Cahier de l’entrée Financer / épargner
N’est-il pas révoltant qu’un individu talentueux et travailleur ne puisse pas faire mieux vivre sa famille grâce à son travail faute d’argent que les banques ne veulent pas lui prêter sous prétexte qu’il est pauvre ?
Aujourd’hui dans le monde, 90% de la population n’a pas accès aux services bancaires classiques.
Pourtant, une large partie cette population veut entreprendre et monter sa propre activité pour améliorer les conditions de vie de sa famille. Mais bien trop souvent, les personnes en situation de précarité sont considérées comme le problème plutôt que la solution. Par manque de confiance et de garanties on leur refuse l’accès aux moyens financiers nécessaires au démarrage de leur activité. Or, ce sont ces entrepreneurs qui sont à la base de la croissance économique nationale et de la création d’emplois. Pour créer ou développer une activité génératrice de revenus, ils n’ont d’autres moyens que de s’adresser aux usuriers dont les qui pratiquent des taux d’intérêt exorbitants et des méthodes de recouvrement souvent peu scrupuleuses.
Afin de sensibiliser d’autres acteurs et de se faire connaître au plus grand nombre, Babyloan fait le tour de la France dans les principales villes pour échanger sur sa mission, son fonctionnement et ses valeurs. De plus, Babyloan s’appuie beaucoup sur les médias et les réseaux sociaux.
Babyloan souhaite se développer à travers l’Europe. Pour cela, nous devrons être conformes aux réglementations des banques nationales. Un coup de pouce passant par une harmonisation des règlementations bancaires au niveau européen serait nécessaire à la diffusion de Babyloan.
De plus, la mise en place d’un label « entreprise sociale » faciliterait la reconnaissance de Babyloan et de l’ensemble des acteurs auprès du grand public et des acteurs politiques et économiques.
Aujourd’hui, ce sont 10 000 particuliers qui ont prêté plus de 1 600 000€ soutenant ainsi 5 375 entrepreneurs.
De par son support web, Babyloan a vocation à être une initiative mondiale. Seules des barrières politiques peuvent freiner l’expansion d’un outil tel que Babyloan, mais les Etats Généraux de l’ESS et les cahiers d’espérance sont là pour les soulever.
Il s’agit d’une initiative simple qui appelle à une action citoyenne concrète
Le prêt peut être assimilé à un don renouvelable à l’infini : un même prêt peut avoir plusieurs vies, la même somme d’argent peut donc soutenir plusieurs entrepreneurs.
Prêter sur Babyloan est un acte solidaire original qui ne s’inscrit pas dans l’assistanat mais dans un véritable engagement et une responsabilisation du prêteur vis-à-vis du bénéficiaire.
Un mode « parrainage » qui permet la transparence de l’acte solidaire : on sait à quoi et à qui servira l’argent.
Développer une activité grâce au micro-crédit permet de pallier l’irrégularité des revenus des personnes en situation de précarité et leur donne la possibilité, grâce à leur travail, de se projeter dans l’avenir.
La microfinance, en proposant une solution de développement viable financièrement, permet de servir un nombre croissant de personnes, que les montants de l’aide internationale ne permettent pas d’atteindre, et participe ainsi à l’effort de réduction de la pauvreté à travers le monde.
Le financement des microentrepreneurs via la plateforme de microcrédit Babyloan permet :
L’accès à de meilleures conditions d’emprunt pour le micro-entrepreneur car l’institution de microfinance – qui bénéficie du financement à bas coût de Babyloan – peut répercuter la baisse des taux d’intérêt pratiqués auprès des emprunteurs. Par exemple, l’un de nos partenaires en Équateur a pu baisser ses taux d’intérêt en 2010 : les charges totales ont diminué de 26% à 24% de leur portefeuille brut de crédit et ils ont baissé les taux de 28.6% à 22% annuel (sur le taux moyen) entre décembre 2009 et 2010.
Une concentration de nos partenaires terrain sur leur mission sociale.
Aujourd’hui, Babyloan peut concrètement évaluer son impact grâce à l’évolution de l’évaluation des conditions de vie des microentrepreneurs qu’elle finance. Seul 4% des internautes demandent le remboursement de l’argent qu’ils ont prêté, la grande majorité des prêteurs l’utilisent à nouveau pour soutenir davantage de projets, ce qui témoigne d’un fort taux de satisfaction et de confiance.
