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Aujourd’hui, la population a essentiellement comme moyen d’expression : le vote, les pétitions, les manifestations, les actions collectives… Hors, faire abstraction de ce que les personnes ont à dire de leur quotidien, de leur environnement de proximité, des décisions qui sont prises… est source de mécontentement, de découragement, et de démobilisation. A l’inverse, la prise en compte des perceptions, de ce que les gens vivent réellement, et surtout des ressentis de ceux qui ont encore moins de possibilité d’expression, est un enrichissement pour le débat public, la démocratie, et la prise de décision adaptée…
le respect et l’écoute de la personne.
La mise en réseau se fait naturellement mais cela demande que des permanents puissent s’investir dans la continuité et les emplois aidés ne favorisent pas cet investissement.
La presse et toute forme de média nécessite un soutien dans la continuité pour ne pas être tributaire uniquement du monde marchand (publicité). Il est important d’avoir un soutien solide d’une collectivité ou d’une fondation.
16 pages, une enquête quantitative, 30 participants nouveaux par numéro
25 000 exemplaires, 4 parutions, 8000 points de dépôt
Il est plus que possible car nous sommes actuellement en train d’étendre la diffusion des Antennes au bassin de vie grenobloise, bien au-delà de l’agglomération (nous sommes très soucieux de relier la ville au monde rural qui entoure cette agglomération).
Nous savons que les Antennes se différencie d’un autre média par son ton, les sujets traités et sa forme. On dit de lui qu’il est « sympa » et « intéressant », qu’il apporte toujours une information « inattendue ». Il aborde des sujets compliqués de manière accessible et attractive. C’est ce qui nous guide: traiter de sujets plutôt rébarbatifs en étant le plus possible accessible à tous. le mode d’emploi, co-écrire tous les articles.
Une plus grande visibilité des actions citoyennes menées au niveau locale.
Des acteurs locaux et des actions innovantes soutenus économiquement (créateurs, femmes en milieu rural, ESS, artistes locaux…)
Une modification du regard porté sur des populations défavorisées, dévalorisées, marginalisées.
Composite est une association fondée en 1998 qui édite le journal Les Antennes, le gratuit citoyen de la région grenobloise. Ce dernier est réalisé avec des bénévoles et des professionnels mais aussi avec beaucoup de personnes qui interviennent ponctuellement pour la rédaction d’un article dans un numéro. Les habitants interpellent directement la rédaction en envoyant un mail, en téléphonant… pour faire part d’un projet d’article qui leur tient à cœur. La rédaction mène aussi des actions pour aller vers des publics qui n’auraient pas idée de s’exprimer dans un média, ou qui ne sent pas compétente : public au RSA, jeunes lycéens…
Composite est une association fondée en 1998. Elle a pour but de favoriser l’expression individuelle et collective. Son slogan : « écouter pour faire entendre ». Depuis ses débuts, elle accompagne les collectivités locales pour une plus grande prise en compte des populations dans les décisions publiques, et en particulier des populations les plus éloignées des modes d’expression habituelle (nous animons par exemple aujourd’hui 15 forums constitués de personnes au RSA pour que ces derniers participent aux instances de décision). Dans la continuité de son action, elle a, depuis 2007, créé le journal et le site Les Antennes pour mettre à la disposition des habitants de la région grenobloise un média de proximité participatif.
Le journal Les Antennes est élaboré avec les habitants de la région grenobloise. Les articles sont co-écrits. Une enquête participative donne aussi à cette même population la possibilité de s’exprimer sur un sujet qui concerne son quotidien de manière quantitative. Les associations et les acteurs locaux participent largement à l’élaboration et à la rédaction du journal
La ligne éditorial des Antennes est le développement durable avec ses quatre piliers (environnement, économie solidaire, social, démocratie participative). Le journal est imprimé avec le label « imprim’vert » par un imprimeur local.
Il est soutenu par la région Rhône-Alpes et plusieurs acteurs locaux.
Régulièrement, nous leur ouvrons les pages des Antennes. Nous les accompagnons pour qu’ils rédigent eux-même un article. Avec le club UNESCO d’un lycée, ils ont réalisé un numéro spécial.
La région Rhône-Alpes essentiellement,
le conseil général de l’Isère
Les Antennes est une expérience rare de média écrit participatif qui ne soit pas seulement l’expression d’une opinion mais d’opinionS. C’est la garantie d’un bon fonctionnement démocratique d’un territoire.
Avoir la possibilité d’exprimer un sentiment d’injustice, mais aussi une idée, une proposition, une contrariété, un manque, est pour une population le moyen de se sentir appartenir à la société à laquelle elle appartient. . Elle lui donne le sentiment qu’elle peut agit sur son évolution et son devenir. En créant un média fait avec la population, nous leur donnons cette possibilité d’action.
Des subventions, de l’autofinancement et la vente d’annonces publicitaires relevant du développement durable.
Le sentiment d’une injustice sociale est parfois pire que la pauvreté elle-même, pouvoir l’exprimer est un premier remède. Le sentiment d’avoir été écouté contribue en grande partie au sentiment de justice sociale.
Le projet est parti d’un constat quand, dans l’agglomération, un projet de création d’un grand stade faisait l’objet d’une forte polémique. Aucune enquête n’a permis de connaître ce que la population, dans son ensemble, percevait de ce projet. De la même façon, une grande partie de la population ne se sent pas concernée par les décisions prises. Elle a le sentiment de ne pas comprendre, que c’est trop compliqué, que son opinion ne compte pas… Il est donc important de partir de ce qu’elle perçoit et comprend pour construire une communication adaptée. C’est ce que nous proposons dans les Antennes avec l’enquête qui permet de mesurer le degré de compréhension que les habitants ont des actions qui sont menées, et ensuite de leur apporter des compléments d’information adaptés à leur degré de connaissance.