif ?
Outre les moyens humains, techniques et financiers déjà consentis par CD1D et ses partenaires, le développement et la mise en place du dispositif des bornes CD1D-IA à plus grande échelle nécessite l’octroi de moyens supplémentaires.
En voici le détail :
Moyens humains
Chef de projet / Coordinateur de projet
Développeurs informatiques supplémentaires
Techniciens de maintenance / Interface
Moyens techniques et technologiques
Tablettes / Écrans tactiles
Ordinateurs / Serveurs
Interfaces portables (Téléphones, tablettes…)
Habillage, mobilier
Moyens financiers
Salaires
Achats
Moyens méthodologiques et de gestion
Chargé d’étude concernant une réflexion et une analyse des usages et statistiques
Outils de gestion de projet et de travail collectif et mutualisé
FAIRE DE LA DIVERSITÉ UN VRAI COMBAT COLLECTIF
Il est temps de s’attaquer aux problèmes de fond : l’écoute en streaming doit être décemment rémunérée, et les gains générés équitablement répartis. Les fournisseurs d’accès à Internet, tout autant que les fabricants de supports numériques, doivent payer une participation plus grande au financement de la création. La diversité dans les médias doit être renforcée et de vrais programmes d’information autour de la musique doivent pouvoir voir le jour en impliquant les structures indépendantes.
Le label lyonnais Jarringeffects cumulait ainsi, au second semestre 2010, plus de 800 000 écoutes sur Deezer et recevait en retour la royale somme de 2 300 euros (à partager entre le label, le producteur et les artistes). Faute de dispositifs adaptés d’aide à l’emploi ou de perspectives économiques crédibles, les conséquences de ces modèles inéquitables sont brutales pour les indépendants. Le label Makasound était récemment obligé de tirer le rideau après dix années d’activisme sonore et se fendait d’un dernier cri sans équivoque : « Deezer et Spotify m’ont tué. »
Présenter les contenus disponibles et favoriser le vagabondage culturel
Les bornes CD1D-IA disposeront dans un premier temps d’un espace dédié à la musique. La page d’accueil de cette partie spécifique sera constituée d’un nuage de mots reprenant, au choix, une multitudes de styles musicaux, d’artistes ou de supports et permettant une navigation par ces biais. Chaque choix opéré par l’utilisateur donnera lieu à des prescriptions adaptées dont la précision sera fonction du degré d’utilisation par session.
Se situant dans la partie basse de l’écran, un bandeau permettra à l’utilisateur de visualiser en temps réel un flux continu d’informations en rapport avec l’actualité culturelle du lieu d’accueil de la borne et celle du territoire.
Dans la partie haute de l’écran, l’utilisateur disposera d’une barre de recherche, interrogeable à tout moment et qui lui permettra de trouver rapidement un contenu spécifique.
Défendre une consommation culturelle éthique et responsable en valorisant les lieux de médiations culturelles et en recréant du lien
En bibliothèque et en médiathèque, les bornes CD1D-IA permettront l’écoute déportée de sonniel – ou “prêt-streaming”. Une solution simple et innovante pour proposer le prêt culturel dématérialisé. En conséquence, les sélections effectuées sur les bornes par l’utilisateur pourront être consultées sur un téléphone portable et sur un ordinateur personnel. Ces sélections s’effectueront dans les lieux d’accueil des bornes, permettant ainsi à l’utilisateur de bénéficier des conseils avisés des personnels sur place et des prescriptions incluses également dans l’interface des bornes, en fonction des goûts et usages de l’utilisateur. (m’expliquer ce dernier point)
De nouveaux services à inventer
Dans les Smac et salles de spectacles disposant de bornes CD1D-IA, les concerts pourront faire l’objet d’un enregistrement live directement transférable sur les bornes et mis à disposition des publics après la représentation. Les droits d’exploitation (droits d’auteur, droits voisins et royautés) devront être acquis par la salle qui pourra par la suite offrir cet enregistrement live ou le proposer comme un service supplémentaire lors de l’achat d’une place.
Un système de billetterie pourra également être inclus à l’interface des bornes. Y seront proposés l’essentiel des spectacles, événements et concerts des principaux partenaires en région.
