Eduquer aux valeurs du développement durable

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Argumentaire

L’urgence écologique et sociale nous amène à réfléchir à d’autre modes de vie et d’autres valeurs. Le développement durable semble être un concept qui peut répondre à nos questions. La prise de conscience a été progressive.

En 2009 selon un sondage IPSOS, 97% des Français disait connaître la notion de « Développement durable » et plus récemment, huit Français sur dix considèrent avoir un rôle personnel à jouer en matière de développement durable, selon un sondage IFOP réalisé en 2010 pour le ministère.

Cependant la multiplication des sources d’information, la simplification du concept, son détournement par les entreprises comme outil marketing entraîne une confusion dans la compréhension de ce concept qui est réduit à un type de consommation et une multiplication d’ « éco-gestes ».

La notion de développement durable est omni-présente : dans la publicité, dans les étals de supermarché, les films, les discours politiques, au sein des entreprises et dans leur communication.

A longueur de journée, le concept est détourné par le marketing pour mettre en valeur un produit ou l’image d’une entreprise. Le produit sera « plus écologique », « moins émetteur de CO2 », « bio » l’entreprise sera plus « verte », etc… ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver. D’autant que les institutions publiques communiquent également sur le sujet : économie d’énergie, réduction des déchets, émission de CO2 liées aux transport. Nous sommes constamment invités à agir sur notre responsabilité vis à vis de l’environnement.

Le deuxième constat est que le développement durable est souvent réduit à sa dimension environnementale or il est indissociable de l’aspect humain, social et économique. C’est un trépied qui ne tient que si les trois dimensions sont respectées.

La dimension sociale est primordiale et une économie « verte » qui exclut ou qui augmente les disparités de richesse n’est pas durable. Il faut donc être assez vigilant à l’égard des entreprises qui vante leurs initiatives estampillées « développement durable » et qui en parallèle n’hésitent pas à licencer ou délocaliser être plus rentable. L’objectif n’est pas d’être puriste quand à un idéal mais bien d’être critique par rapport aux messages dont nous sommes abreuvés quotidiennement.

Il est nécessaire que les valeurs du développement durable soient transmises dans leur intégralité et leur complexité sans parti pris pour qu’en tant que citoyen du monde, nous ayons les clés pour réfléchir ensemble à un monde plus respectueux de l’environnement et de l’humain.

Comment sensibiliser d’autres acteurs

Pour sensibiliser d’autres acteurs, il faut une plus grande exposition, continuer à communiquer sur e-graine. Des actions possibles seraient passer les dessins animés à la télévision sur une grande chaînes, développer les réseaux parallèles (ex : art, numérique…), continuer d’être dans des endroits à forte exposition (ex : Solidays).

Changement d’échelle possible

Kiagi est un outil informatique virtuel, il n’a donc pas d’échelle locale. Il permet de rassembler et il est possible de collecter des informations à travers la France, voire mondialement.

Facteurs de succès

L’initiative est réalisée en bonne intelligence et sur une base démocratique. Elle implique le public qu’elle vise.

Le contenu est libre de diffusion commerciale sans profit à la seule condition de citer la source.

E-graine mise sur l’innovation dans les projets proposés. L’équipe, jeune et dynamique, fait preuve d’esprit d’initiative et n’hésites pas à s’inspirer ou se remettre en question si besoin.

Le fait que le nombre d’activités ait rapidement augmenté montre également la pertinence du projet.

L’approche globale par un discours positif mais complexe et intelligent plaît et change du discours culpabilisateur ou catastrophiste. Les personnes sont informées et invitées à avoir un aspect critique face aux informations receuillies et à leur environnement.

Impacts de l’initiative

Parmi les activités réalisées par e-graine (site web, interventions, DVD et dessins animées), nous ferons un focus la fréquention du site :

Fin d’année 2010 : 4250 visiteurs par mois, croissance de 124% entre janvier et décembre

30600 visites

44600 vues sur site de partage de vidéos (dessins animés principalement)

1 article par semaine et la présentation de 44 acteurs du développement durable

Par ailleurs les dessins animés ont eu 2 prix : sélectionné comme un des 3 meilleurs de la catégorie Ethique pour le Festival du programme court et Prix spécial du jury dans le cadre du Festival CLER métrage

De manière générale, le fait que l’équipe est désormais de 9 salariés et 4 volontaires et 1 stagiaire au bout de 4 ans montrent le potentiel de croissance de cette activité.

L’organisation

Créée en 2006, l’association e-graine est « une association d’éducation au développement durable qui au travers de méthodes actives à pour volonté de faire naître et grandir l’initiative solidaire et responsable, toutes générations confondues. »

Le développement durable est conçu par e-graine, comme un modèle socio-économique, qui agit pour la préservation des ressources naturelles tout en permettant à chaque homme de répondre à ses besoins vitaux. La finalité de ce modèle étant de permettre un épanouissement humain durable à l’échelle internationale.

