L’Economie Sociale et Solidaire manque de visibilité et de lisibilité.

L’ESS peine à promouvoir et à valoriser ses initiatives à l’échelle territoriale et nationale.

Trois raisons principales peuvent être évoquées : le manque de communication, d’échanges et de coopération entre les principaux réseaux de l’ESS, la difficulté à faire consensus autour de la définition de l’ESS, les faiblesses de notre mouvement en matière de communication.

En leur proposant des services à travers une plateforme web, leur permettant d’accroître leur visibilité, de développer leur activité économique et de mutualiser leurs moyens : développement de la clientèle, des ventes, construction de partenariats, réponses groupées à des appels d’offres privés et publics, mutualisation de locaux, de compétences, d’équipements…

Les conditions de développement sont les suivantes :

1. définition d’un référentiel commun de l’ESS ; cela pourrait être le fruit du travail et des propositions réalisées par la commission label du conseil supérieur de l’ESS

2. mis en place d’un co-pilotage politique du projet à l’échelle nationale

3. développement de plateformes à l’échelle régionale : ce n’est qu’à l’échelle territoriale qu’il est possible de repérer les acteurs de l’ESS, mais aussi de développer les échanges entre les structures de l’ESS et leurs parties-prenantes

4. Mises en place d’interfaces techniques entre les systèmes d’information existant (base de données, systèmes d’échanges, monnaies complémentaires)

la BDIS compte à ce jour plus de 1500 fiches en ligne. L’objectif fixé en fin de 2011 est qu’elle soit présente sur 7 régions avec 2500 fiches en ligne.

Le changement de l’échelle est possible : il nécessite l’adhésion des réseaux et des acteurs de l’ESS à l’échelle locale et nationale autour d’une plateforme web d’information et de promotion des initiatives de l’ESS, et de développement des coopérations entre acteurs.

La mise en oeuvre d”outils de promotion, de communication et de coopération au service de l’ESS passe par la mise en place d’un projet commun entre réseaux de l’ESS.

Elle doit être réalisée sur des bases claires à travers la définition des valeurs qui nous rassemblent et des principes sur lesquels s’engagent les acteurs.

A partir de cette volonté partagée de promouvoir et de valoriser les acteurs de l’ESS dans nos territoires, une coopération technique devra être envisagée pour définir des protocoles de communication entre système d’information et et la création d’un référentiel commun de l’ESS.

De façon plus large, sans gommer nos identités et nos disparités, les Etats Généraux de l’ESS peuvent contribuer à construire un véritable mouvement de l’ESS. cela passe par l’élaboration d’un référentiel commun partagé par l’ensemble des composantes de l’ESS, mais aussi par la volonté affirmée de coopération entre acteurs.

La BDIS est un outil de promotion à l’échelle nationale et régionale. C’est également un outil d’animation et de communication.

Elle améliore la lisibilité des initiatives de l’ESS.

Complémentaire de l’observatoire de l’ESS, elle permet d’analyser finement les dynamiques territoriales à partir de données quantitatives et qualitatives.

Le pilotage national de la BDIS est réalisé par le MES. Des discussions sont en cours avec des grands réseaux nationaux pour co-piloter nationalement cette initiative.

A l’échelle locale la BDIS est co-piloté par des réseaux d’acteurs régionaux.

Par exemple en région PACA, la CRESS, l’ARPE, l’UREI, l’ARDL…participe au comité de pilotage.

Le mouvement pour l’économie solidaire est porteuse de cette initiative. le MES est prêt à envisager un co-pilotage de l’initiative sur le base de valeurs claires et partagées.

Le développement de plateformes web de promotion, d’information et de coopération au service de l’ESS peut et doit être financée en grande partie par les collectivités territoriales dans la cadre d’un partenariat pluri-annuel.

A l’échelle nationale, la coordination du projet pourrait continuer à être financée par des moyens privés.