Une mobilisation des acteurs du territoire
Quels sont les lieux susceptibles d’accueillir une borne CD1D-IA en phase 1 ?
Comme indiqué, Rhône-Alpes préfigure le premier territoire d’expérimentation des bornes CD1D-IA, à la fois par la forte implication du conseil régional et par la diversité et la richesse des acteurs et du territoire. Ce sont donc les lieux de vie culturelle et sociale basés dans les 8 départements de la région qui, les premiers, pourront accueillir ces bornes. En voici une liste non exhaustive :
Médiathèques
Bibliothèques
Salles de spectacles
MJC (Maison des Jeunes et de la Culture)
Universités
Lycées
Collèges
Musées
Hôpitaux
Maisons d’arrêt
Librairies
Fédérations ou réseaux régionaux (salles, labels, libraires, etc)
Quels territoires pourront disposer de bornes CD1D-IA ?
Dans un premier temps, seuls certains acteurs culturels rhônalpins pourront bénéficier des bornes. Ils sont nos principaux partenaires sur ce projets d’envergure et auront donc le loisir et la mission d’expérimenter ces bornes en conditions et en temps réel. Le maillage territorial opéré de longue date par les différentes parties prenantes du projet implique par la suite une deuxième phase de déploiement du dispositif sur des communautés d’agglomérations importantes en Rhône-Alpes, puis un peu partout en région. Une phase 3 permettra d’installer des bornes sur différents territoires au niveau national.
Créer de nouveaux revenus aux artisans de la musique enregistrée, oeuvrer à la reconnaissance de nouveaux talents, soutenir la création…
En avril 2009, nous dénoncions dans une tribune les dangers du modèle d’écoute gratuite proposé par Deezer et Spotify derrière lequel tout le monde (ministre, société civile, majors et gros indépendants) se rangeait de peur de laisser passer une nouvelle fois le train de la modernité supposée. Nous pointions le risque que cette culture de la gratuité, en attaquant la valeur même de la musique, contribue à la fragilisation d’un tissu artistique constitué principalement de microstructures de production (associations, scoop, TPE), lesquelles, depuis les années quatre-vingt, construisent en France une offre riche et plurielle.
Les grands groupes (Orange, SFR) ont vu l’avantage économique qu’ils pouvaient tirer et se rapprochent désormais des plates-formes de streaming (Deezer, Spotify) pour les intégrer à une offre globale (TV, Internet, téléphone fixe, portable et… musique), sans pour autant que soient posées les bases d’une juste rémunération pour les artistes et ceux qui les accompagnent… Quand Axel Dauchez présente Deezer comme « un modèle de revalorisation de la création viable et durable », la réalité des 250 labels indépendants qui composent la fédération CD1D est plus triviale et plus alarmante.
Le label lyonnais Jarringeffects cumulait ainsi, au second semestre 2010, plus de 800 000 écoutes sur Deezer et recevait en retour la royale somme de 2 300 euros (à partager entre le label, le producteur et les artistes). Faute de dispositifs adaptés d’aide à l’emploi ou de perspectives économiques crédibles, les conséquences de ces modèles inéquitables sont brutales pour les indépendants. Le label Makasound était récemment obligé de tirer le rideau après dix années d’activisme sonore et se fendait d’un dernier cri sans équivoque : « Deezer et Spotify m’ont tué. »
C’est pour construire des alternatives et renforcer ce réseau essentiel que CD1D a été fondée en 2004 par 7 labels passionnés, soucieux de construire l’avenir de la musique de façon collective l’avenir de la musique et de leurs artistes, volontairement éloignée du diktat des multinationales du divertissement. Nous sommes aujourd’hui plus de 200 labels.
CD1D est une fédération professionnelle créée par 7 labels indépendants en 2004 et qui regroupe aujourd’hui plus de 221 labels (associations, SARL, SCOP…).
L’objectif de cette fédération est de proposer de nouvelles formes de collaborations et de diffusion de la musique, centrées sur le respect des artistes et du public, le renforcement de la diversité musicale et la mise en place durable d’un réseau alternatif aux majors et autres « supermarchés culturels ». CD1D offre ainsi un cadre collaboratif aux labels et aux artistes afin de s’unir, de mutualiser leurs moyens, de réfléchir et de s’adapter collectivement aux mutations engendrées par le développement technologique et les évolutions du milieu du disque.