Le modèle financier

L’objectif est de dépendre de moins en moins des subventions en augmentant la vente de DVD (un commercial est en cours de recrutement) et la vente de dessins animés, aurpès de chaînes télévisés par exemple. Les interventions des pédagogues sont également amenées à se développer.

En revanche, l’accès au contenu du site web ne doit pas devenir payant. L’accès à l’information doit être possible pour tous.

Les acteurs (Qui ?)

Pour permettre à chacun d’agir, e-graine développe 3 projets complémentaires.

Kiagi.org : explorateurs d’alternatives solidaires et responsables

ı - www.kiagi.org, est le portail multimédia d’éducation à l’économie sociale et solidaire et au développement durable. Son objectif ? Encourager par l’exemple les initiatives solidaires et responsables. Vidéos d’acteurs engagés, calendrier mobilisations, dessins animés de sensibilisation, radios, articles…La pluralité des supports de communication sur le site contribue à l’atteinte d’une cible large. En effet, les différents niveaux d’entrées permettent aux internautes (d’âge et d’implication variés) d’apprendre et de s’informer à leur rythme. Tous les contenus du site sont libres de diffusion. Un véritable portail incitant à la réflexion et surtout, à l’action ! ı

« la série de mallettes pédagogiques « le développement durable et moi » :

Vers une démocratisation de l’éducation au Développement durable

ı

L‘éducation au développement durable est obligatoire dans les programmes de l’Education Nationale, en cycle 3 depuis juin 2003. Pour autant les professeurs des écoles et les éducateurs n’ont ni les outils, ni les budgets pour faire intervenir des éducateurs spécialisées afin de mettre en place un enseignement de qualité.

ı Nous avons donc décidé de créer la série d’outils multimédias « le développement durable et moi » pour accompagner les enseignants et les éducateurs dans leurs actions éducatives et ainsi démocratiser l’accès à l’EDD.

ı L’élaboration de ces mallettes est réalisée avec la participation d’un comité pilotage bénévole composé d’un comité scientifique et d’un comité pédagogique.

ı Ces mallettes sont composées d’une partie multimédia ( documentaires vidéos, quiz interactifs, jeux) et de fiches pédagogiques permettant à l’utilisateur d’approfondir la thématique.

Les interventions extérieures: la pédagogie active au service de l’éducation

ı Si le multimédia permet une approche ludique et attrayante, le contact humain reste le terrain privilégié pour éduquer au développement durable. C’est pourquoi notre équipe d’éducateurs réalise des interventions extérieures pour tout type de publics. Animations ludiques et participatives, ces interventions sont pensées dans le respect d’une pédagogie active. L’idée ? Rendre l’apprenant acteur de son apprentissage ! Les méthodes sont variées : jeux de rôles, théâtre participatif, parcours éducatifs, ateliers, l’expérimentation, etc…

ı Nous nous adressons aussi bien aux enfants qu’aux adultes et mettons en place des partenariats avec des établissements scolaires, périscolaires (accueil de loisirs, centre social, etc.), centres de formations, entreprises ou encore des collectivités territoriales.

Etant donné la multiplicité des domaines et leur inter dépendances, de nombreux acteurs participent à cette mission. Et bien entendu, tous les citoyens sont les bienvenus pour se fédérer autour de ce projet de société.

Les jeunes

L’organisation est gérée par des jeunes (le président a 30 ans) et une des cibles prioritaires d’éducation est les jeunes.

L‘éducation au développement durable est obligatoire dans les programmes de l’Education Nationale, en cycle 3 depuis juin 2003. Pour autant les professeurs des écoles et les éducateurs n’ont ni les outils, ni les budgets pour faire intervenir des associations spécialisées dans ce domaine afin de mettre en place un enseignement de qualité.

ı Nous avons donc décidé de créer une série d’outils multimédias, nommés « le développement durable et moi » pour accompagner les enseignants et les éducateurs dans leurs actions éducatives.

ı L’élaboration de ces mallettes est réalisée avec la participation d’un comité pilotage bénévole composé d’un comité scientifique et d’un comité pédagogique.

ı Ces mallettes sont composées d’une partie multimédia ( documentaires vidéos, quizz interactifs, jeux) et de fiches pédagogiques permettant à l’utilisateur d’approfondir sa sensibilisation.

Les partenaires

L’association a de nombreux partenaires, elle s’appuie sur un réseau économique, un réseau d’associations d’éducation populaire dans les sujets sur lesquelles elle informe et ses projets sont réalisés par des partenaires choisis pour leur valeurs partagées. C’est le cas pour la prodution des dessins animés qui se font avec une boite de production éthique « FairplayList ».

