Composée des associations, mutuelles, coopératives et fondations, l’Economie Sociale et Sociale s’appuie sur une pluralité d’acteurs intervenant sur des domaines et des champs différents (sport, insertion, santé, culture, social par exemple), mais également de dimension différentes, employeuses ou non. Partageant des valeurs communes de démocratie, de liberté et de solidarité, les structures de l’ESS collaborent pourtant peu entre elles, particulièrement au-delà de leur secteur.

On pourrait changer d’échelle si des moyens d’animation étaient attribués à cette dynamique.

Freins :

La méconnaissance de la notion d’Economie Sociale par ses acteurs et les partenaires (notamment collectivités locales)

L’absence de moyens pour assurer l’animation de la dynamique

La nécessité de développer des projets pour rendre concret et montrer l’intérêt de la démarche face aux enjeux ou problématiques des acteurs

De nombreuses initiatives similaires ont pu être prises sur d’autres territoires, notamment sur des départements voisins. Le format et le type d’action sont cependant différents selon les sensibilités et dynamiques locales.

Par ailleurs, la réussite de ce type d’initiative doit s’inscrire dans le temps et nécessite la réactivation régulière de temps d’animation.

Une volonté et une mobilisation des acteurs locaux dans la démarche

La démonstration de la plus value pour les acteurs qui contribue à alimenter la dynamique

Une nécessaire animation pour assurer le maintien de la dynamique

Cette démarche a initié des contacts, des mises en relation interpersonnels transversales. Elle a permis de sensibiliser les acteurs sur la notion d’Economie Sociale et d’ancrer l’intérêt d’une mise en réseau des acteurs.

Fort de ces constats, le groupe d’acteurs se sont mobilisés au travers de plusieurs actions :

En 2006 :

• Journée de travail «Au sein de l’ESS, Pourquoi et comment travailler ensemble ? »

• Formation/sensibilisation sur la notion d’Economie Sociale et Solidaire

• Animation d’un atelier dans le cadre d’un forum sur la démocratie locale

• Participation aux Rencontres de l’Economie Sociale de l’Atlantique

En 2007 :

• Co-organisaton d’un forum intitulé « Entreprendre Autrement » dans le cadre de la semaine du développement Durable organisé par Le Mans Métropole

• Assemblée générale du CEAS72 sur le thème ESS et Développement Durable

Depuis 2008 :

• Proposition d’actions de formation et de temps d’échanges de pratiques (sous format de café) sur la prise en compte du Développement Durable et ESS (partenariat CEAS72 – Sarthe Educ Environnement- DDCS)

• Animations dans le cadre du mois de l’ESS : exposition, temps d’échanges ou d’information, café métiers, forums…

Depuis 2004, le CEAS Sarthe est également « support » de dispositifs d’appui aux structures de l’ESS (animation du DLA, appui dans le cadre de la mesure 423 animé par la CRESS Pays de la Loire), et à ce titre est en relation avec les acteurs et dispositifs de soutien aux initiatives de l’ESS.

Ces initiatives poussent à orienter les réflexions sur la notion d’innovation sociale et notamment sa définition, ses conditions d’émergence ou de réussite, les possibilités d’accompagnement, sa représentation, le croisement avec les valeurs d’Economie Sociale…. Dans cette perspective, un travail de recherche action menée par une étudiante en formation continue est piloté par un groupe projet (Fenouil, CEAS 72, Echotri, Agence Avec) s’engage.

CEAS 72

Démarche partenariale avec un groupe d’acteurs mobilisés et sensibles. Coordination par le CEAS72 et implication des partenaires dans la construction des actions.

Associations : France Bénévolat, Echotri, AI’DOM, ADMR, Aide à Domicile, Pain contre la Faim, FJT Le Flore, GEIQ BTP, L’horizon, Aide à Domicile….

Coopératives : UD CUMA, Le Fenouil, ECS…

Mutuelles : Mutualité Française, MAIF, Crédit Mutuel…

Partenaires institutionnels : DDJS puis DDCS, Le Mans Métropole, Université du Maine.