Ses missions s’articulent autour de 4 grands axes :
La recherche de nouveaux modèles économiques alternatifs destinés à permettre aux artistes et aux labels indépendants de continuer à produire et diffuser leurs Ĺ“uvres non formatées
L’utilisation des nouvelles technologies pour renforcer les échanges et les modes de diffusion directe entre amateurs de musiques et créateurs
Une vision collective du travail au travers de la mutualisation des outils et des équipes afin d’améliorer l’activité quotidienne et le degré d’expertise des labels (relations médias, gestion de royalties, groupements d’achats d’espaces ou de pressage)
Le tissage de liens avec des groupements indépendants en région et à l’international (Europe, Méditerranée, Francophonie) afin de construire une large communauté d’individus soucieux de soutenir la création
Soutenir CD1D c’est soutenir la créativité des talents de demain, croire en une approche d’économie solidaire et participative au sein de l’industrie du disque, maintenir, développer et valoriser des identités musicales non-formatées.
Le dispositif des bornes CD1D-IA repose sur un principe économique simple :
Financer la création artistique et le maintien de la diversité culturelle à l’aide d’une licence légale, en se centrant sur une approche régionale de proximité.
Cette redevance sera prise en charge par les lieux d’accueil de la borne ou l’un ou plusieurs de ses partenaires financiers directs. Elle pourra être modulable en fonction du type de lieu de vie culturelle et sociale d’accueil ; des services dédiés aux logiques et usages en vigueur dans ce lieu pouvant être développés. Cette redevance donne lieu à cession des droits d’exploitation et de diffusion du contenu des bornes CD1D-IA pendant une durée d’un an.
L’exemple d’usage dans la médiathèque de Lyon Part Dieu disposant de deux bornes CD1D-IA (Dispositif phase 1) :
La médiathèque rhônalpine s’acquitte d’une somme de 5 000 € par borne et par an pour acquérir le droit de diffuser le contenu de ces bornes pour ses usagers. Les bornes sont mises à la disposition du lieu.
20% (2 000 €) sont reversés à CD1D au titre de l’amortissement et des coûts de fonctionnement et de maintenance des bornes,
10% (1 000 €) alimente le compte d’une structure collective et serviront au soutien de la filière grâce à des aides exceptionnelles consenties directement, après avis d’un conseil consultatif, aux labels en grande difficulté,
les 70% restant (7 000 €) permettront de s’acquitter des droits Sacem (SDRM) et des droits des producteurs aux sociétés civiles (SPPF, SCPP…) et ayant droits des oeuvres et des contenus accessibles via la borne CD1D-IA et ce au titre d’une rémunération équitable au prorata des contenus consultés. La plus grande partie sera donc redistribuée directement aux labels et aux artistes.
La fabrication des bornes et le développement du dispositif in situ est pris en charge dans sa première phase teste par les différents partenaires fondateurs du projet des bornes CD1D-IA qui constituent un consortium autour de ce projet. Ils sont au nombre de 7 et se répartissent comme suit :
CD1D (Rive de Gier / Lyon)
Feppra (Lyon)
Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu (Lyon)
Smac “Le Fil” (Saint Étienne)
Smac “Les Abattoirs” (Bourgoin-Jallieu)
Université Jean Monnet – Telecom Saint Étienne (Saint Étienne)
Cité du Design (Saint Étienne)
CD1D, ses membres, ses partenaires, oeuvrent depuis des années pour expliquer aux jeunes le monde de la musique, afin qu’ils comprennent que ce secteur concernent de nombreux métiers, que la musique n’est pas gratuite en soi, que l’industrie musicale n’est pas un acteur de la diversité culturelle. Nous prévoyons d’intégrer des bornes dans les collèges et les lycées, et de faire des actions pédagogiques au sein de ces établissements en invitants des artistes, des techniciens, des producteurs, des éditeurs, afin qu’ils parlent de leurs métiers.
