Une politique qui donne leur chance aux enfants et aux jeunes de ce pays

Cahier de l’entrée Se former /Apprendre 

Argumentaire

L’accueil de la petite enfance est un enjeu essentiel pour l’avenir d’une société. Alors que la France connaît une grande vitalité démographique, il n’y a assez de places pour accueillir les jeunes enfants (déficit de 300 000 à 550 000 places) et la qualité de l’accueil se dégrade.

Le contexte politique

  • la marchandisation de l’accueil de la petite enfance que l’on voit apparaître va s’accélérer avec la transposition de directive services européenne que l’Etat français a décidé d’appliquer aux établissements d’accueil de la petite enfance,

  • le récent décret Morano (juin 2010) abaisse le niveau de qualité de l’accueil des moins de 6 ans (augmentation du nombre de professionnels dit non qualifiés de 50 à 60% dans les crèches, augmentation du nombre d’enfants accueillis par professionnel, création de « jardins d’éveil », accueil pour les 2-4 ans sans qualification requise avec le taux d’encadrement très faible d’un adulte pour 12 enfants, payant versus l’école maternelle gratuite, création de maisons d’assistantes maternelles, accueil collectif qui ne dit pas son nom hors des normes de sécurité matérielle, des soins et de l’éducation dont ont besoin les tout petits.

Nous défendons l’accès à un accueil de qualité pour tous les enfants, quel que soit leur territoire d’habitation, la situation professionnelle et les revenus de leurs parents, ou la présence d’un handicap ou d’une maladie chronique, dans une période où cette question de l’accueil des très jeunes enfants constitue une priorité politique en raison de ses incidences sur l’accès à l’emploi, la réduction de la pauvreté des familles et une plus grande égalité hommes/femmes.

Dans le contexte volontariste actuel d’augmentation du nombre de places d’accueil pour répondre aux besoins des familles, et compte tenu des contraintes économiques :

  • nous voulons inciter et favoriser l’accès à un mode d’accueil des enfants qui en ont le plus besoin (et pas seulement ceux dont les parents travaillent) dans le cadre d’une politique universaliste non stigmatisante (par opposition aux programmes ciblés sur des enfants ou des familles) et respectueuse des choix des parents (droit opposable, service public de la PE, maintien de la scolarisation à 2 ans… ) ;

  • nous voulons préserver l’existence d’une offre d’accueil, notamment associative, diversifiée dans un contexte où les contraintes gestionnaires incitent à la concentration, où les procédures d’appel d’offre mettent en concurrence, le plus souvent, sur la base du critère du moins disant économique, et où la possibilité de l’innovation n’a plus sa place dans la réglementation ;

  • Nous voulons identifier et prévenir les causes des difficultés parfois majeures que rencontrent certains parents dans l’éducation de leurs enfants, même petits. Nous voulons que soient mis en place et développés des dispositifs pour que les parents trouvent l’aide dont ils ont besoin au moment où ils en ont besoin (cf : les expériences développées dans le cadre des REAAP) plutôt que des sanctions ou des mesures contraignantes qui n’ont aucune vertu pédagogique chez des adultes !

  • