Cahier de l’entrée Financer / épargner
Je voudrais être consom’acteur de produits et services respectant l’homme et l’environnement mais ne les trouve pas à proximité de chez moi,
Je connais des porteurs de projets innovants et répondant à mes critères de choix mais ils ne trouvent pas de financement auprès des banques parce que leur projet est trop risqué et/ou insuffisamment rentable ; ces institutions ne voient que la rentabilité financière à court terme sans s’intéresser à la performance globale de l’entreprise jugée en terme d’utilité sociétale et écologique à moyen et long terme,
Je voudrais pouvoir les aider mais, seul, mes moyens financiers et mes compétences sont trop faibles pour leur être d’une réelle utilité…
En les invitant à venir participer à l’une ou l’autre des réunions de club.
Point de passage délicat pour l’émergence d’une nouvelle CIGALES : constituer le premier noyau du club (3 à 5 personnes dont un animateur) auquel viendra rapidement s’adjoindre d’autres membres…
135 clubs actifs (+30 en 2010) regroupant plus de 1700 Bénévoles épargnants investisseurs sur le territoire national ; 370 dans 25 clubs en Ile de France.
10 Associations Territoriales (Régions ou Territoires)
Le club CIGALES est accessible à tout citoyen conscient, et, agissant sur un créneau qu’aucune institution n’occupe, il ne fait concurrence à aucune d’entre elle.
La boite à outils – guide du cigalier – est mis à disposition par la Fédération qui propose aussi des formations régulières (soit directement, soit portées par les associations territoriales quand elles existent)
« si les CIGALES n’existaient pas, il faudrait les inventer ! » Lorsqu’un nouvel interlocuteur découvre le concept, il le trouve génial…
Caractères vertueux reconnus :
L’épargnant solidaire de proximité, au sein d’une CIGALES
apporte le complément de capital nécessaire au bon démarrage, constitue le premier regard confiant dans l’avenir du projet et permet une relation plus équilibrée avec la banque.
fait bénéficier l’entreprise d’un « effet levier » souvent décisif : fort de la confiance de ce premier associé extérieur, il est plus facile au néo-entrepreneur d’en trouver d’autres…
est un œil extérieur, mais impliqué et bienveillant, hors des rapports de pouvoir, permettant ainsi des conseils pertinents.
fait bénéficier l’entreprise de son expérience des entreprises du même domaine d’activité et du réseau dans lequel il est inséré. Avec un club CIGALES, l’entreprise peut bénéficier de compétences spécifiques réunies au sein de ce groupe de bénévoles et du ou des réseaux qui l’entoure(nt).
Alors qu’en général la moitié environ des entreprises créées ne franchissent pas le cap des cinq ans, celles qui sont accompagnées par un investisseur de type CIGALES obtiennent plus de 70 % de chance de réussite…
Au-delà du retour financier – qu’il ne néglige pas pour autant – l’investisseur de proximité bénéficiera de retours humains « affectifs » : la satisfaction de voir exister près de chez lui une entreprise, qui est un peu la sienne, faisant vivre de leur travail des femmes et des hommes qu’il connaît, en procurant par ce travail des services et produits utiles à d’autres personnes d’un même territoire. Il s’attachera donc à financer et accompagner des activités répondant à de réels besoins sociaux et environnementaux, s’inscrivant dans un territoire, à échelle humaine.
plus de 600 entreprises financées depuis 1983, dont 150 en Ile-de-France.
Là où le nombre de clubs le permet, ils se regroupent en Associations territoriales (le plus souvent régionales). L’ensemble des clubs forme mouvement au sein de la Fédération qui en assure la promotion. Ces structures sont présentes dès le début de la création du club et l’accompagnent tout au long de sa vie en particulier pour la formation de ses membres, mais chaque club reste autonome dans son organisation interne et dans le choix de ses investissements - dans le respect de la Charte des CIGALES et des statuts-types proposés par la Fédération.
Association des CIGALES d’Ile de France, 61 rue Victor Hugo, 93500 Pantin,
Capital « patient » considéré comme avance de trésorerie nécessaire au démarrage de l’entreprise.
Un club CIGALES est un groupement de personnes qui souhaitent maîtriser l’usage d’une partie de leurs propres économies afin d’aider à la création et au développement de petites entreprises locales et collectives (SA, SARL, SCOP, SCIC, voire association loi 1901, etc.).
Concrètement, il s’agit de 5 à 20 personnes s’engageant à épargner mensuellement une somme d’argent, 30 € par mois en moyenne actuellement. Le capital ainsi constitué est investi dans des entreprises présentant au regard des membres du club un caractère d’utilité sociétale, la plupart du temps au stade de leur création. Les « cigaliers » apportent de plus, dans la mesure de leurs compétences et de leur disponibilité, un accompagnement humain et technique à l’entrepreneur.
La CIGALES est aussi un lieu d’échanges et d’auto-formation sur les questions économiques et de développement local. Les investisseurs et porteurs de projet associés font ensemble l’expérience d’une économie qui se veut équitable et soutenable.
Les clubs ont un statut d’indivision volontaire de personnes physiques, les décisions sont prises selon le principe coopératif (une personne, une voix), durée de vie d’un club : 5 ans en cycle investissement (collecte régulière d’argent, étude de projets, décisions d’investissement et suivi des entreprises « cigalées ») et 5 ans en gestion (suivi des entreprises cigalées, où le Club reste associé entre 5 et 6 ans, jusqu’à la sortie du dernier investissement) avant la dissolution de la CIGALES.
La participation d’une Cigales dans une entreprise est toujours inférieure à la minorité de blocage, afin de n’avoir pas de responsabilité de gestion dans celle-ci.
De plus en plus sensibles à ce concept, que ce soit comme entrepreneur potentiel ou en tant qu’épargnant…
Les limites de l’épargne « cigalière » sont le caractère éphémère du groupe d’épargnants et la modestie de ses apports financiers (tout en constituant néanmoins un excellent « levier » pour des apports complémentaires). C’est pourquoi, pour répondre à des besoins plus importants, se sont créées des structures pérennes de « capital patient », sous forme de coopératives d’épargnants, telles que Garrigue sur la plan national, Autonomie et solidarité dans la Région Nord-Pas-de-Calais et IéS en Midi-Pyrénées. Ce sont les partenaires naturels des CIGALES, intervenant comme elles en fonds propres, en intermédiaire entre épargnant et entrepreneur mais avec des moyens financiers plus importants.
La finance est trop importante pour que vous la laissiez exclusivement aux mains des financiers professionnels ; des solutions existent sur votre territoire si vous vous regroupez avec d’autres citoyens proches de vous. Si vous ne vous prenez pas en main pour agir aujourd’hui, il ne faudra pas venir pleurer demain !
L’épargne et l’action bénévoles sont des leviers irremplaçables pour faire émerger de nouvelles entreprises qui feront la richesse de demain,
la pleine reconnaissance de ce fait et un petit coup de pouce approprié pour l’accompagner donnera des résultats qu’aucune institution dotée de moyens financiers équivalents ne peut atteindre !
Persévérez dans vos pratiques, avec discernement et courage, en améliorant vos capacités à coopérer, les générations à venir vous reconnaîtront comme précurseurs !
voir le message ci-dessous
Faire passer des témoignages dans les médias…
Il est possible d’agir avec notre propre capacité d’épargnant,
en nous regroupant dans des Clubs d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l’Epargne Solidaire (CIGALES) afin d’investir directement en fonds propres dans des entreprises solidaires, dans leur phase de démarrage..
Garrigue et la Nef, mais potentiellement tout autre membre de Finansol.
Le fonctionnement de chacune des Cigales est entièrement bénévole, sans aide financière extérieure et les sommes investies sont issues de la propre épargne des membres.
Seules les associations régionales ont une structure d’association loi 1901, avec un budget financé par les cotisations des membres, complétées par des subventions de collectivités territoriales (Ville de Paris et emplois tremplins en Ile de France).
La finance est trop importante dans l’économie moderne pour la laisser aux mains des seuls banquiers !
Une cigalière : Christiane D., cigalière de Duroc (Paris XV°)
Christiane, déjà membre de Concorde en 2003 - et qui a essaimé en 2008 vers deux nouveaux clubs, Duroc et Adanson Maintenant - nous raconte :
« la composition de Duroc s’est équilibrée, puisque les 12 anciens de Concorde ont été rejoints par 8 nouveaux membres, et que, avec 9 hommes et 11 femmes, et des âges compris entre 25 et 70 ans, la mixité est réelle au sein du club. »
« Chacun des membres de Duroc a eu l’occasion, par sa vie actuelle présente ou passée, de connaître le monde du travail. Par conséquent, même les personnes n’ayant pas été expertes en finances peuvent apprécier l’intérêt d’un projet et diagnostiquer les qualités humaines de son porteur ».
« Les membres de la CIGALES choisissent des projets respectueux de l’environnement, prenant en compte la dimension sociale, et créant des emplois, si possible via l’insertion professionnelle. Après avoir investi dans des projets à dimension industrielle du temps de Concorde, la CIGALES Duroc s’orientera probablement vers des projets culturels. »
« Sur les 12 projets dans lesquels Concorde a investi, 9 sont toujours en activité et bénéficient actuellement du suivi attentif des membres du club Duroc. Afin d’assurer un accompagnement de qualité des parrains sont choisis pour le suivi régulier de chaque projet. »
“C’est très intéressant, grâce aux projets, de continuer à avoir un regard sur le monde, même lorsqu’on est comme moi à la retraite” ajoute Christiane.
Christiane conclut en insistant sur la sympathie et la convivialité qu’elle a trouvées en rejoignant les CIGALES. De plus, la solidarité et l’économie sociale, qui sont au cœur des activités des CIGALES, permettent, selon elle, de “découvrir d’autres univers”, de sortir de son secteur d’activité habituel, et de faire de belles rencontres.
[Propos recueillis par Judith Schneider, permanente à l’AR CIGALES IDF]