Cahier de l’entrée Soigner /Prévenir
Nous nous indignons :
du recul des droits des citoyens à recevoir des soins de qualité appropriés.
du recul de la solidarité dans la prise en charge des patients (déremboursements des médicaments, dépassements d’honoraires, franchises, secteur 2, restriction de l’Aide médicale aux Etrangers.
de la logique financière dans la gestion des hôpitaux (T2A, loi HPST, EPRD, les recettes ne sont plus liées à un budget mais à l’activité avec les frais de personnel comme variable d’ajustement
de la destruction du service public d’hospitalisation au profit d’une privatisation des moyens (déserts médicaux, aggravations des inégalités sociales de santé).
de la dégradation de l’accès aux soins des plus démunis mais aussi des retards de prise en charge des patients dans des unités surchargées et déficitaires
de l’absence d’outil et de lieu permettant de relayer et fédérer les différentes expressions de la résistance aux politiques destructrices
des difficultés à diffuser une information indépendante des multiples lobbies à l’intention des soignants et des citoyens, l’essentiel de l’information étant sous l’influence de l’industrie pharmaceutique
de la sélection des étudiants en médecine sur des critères sociaux et de la compétition qui leur est imposée à partir de la prééminence des sciences dures au détriment des sciences humaines. Cette sélection est en partie responsable de la pénurie de médecins de premier recours
du scandale des ordres professionnels (double juridiction, protection corporatiste)
de la rémunération à l’acte favorisant le profit, des dépassements d’honoraires
de la priorité donnée au profit industriel au détriment des choix de santé publique (vaccination grippe, médiator)
Par la poursuite des rencontres autour de chaque numéro, organisation de congrès et de formations plus fréquents
En se rapprochant d’organismes partageant la même éthique de solidarité : syndicats, associations de soignants ou de patients, revues amies.
Moyens financiers pour fabriquer et diffuser la revue, formation de nouveaux rédacteurs, de gestionnaires pour pérenniser l’entreprise
Aucune autre revue indépendante ne couvre cet espace entre santé et société. La revue diffuse mille abonnements et environ trois cents ventes au numéro par le site ou la vente militante.
En augmentant sensiblement la capacité de diffusion, en trouvant des partenaires logistiques ou militants, en faisant connaître l’initiative
Elargir le champ et la portée de nos initiatives
Diffuser plus largement la revue à l’intention des bibliothèques et des centres de documentation
Développement de notre site, de sa réactivité
Développement de publications électroniques
Edition d’ouvrages professionnels et de thèses d’auteurs francophones
Organisation de séminaires de formation
Augmentation des abonnements pour sécuriser l’entreprise, augmentation de la fréquentation du site
recrutement de nouveaux rédacteurs (en particulier accompagner les jeunes praticiens dans la réflexion sur la clinique)
Développer notre impact dans les milieux universitaires, en particulier en médecine mais aussi auprès des formations paramédicales et sociales
Revue de référence là où elle est connue
Nous sommes souvent sollicités par les médias pour toutes les questions qui nous mobilisent (Accès aux soins, Scandale médiator dénoncé en 1977, affaire Bitulac, Procès de la vache folle, campagnes de vaccination hépatite B et grippe H1N1, Bisphénol, risques au travail, maladies professionnelles, scandales des réformes en psychiatrie…
L’éditeur est une Association loi 1901 « Les éditions des cahiers de la médecine utopique »
Un comité de rédaction choisit les thèmes, construit la thèse, sollicite les auteurs (tous bénévoles), supervise les contenus.
Un secrétariat salarié assure la gestion courante des abonnements et ventes au numéro, et les tâches matérielles de diffusion, organisation d’événements, etc.
Accroissement de l’équipe de fabrication, de rédaction, de gestion (professionnalisation ?)
Possibilité de rémunération de jeunes chercheurs, de jeunes praticiens, de stagiaires pour l’organisation de formations, de travaux de rédaction ou d’indexation.
Développement de l’association éditrice.
Le modèle financier est celui d’une revue de référence, traitant des questions de santé/société, et fonctionnant sans le secours de la publicité, notamment celle des firmes pharmaceutiques.
Pour atteindre un tel objectif, il faudrait 3000 abonnement contre un peu moins de mille aujourd’hui et 1800 exemplaires vendus au N° contre 800 actuellement.
Cela nécessiterait un investissement en fonds propres de l’ordre de 30 000 €, finançant :
la constitution d’une rédaction dédiée aux enquêtes et investigations,
la constitution d’une force de diffusion commerciale chargée d’organiser la participation à des salons professionnels, des mailings ciblés, une politique d’échanges et de coopération avec des revues proches, le monde syndical, les universités, les facultés de médecine, les écoles de santé, les écoles du secteur sanitaire et social et le monde enseignant en général
la structuration d’une activité de colloques et de formations
le développement des ventes par Internet des abonnements, des numéros à l’unité et des archives indexées.