Dans le lancement de cette dynamique, trois jeunes étudiants de l’IUP Charles Gide se sont mobilisés en tant que bénévole dans l’organisation de différents évènements. L’organisation d’un forum grand public a permis de toucher un public très large.

Par l’information, la valorisation de l’Economie Sociale et Solidaire, notamment sur l’importance socio-économique et son utilité sociale.

Par la valorisation des plus values de démarches partenariales et de mutualisation.

La mise en réseau et synergie des acteurs de l’ESS doit y contribuer

En informant et en sensibilisant sur le poids économique (notamment emploi) la notion, les pratiques et les valeurs de l’Economie Sociale (notamment au sein des écoles : proposition de stage aux 3èmes dans l’ESS)

En valorisant les actions et projet de l’Economie Sociale

En accompagnant les acteurs : porteurs de projets, les jeunes

La mise en réseau et synergie des acteurs de l’ESS doit y contribuer

Dès 2006, le CEAS de la Sarthe formulait plusieurs constats sur la situation de l’Economie Sociale et Solidaire en Sarthe:

• L’ESS est peu identifiée dans le département. Les associations, les mutuelles, les coopératives sont connues mais la notion d’ESS est peu connue,

• Il existe une très grande diversité des acteurs de l’ESS : selon le secteur d’activité, selon la taille, selon le mode d’organisation, employeur ou non …

• Les structures de l’économie sociale et solidaire se connaissent très peu entre elles,

• Les partenariats qu’elles nouent entre elles sont souvent centrés sur une approche sectorielle (santé, sport, insertion, culture,…) au détriment d’une vision transversale.

• Un faible nombre d’initiatives collectives entre acteurs de l’ESS, notamment en comparaison avec d’autres départements

• Une forte structuration sectorielle et verticale (pyramidale) des acteurs de l’ESS.

• Des partenariats entre les structures de l’ESS sont majoritairement informels (à la différence de leurs liens avec les acteurs institutionnels (Ville, Conseil Général…) qui tendent à être de plus en plus formalisés).

• En parallèle, une montée en puissance d’enjeux communs (mutualisation, rapprochement entre structures, SSIG, marchés publics, complexité des fonctions administrateurs…)

• La faiblesse des relations partenariales transversales, est le plus souvent expliqué par le manque de temps lié à la gestion et au suivi des actions quotidiennes, mais également aux disponibilités des bénévoles.

• L’absence de lieu d’appui et d’accompagnement à l’ensemble porteurs de projet de l’ESS (cloisonnement sectoriel ou par famille).

• La difficulté à lancer et faire vivre des démarches de réseau malgré diverses initiatives (le plus souvent dans une logique descendante) et la présence d’un IUP dédié à l’ESS.

Toutefois, les échanges avec les acteurs locaux permettaient d’entrevoir des perspectives :

• Des motivations au travail partenarial entre acteurs : l’intérêt mutuel, la volonté et la défense de valeurs communes, la valorisation économique du secteur (plus de 10% de l’emploi sarthois)

• La connaissance mutuelle entre les acteurs est une condition sine qua non aux démarches partenariales

• un but commun où au moins des éléments fédérateurs est un des leviers au partenariat transversal. Plusieurs expressions d’intérêts communs :

1. recherche de lieux neutres d’échanges et de concertation, entre acteurs de l’ESS

2. recherche de lieux d’appui conseil à l’émergence d’initiatives et de projets en complément des appuis proposés par les fédérations, les dispositifs publics,….

Ces constats partagés avec les acteurs locaux ont contribué à initier des actions partenariales visant à favoriser l’interconnaissance entre acteurs et la valorisation de l’économie sociale en Sarthe.

L’animation de cette démarche s’est exclusivement appuyée sur un engagement volontaire et bénévole des structures et de leurs représentants (salariés ou bénévoles)

Porteur d’innovation sociale, l’Economie Sociale et Sociale reste encore mal reconnue en Sarthe et les dynamiques locales de valorisation et d’appui peu développée.