Feppra (Lyon)
Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu (Lyon)
Smac “Le Fil” (Saint Étienne)
Smac “Les Abattoirs” (Bourgoin-Jallieu)
Université Jean Monnet – Telecom Saint Étienne (Saint Étienne)
Cité du Design (Saint Étienne)
Ministère de la Culture
CD1D entend prendre part de façon audacieuse et innovante à ce débat. En développant et en expérimentant notamment des modèles et des projets basés sur des valeurs telles que l’équité, la diversité, le respect (des artistes et des publics), la reconnaissance des initiatives locales, du patrimoine régional, des minorités et la culture pour tous.
Les bornes CD1D-IA entendent apporter des éléments de réponse sociétale et économique aux défis que représente la prise en compte, particulièrement à une échelle humaine et tangible comme la région, des initiatives indépendantes dans un monde pensé désormais comme un réseau global.. La mutualisation de services innovants permet ainsi la mise en place d’un réseau durable et dynamique de lieux et de contenus basé sur la culture de l’immatériel relationnel et sur une contribution directe des usagers vers les créateurs.
Cadre et phases d’expérimentation
Ce projet entend élaborer et confronter aux publics de nouvelles pistes et modes d’interactions entre artistes, producteurs, diffuseurs, publics, amateurs de créations et de contenus indépendants. Il est donc pensé en plusieurs phases distinctes. Compte tenu du soutien et de l’intérêt marqués des acteurs culturels tout autant que du Conseil régional ou de la fédération régionale de labels indépendants, le territoire pilote envisagé est la région Rhône-alpes.
Phase 1 - 2010/2011 : “Expérimentation” - Le Fil (Smac) / Les Abattoirs (Smac) / Bibiliothèque Lyon Part Dieu
Phase 2 - 2012 : “Extension” en Rhône-Alpes - 20 lieux supplémentaires + étude et observation sociologique des usages en région
Phase 3 - 2013/2014 : “Synthèse” des phases 1 & 2 - Nouveaux développements et extension du dispositif (Régions françaises et Union Européenne)
Un projet ambitieux et innovant
La borne multimédia CD1D-IA est un écran ou une tablette tactile interactive inséré dans un module rigide (fixé au sol ou au mur), doté d’un casque d’écoute. Elle est ludique, ergonomique et didactique. Elle permet l’accès à plusieurs types de contenus culturels et artistiques issus exclusivement de catalogues indépendants. Cette borne interactive permettra la valorisation de ces contenus (notamment ceux présents sur le territoire). Chaque lieu accueillant la borne a un rôle de prescripteur car il sera possible de personnaliser les informations sur la borne en fonction de ses goûts. Cette dernière, étant en réseau avec les autres bornes installées, permettra d’échanger les actualités de chacun. L’usager se retrouve ainsi au sein d’un réseau interactif et alternatif.
“À qui s’adressent les bornes CD1D-IA ?”
Les bornes CD1D-IA s’adressent aux publics et usagers présents dans des lieux de vie communautaire et culturelle. Tous types de publics sont susceptibles d’utiliser ces bornes selon le lieu dans lequel il se trouve et ses besoins et habitudes culturelles.
Quels contenu pourra-t-on trouver sur les bornes CD1D-IA ?
Un contenu, musical dans un premier temps (audio et vidéo), basé sur les oeuvres des artistes et producteurs rhônalpins présents sur la plateforme www.1d-rhonealpes.com. Cette plateforme de diffusion et de vente de musique en ligne regroupe les titres et références des structures membres de la Fédération des Editeurs et Producteurs Phonographiques en Rhône-Alpes (Feppra).
Par la suite, en fonction des évolutions du dispositif et de ses nouvelles phases de développement, les bornes CD1D-IA permettront l’accès aux contenus d’autres plateformes régionales et nationale. Ainsi, le volet national du projet permettra d’accéder au contenu de www.cd1d.com, plateforme nationale de diffusion et de vente de musique en ligne qui compte l’essentiel des titres et références des quelques 220 structures membres de la fédération professionnelle de labels indépendants CD1D.
Le dispositif des bornes CD1D-IA augure pourtant d’une approche transversale et collective de la culture. Outre la musique, les bornes CD1D-IA sont dès à présent conçues dans l’optique d’offrir un panel artistique et culturel large à leurs utilisateurs. Littérature, arts visuels et graphiques compteront notamment parmi les contenus présents sur les bornes. Les écrits, archives ouvertes, universitaires notamment, thèses, comptes-rendus et analyses occuperont une place importante au sein des bornes et, par la suite, leurs contenus sera ouvert à l’ensemble des artisans de la culture et de la connaissance.