A moyen terme, on peut envisager de mettre en place une cotisation (fixe ou volontaire) des structures présentes dans la BDIS…

• Pilote de projet national : Mouvement pour l’économie solidaire

• Porteurs du projet à l’échelle régionale : APEAS (PACA), ADEPES (midi-pyrénées),

CESIF et ACPES (Ile de France), ARDES (Basse Normandie), CREDIS (Auvergne), CRE-SOL (centre),

• partenaires (CRESS, réseaux d’acteurs régionaux)a pl

A l’échelle nationale, les grands réseaux de l’ESS,

A l’échelle régionale, les réseaux d’acteurs agissant localement

• permettre aux décideurs de reprérer à l’échelle locale les structures de l’ESS avec lesquelles elles pourront coopérer pour développer des politiques publiques novatrices

• valoriser l’innovation sociale, montrer en quoi nos actions sont facteur de cohésion sociale…

• La définition d’un référentiel partagé de l’ESS qui mette en avant ce qui nous rassemble et ce qui nous différencient des entreprises sont le seul objectif est le profit, et qui précise quelles sont les plus values de sociales et environnementales de l’ESS.

• L’utilisation de technologies de l’information et de la communication au service de nos projets

• la démonstration de la diversité, de la richesses et de la vivacité des initiatives que nous portons

Mais avant de convaincre l’opinion, il s’agit de convaincre tous les acteurs parties prenantes d’initiatives citoyennes, solidaires et présentant une utilité sociale qu’ils font partie d’un même mouvement, vecteur d’une transformation sociale.

La BDIS (base de données des initiatives économiques et solidaires) a été lancée en 2009. Elle a pour objectifs de :

• Promouvoir l’économie sociale et solidaire dans sa diversité

• Construire un référentiel commun de l’économie sociale et solidaire

• Favoriser le développement et la structuration des réseaux

• Relier des acteurs ensemble sur des thématiques ou des projets communs

• Etre un outil à la disposition des acteurs régionaux et nationaux de l’économie sociale et solidaire

Vous pouvez consulter la BDIS sur le site national www.la-bdis.org.

Elle se présente sous la forme d’une application WEB qui peut être filtrée suivant les territoires et les thématiques concernés.

La recherche d’initiatives peut être réalisée par localisation sur la carte ou par mot clé libre.

La BDIS est également présente sur des sites régionaux (APEAS, ADEPES, ACPES).

La BDIS est utilisée comme outil technique pour valoriser les acteurs des Etats généraux de l’ESS (menu cartographie des acteurs du site www.pouruneautreeconomie.fr)

La BDIS va s’enrichir de nouveaux modules en 2011 et 2012 :

1. la BDIS PRO : une cartographie des fournisseurs de l’ESS ; elle permet de repérer les entreprises en spécifiant les produits et les services proposés, les conditions d’approvisionnement, les délais de livraison et les garanties apportées sur le plan de l’éthique

2. la plateforme collaborative : elle permet de développer des échanges économiques, mais aussi à favoriser la mutualisation des expériences et des compétences entre les acteurs de l’ESS et leurs parties prenantes (Citoyens, entreprises responsables et institutions).

• partenariats entre acteurs de l’ESS et institutions publiques notamment autour des marchés publics (information, sensibilisation, formation, facilité d’accès à la commande publique..)

• partenariats entre acteurs de l’ESS et entreprises responsables

• développements d’échanges entre citoyens et structures via la plateforme collaborative

Le financement national est de cette initiative est réalisé par la Fondation Leopold Mayer du progrès de l’Homme) et environ 20% d’autofinancement.

A l’échelle régionale, les collectivités locales (conseils régionaux et conseils généraux soutiennent financièrement cette initiative.

Un chargé de mission national est à mi-temps sur le projet.

L’ESS manque de visibilité et de lisibilité. Cette situation est en grande partie liée à son éclatement, ses divisions et sa difficulté à faire coopérer ses acteurs.