Au fur et à mesure du développement des activités, le nombre de partenaires peut être amené à croître.

Liste des partenaires actuels :

Ligue de l’Enseignement des Yvelines.

Ritimo

Réseau d’Information pour le Développement Durable et la Solidarité Internationale (Ritimo)

Le GRAINE IdF, Groupement Régional d’Animation et d’Information sur la Nature et l’Environnement d’Île-de-France, une association loi 1901

Association loi 1901 agréée Jeunesse Éducation Populaire, Vivacités Île-de-France est un réseau de bénévoles et de professionnels qui se rejoignent autour d’une charte régionale pour promouvoir et développer l’Éducation à l’Environnement Urbain (E.E.U.) sur le territoire francilien.

Le réseau d’éducation populaire de Seine-Saint-Denis

ADEME

Ministère du travail

Région Ile de France

Radio Ethic (diffusion DA)

RECIT Réseau des Ecoles des Citoyens : intervenant sur la thématique des médias

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Eduquer au développement durable impose de couvrir des champs d’actions diversifiés : réduction de la pauvreté, égalité des genres, promotion de la santé, consommation durable… Chacune des missions d’e-graine tend à donner des moyens d’actions solidaires et responsables au quotidien dans le respect d’une pédagogie active. Celle-ci a pour objectif de rendre l’apprenant acteur de ses apprentissages, afin qu’il construise ses savoirs à travers des situations de recherches.

e-graine structure ses actions pédagogiques en trois temps :

1 - Sensibiliser à une problématique

2 - Inciter à réfléchir à nos actions quotidiennes

3 - Donner les moyens d’agir

Eduquer à la pensée complexe :

Eduquer au développement durable c’est éduquer à la pensée complexe et non pas multiplier les éco-gestes sans susciter de réflexion. La pensée complexe n’est pas une démission intellectuelle affirmant que tout étant complexe, on ne peut rien comprendre. L’éducation à la pensée complexe, c’est l’éducation aux choix, et non pas un enseignement des choix. Le choix doit être fondé sur la connaissance, la raison, l’esprit critique, le débat et l’engagement individuel et collectif.

e-graine souhaite permettre au grand public de faire des choix en pleine connaissance des tenants écologiques, économiques et socioculturels qui en résultent.

LES MISSIONS D’e-graine

Fédérer le grand public autour d’un projet commun d’un monde plus juste et équitable.

Encourager par l’éducation :

  • la prise de conscience de l’impact écologique de chacune de nos actions

la promotion d’une Economie Sociale et Solidaire internationale

la compréhension mutuelle des peuples

un accès équitable aux soins de premières nécessités

Quelles alliances positives ?

Si des alliances positives sont envisagées, elles sont mises en place. Le retour sur expérience a montré que pour l’instant, e-graine n’a pas rencontré de difficulté pour travailler avec les partenaires souhaités.

Eventuellement, de nouveaux partenariats avec des grandes entreprises pourraient être envisagés mais avec beaucoup de précaution et de vigilance afin que le partenariat soit bilatéral, que l’entreprise partagent les valeurs de l’association et que ce ne soit pas de la récupération.

Ressources, financements et moyens utilisés

L’association appuie ses actions sur des ressources propres (adhésions, dons, ventes de prestations) et des ressources externes (subventions des pouvoirs publics, mécénats d’entreprises). Elle se garde le droit d’accepter ou de refuser un mécénat suite à une étude des actions menées par l’entreprise. En tout état de cause, e-graine reste souveraine dans ses choix de réalisation.

Ses relations avec les finançeurs doivent être considérées comme un partenariat ; e-graine est à la fois à l’écoute de leurs demandes mais aussi force de propositions.

Transparence financière et gestion rigoureuse

Parce qu’il ne peut être question ni de gaspillage, ni de profit, pour un acteur social, e-graine s’engage à utiliser toutes ses ressources financières à l’exécution et au développement de ses missions. A cette fin, e-graine a notamment dévolu le contrôle financier de l’ensemble de ses actions à un cabinet d’experts comptables indépendant, redevable devant le conseil d’administration.

Les ressources sont réparties de la manière suivante : 1/3 d’employés, 1/3 de subvention et 1/3 de fond propres.

Les principaux partenaires financiers sont : la Région Ile de France (à 50%), l’Agence de l’Eau Seine Normandie, la FEDER (Fond Européen de Développement Régional) et NaturParif.

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Au delà du greenwashing, de la culpabilisation, du catastrophisme, comment transmettre les valeurs du développement durable dans leur intégralité et complexité, sans parti pris ?