Un comité de pilotage réfléchira, dans un deuxième temps, aux modalités d’ouverture des bornes aux éditeurs, écrivains et autres contenus indépendants.
Chaque événement - concert, spectacle, conférence, débat, exposition, vernissage - en lien avec le lieu d’accueil des bornes CD1D-IA - pourra être enregistré et consulté a posteriori sur place, sur téléphone portable ou sur son ordinateur personnel.
Une recherche spécifique sur cartes ou plans sera également proposée et permettra la géolocalisation de lieux (librairies, disquaires et cinémas indépendants par exemple), d’événements (concerts, festivals, expositions…) ou de sites en lien avec l’art, la culture et la vie sociale locale en général. Cette fonctionnalité fera l’objet d’un développement spécifique aux téléphones portables de nouvelle génération intégrant les applications multimédia.
“Licence légale territoriale”
La “Licence légale” est une redevance. Elle permettra de financer et soutenir la création grâce à une redistribution équitable. Elle permettra le maintien d’une pluralité des artisans producteurs / créateurs et une diversité culturelle de fait. Cette redevance sera collectée par une structure ad hoc- SCIC SA - créée autour du consortium CD1D-IA. Cette structure sera chargée de la redistribution équitable de cette “licence légale indépendante” en adoptant pour ce faire un système de gestion collective des droits par collèges dédiés en fonction des contenus. Cela permettra aux différents ayants droits d’être propriétaires de leur outil de gestion.
Quelle structuration pour un tel dispositif ?
La dimension innovante et équitable doit également trouver une traduction dans la forme et le fonctionnement de la structure d’intéret général ou collectif amené à gérer le dispoitif : un fonctionnement qui associe largement les acteurs de terrain tout autant que les collectivités territoriales et les représentations de l’Etat. Cette expérimentation entend donc largement s’inspirer de l’économie sociale et solidaire dans sa dimension de structuration de façon à traduire dans les moindres aspects cette dimension participative et sa volonté de participer à la vie économique de façon à la fois concrète et pleine de sens.
Technologies des bornes CD1D-IA
Une interface ouverte et accessible
Le développement du dispositif s’appuiera principalement sur l’intégration de technologies ouvertes (Open Source) qui permettront une évolution constante et simplifiée des outils et services proposés.
Système d’exploitation : Linux
CMS (Content Management System / “Système de gestion des contenus”) : Drupal
Formats : JSON, XML
Langages : SQL, Java, C, PHP, AS3, HTML, CSS, Javascript
Système d’émulation et de migration : Adobe Air
Quels seront les fonctionnalités et les possibilités des bornes CD1D-IA ?
Du point de vue du prescripteur - le lieu - les bornes CD1D-IA disposeront d’une interface d’administration permettant la gestion des contenus éditoriaux et leur mise en avant particulière. L’agenda des événements relatifs au lieu et à sa zone d’achalandage, la page d’accueil des bornes, les contenus mis en “playlists” sont autant d’options à la convenance du prescripteur.
Du point de vue de l’usager - ou public - l’interface utilisateur des bornes CD1D-IA sera simple, didactique et ludique. Elle répondra à une charte spécifique, aux préconisations des lieux dans lesquels elle sera placée et aux usages de leurs publics. L’interface disposera d’onglets cliquables – par simple contact digital – en fonction de grandes catégories de contenu, comme suit :
Un onglet “Écouter” ou “Sons”
Un onglet “Voir” ou “Vidéos”
Un onglet “Sortir” ou “Événements, concerts”
Un onglet “Lire” ou “Livres, documents”
Un onglet “Localiser” ou “Plan”
Un onglet “Rejouer” ou “Sélection”
La totalité des onglets resteront accessibles lors de la navigation sur les bornes.
Un lecteur multimédia universel permettra l’écoute et la visualisation de tous les types de contenus accessibles grâce aux bornes (son, vidéo, texte, images…)
La dévalorisation croissante de la musique, le fruit d’une fuite en avant technologique et consumériste au profit des industriels du multimédias, les nouvelles majors du nouveau monde…