Si de tels investissements sont réalisés, le modèle financier de fonctionnement de la revue devrait alors être convenablement pérennisé et pourrait même servir d’exemple à des initiatives analogues dans le secteur de l’information, appliquées à des domaines autres que celui du soin et de la santé. (voir PJ)

Des soignants : médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes, psychologues, psychanalystes,
des chercheurs : historiens, sociologues, philosophes, anthropologues, ethnologues, économistes
des citoyens, patients, accompagnants, usagers…
tous bénévoles
Formation (département de médecine générale, Instituts de formation des infirmiers, organisation de colloques et séminaires
relais des expériences de maisons de santé (Saint Denis, Strasbourg) ou de collectifs : case de santé (Toulouse), Massilia santé système (Marseille) Solidar’soin (Lyon),
Publication de témoignages de jeunes médecins et d’infirmières, paroles d’étudiants, articles issus de thèses,
Accueil de stagiaires (journalistes, documentalistes)
Publication de témoignages de patients
Ponctuellement, les Universités de médecine et de sciences humaines, IFSI, CNAM, autres revues indépendantes, mutuelles solidaires…
Les malades sont d’abord des personnes à considérer dans toutes leurs dimensions, psychiques, sociales, politiques et surtout éthiques. La maladie n’est qu’un des aspects d’une situation ponctuelle à traiter dans la singularité de chaque expérience.
Le médecin, pas plus que l’éducateur, n’a pour fonction de pallier les dysfonctionnements de la société, à l’origine de la plupart ds maladies environnementales ou professionnelles.
Le traitement du patient, aussi spécialisé soit-il ne vaut que par l’attention et le respect qui l’accompagnent.
La santé est une chose trop importante pour être confiée aux seuls médecins ou aux politiques. C’est collectivement que les citoyens doivent pouvoir débattre des choix de société concernant leur santé.
La santé n’est pas définissable par l’absence de pathologie avérée, c’est dans toutes les dimensions de la vie quotidienne qu’elle s’inscrit, ; un logement décent, une alimentation équilibrée, des revenus suffisants pour vivre et l’estime de soi sont des préalables à l’équilibre de l’individu.
La notion de rentabilité - et donc la discrimination entre les riches et les moins riches, les franchises médicales, les dépassements d’honoraires, les différences abusives de rémunérations entre soignants, les contrats d’intéressement, etc. - doit être chassée du domaine de la santé où elle n’aurait jamais dû être introduite.
Constitution d’un fonds public d’investissements en fonds propres, dédié aux organes d’information sur la santé indépendants de tout financement publicitaire ou en provenance d’entreprises à buts lucratifs
Les corrélations entre les multiples affaires (vache folle, amiante, sang contaminé, campagne de vaccination irresponsable contre la grippe H1N1, Affaire médiator, pour ne citer que les plus visibles) et les carences des institutions chargées de contrôler la qualité des produits de santé ou l’alimentation, font émerger une nécessité de transparence encore très loin d’être à la hauteur des enjeux de santé publique. Le battage médiatique nuit à l’information en relayant aveuglément les avis des « experts » dont les conflits d’intérêts commencent seulement à se faire jour. Produire une information impartiale, à la portée de chacun, libre de toute influence ou pression économique, nécessite des moyens d’investigation, une intégrité et une rigueur des informateurs à toute épreuve. C’est pour ces raisons que la revue Pratiques persiste, depuis trente cinq ans, à mettre en perspective les éléments de santé et les décisions politiques, à montrer comment les uns sont liés aux autres. Les analyses produites par des auteurs compétents, tous bénévoles, mériteraient d’être mieux relayées auprès de la population.
Publication d’une revue papier à l’intention des soignants et citoyens, outil de formation d’information et de réflexion critique associant soignants, citoyens, chercheurs dans diverses disciplines, sans publicité ni conflit d’intérêt traitant de sujets de médecine, santé et société.
Entretien d’un site lié à la revue et dédié aux questions de santé (pratiques.fr)
Avec les revues et organes de presse proches, fonctionnant avec la même éthique. Exemples : le Monde diplomatique, la revue Santé et travail, etc.
Avec le monde enseignant du secteur sanitaire et social, dans son ensemble : Facultés de médecine, instituts de formation infirmiers, kiné, sage-femmes, secteur social
Avec les syndicats ouvriers, la Confédération paysanne, le Syndicat de la magistrature
Avec les mutualistes restés fidèles à leur engagement de solidarité
Avec les associations de soignants et de patients partageant la même éthique : le FORMINDEP, par exemple, concernant les conflits d’intérêt, ou la SFTG pour la formation, ACT-UP pour le SIDA, etc.
Revue auto financée par les abonnements et ventes militantes.
Refus de tout financement publicitaire
Je m’indigne de la remise en cause du principe de solidarité : de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins.
Geneviève C Psychanalyste
…une chose est certaine : il faut absolument continuer, plus que jamais nous avons besoin de bouffées d’oxygène ! Bon courage et tenez bon !
Danièle CB sage femme
Je suis bien évidemment consciente des grandes difficultés présentes et à venir concernant le domaine de la santé. Je suis inquiète vraiment et je reste en contact avec vous pour d’autres rencontres.
Marie C, Psychanalyste
…comme vous le dites dans ce mail, nous ne sommes pas trop en ce moment pour tenter de faire entendre une voie que Pratiques porte et que j’ai découverte grâce à un ami médecin il y a deux ans maintenant. Je voulais donc, au moins par écrit, vous soutenir dans cette aventure et vous dire que j’étais partante pour soutenir le travail que vous réalisez, d’une manière ou d’une autre. Je serai donc à l’écoute des conclusions de votre rencontre et j’espère pouvoir me joindre à vous prochainement
François-Xavier S, enseignant EHESP CMH-ERIS
je tiens à vous dire l’intérêt que j’ai à lire Pratiques, que je recommande à mes étudiants. Comme vous je constate que c’est un lieu unique de débat et je veux vous dire mon soutien. Bonne réflexion et bien cordialement à l’équipe