Babyloan a été fondé en 2008 par Arnaud Poissonnier et Aurélie Duthoit sous la forme d’une SAS dont les statuts ont été aménagés pour répondre aux critères de l’entrepreneuriat social : lucrativité limitée, des salariés actionnaires et un écart de salaires limité à un rapport de 1 à 3.
L’idée de l’entrepreneuriat social est de montrer qu’agir socialement est une activité viable s’intégrant dans le tissu économique global. Le statut de Babyloan est en-soi une réponse à notre indignation dans le sens où il encourage l’entrepreneuriat.
Babyloan est une SAS. L’initiative peut s’adapter à une autre structure et être porté par une association. Cependant, le microcrédit a pour vocation d’être économiquement viable, c’est pourquoi adopter le statut de SAS nous est apparu plus pertinent, car nous croyons que la résolution des problèmes sociaux est aussi la responsabilité des entreprises et cette mission peut être compatible avec l’obligation d’atteindre la viabilité économique.
Babyloan met en relation 4 acteurs :
1. Les particuliers désireux de faire un geste solidaire original : un prêt
2. La plateforme web Babyloan permettant une action simple, concrète, humaine et à fort effet de levier.
3. Les partenaires terrain de Babyloan : les institutions de microfinance (IMF) assurent l’intermédiation juridique et financière mais surtout, elles accompagnent le micro-entrepreneur dans son projet.
4. Les micro-entrepreneurs clients des IMF pouvant accéder au crédit nécessaire au développement de leur activité.
En quoi Babyloan s’adresse aux jeunes ?
D’une part, Babyloan est une entreprise de jeunes salariés : la moyenne d’âge est de 26 ans. 10 embauches en CDI ont été faites en temps de crise, pour la plupart des premiers emplois. De même, beaucoup de jeunes trouvent l’occasion d’une insertion au sein du secteur de la microfinance via offres d’emploi, des stages et des missions de volontariat terrain que propose Babyloan.
D’autre part, Babyloan cherche à se faire connaître du grand public et principalement des jeunes car ils sont notre meilleur porte-parole. C’est pourquoi nous organisons des partenariats avec les universités et grandes écoles afin de les sensibiliser à la microfinance et au prêt solidaire ; mais aussi des évènements dans des bars, afin de mobiliser ces jeunes et d’échanger avec eux. De plus, nous souhaitons mettre en place un Kit de sensibilisation à la solidarité pour les collèges et lycées.
Le projet de Babyloan a la particularité d’être soutenu à la fois par des ONG (Acted, Etimos), des fondations (Grameen, Crédit Agricole), des banques (Bred, Crédit Coopératif, Neuflize OBC) et une myriade d’investisseurs philanthropiques.
Le microcrédit permet aux personnes en situation de pauvreté de sortir de l’assistanat et de créer activité ayant un impact sur le développement économique et local.
Prêtez 1 fois et soutenez 1, 2, 3… entrepreneurs.
Le monde n’a jamais été aussi riche qu’aujourd’hui, pourtant, il n’y a jamais eu autant de pauvres… La richesse est mal répartie et injustement prêtée à ceux qui présentent le plus de garanties, creusant de ce fait un peu plus les inégalités.
Dans ce contexte, le microcrédit apparaît donc comme une solution adaptée permettant à ces personnes en situation de précarité de sortir de l’assistanat et de vivre dans la dignité humaine grâce à leur travail.
Si le microcrédit est apparu dans les pays en développement, aujourd’hui il existe également en France. En effet, dans un contexte économique difficile, frappé par le travail précaire et le chômage, l’entrepreneuriat est devenu un enjeu socio-économique majeur permettant le renouvellement du tissu économique local. Ainsi, pour promouvoir les initiatives entrepreneuriales, il est nécessaire de favoriser l’accès aux financements à tous les entrepreneurs, particulièrement ceux en situation de précarité. En France, ce sont 5 à 6 millions de personnes qui sont exclues de tout ou partie des services bancaires. Pourtant, un microcrédit accordé à un chômeur souhaitant lancer son activité coûte à la collectivité 7 fois moins cher que les Assedic. De plus, le taux d’insertion des personnes ayant bénéficié d’un microcrédit en France est de 79% (source : Adie).
Le microcrédit va au-delà du simple apport d’argent nécessaire à la création et/ou au développement d’une activité génératrice de revenus, il s’accompagne d’un volet accompagnement et de formations permettant à l’entrepreneur de mieux s’assurer contre les aléas de l’avenir, de rembourser son prêt correctement, et d’utiliser ses revenus de façon responsable.
