Les femmes sont concernées à tous les niveaux : le plus souvent, ce sont elles qui deviennent dépendantes, s’occupent de leurs proches vieillissants, et assurent les emplois d’auxiliaire de vie.

Le Laboratoire de l’égalité demande de produire une analyse genrée de la dépendance avant toute réforme gouvernementale e prend fermement position sur les points suivants :

— la consolidation d’un système public de soutien à l’autonomie, financé de manière socialisée, qui permette aux personnes âgées dont les revenus sont modestes (les femmes au premier chef) de vieillir à domicile dans des conditions décentes et, quand c’est indispensable, de pouvoir assumer les coûts d’une maison de retraite de qualité ;

— l’instauration de facilités d’aménagement ou de réduction du temps de travail, de type crédit-temps (souplesse, durée des facilités), indemnisées en proportion des salaires perdus, pour alléger le fardeau des aidants-e-s qui travaillent, et leur permettre de conserver leur emploi, comme ils le souhaitent le plus souvent ;

— l’amélioration des conditions d’emploi et de salaire des aides à domicile (515 000 personnes, souvent en temps partiel subi et en CDD), considérées comme faiblement qualifiées malgré leurs compétences en termes d’organisation, d’adaptation, de soutien psycho-social et de vigilance ;

— la mise en place de campagnes de sensibilisation dans les collèges pour inciter les garçons à se tourner vers les métiers médico-sociaux.

Les femmes sont plus touchées que les hommes par les projets de réformes visant à maîtriser les coûts de la dépendance.