Face à l’exclusion financière des entrepreneurs précaires, le microcrédit nous semble apporter une solution viable et durable. C’est pourquoi il faut orienter les financements vers les acteurs d’une microfinance sociale soucieuse de l’accompagnement des micro-entrepreneurs en situation de pauvreté et de précarité.
Via sa plateforme de microcrédit solidaire, Babyloan cherche à sensibiliser le grand public aux problématiques de développement et à le mobiliser autour d’une nouvelle forme de solidarité qui passe par le prêt et non par le don. En permettant la rencontre entre les internautes et les micro-entrepreneurs exclus du système bancaire – aussi bien dans les pays du Sud que sur le territoire français – Babyloan propose une action simple, concrète, accessible à tous et à fort effet de levier.
Ainsi, Babyloan aide les entrepreneurs en situation de grande précarité à bénéficier de meilleures conditions d’emprunt et de réalisation de leurs projets.
Les taux d’intérêt pratiqués par les institutions de microfinance (IMF) sont souvent très élevés car ces dernières doivent couvrir d’une part leurs frais opérationnels (plus élevés que dans le secteur bancaire classique) et d’autre part, leurs frais de financement : quand elles le peuvent, les IMF empruntent auprès des banques locales, ou des bailleurs de fonds internationaux à des taux avoisinant les 12%.
Ainsi, en permettant aux particuliers de faire des prêts à taux zéro aux micro-entrepreneurs, Babyloan est un moyen de financement à faible coût pour les institutions de microfinance.
Babyloan se rémunère d’une part auprès du grand public prêteur et d’autre part auprès des institutions de microfinance partenaires :
L’internaute paie une commission de 2€ minimum par tranche de 100€ prêté afin de couvrir les coûts de transaction et une partie des coûts opérationnels de Babyloan. S’agissant d’un prêt philanthropique, le prêteur ne reçoit pas d’intérêts.
Les institutions de microfinance partenaires payent 500€ de frais d’entrée et des frais de gestion, calculés sur leur encours net avec Babyloan (environ 2,5%), pour le service de levée et de collecte de prêts à taux zéro.
Cette répartition des coûts entre toutes les parties prenantes rend le « service Babyloan » environ 5 fois moins cher que les financeurs internationaux classiques et permet à l’IMF de baisser la partie « coûts de financement » dans ses frais de fonctionnement. Cette baisse des coûts de financement peut-être répercutée auprès des bénéficiaires finaux par une diminution des taux d’intérêt.
Donner aux entrepreneurs en situation de précarité les moyens financiers de développer une activité génératrice de revenus pour améliorer les conditions de vie de leur famille.
D’un internaute babylonien : « Partout dans le monde, des hommes et des femmes ont des idées qu’ils ne peuvent exploiter car il leur manque un peu d’argent. Voilà pourquoi j’ai rejoint Babyloan. Ce que j’aime dans le microcrédit, c’est qu’il ne s’agit pas d’assistanat. Les emprunteurs remboursent et cela permet d’aider de nouvelles personnes presque indéfiniment.
Mon premier prêt, je m’en souviens encore, a bénéficié à une petite dame au Cambodge. Elle vendait du poisson sur le marché et voulait se diversifier en vendant aussi des fruits. Par l’intermédiaire de Babyloan, je lui ai prêté 300euros, qu’elle a remboursé en six mois. Depuis, j’ai soutenu 25 projets et je continue ! » Jean-Marc Maurice, retraité, prêteur engagé
www.viva.presse.fr/spip.php?page=dossier_art&id_article=14422
D’un bénéficiaire : « C’est sûr que ce n’est pas la même chose d’être employé que d’avoir sa propre entreprise, alors un grand merci à Babyloan pour nous avoir financé. Et nous espérons que vous continuerez à nous soutenir pour faire grandir notre commerce ici, au Nicaragua ». Témoignage de Jhonny Rivera, microentrepreneur au Nicaragua (840€ pour chaussures recyclées)
blog.babyloan.org/l-actu-babyloan/nos-partenaires-sur-le-terrain/...
Du directeur et fondateur, Arnaud Poissonnier : « Permettre de changer la vie de quelqu’un en lui prêtant une petite somme d’argent pour monter son business, ça n’a pas de prix. D’autant plus qu’au fil des remboursements, avec cette petite somme d’argent, on peut prêter non pas à un mais à deux, puis trois… personnes. Je crois qu’il est important que nous prenions conscience de l’impact que peut avoir notre action dans la lutte contre la pauvreté. »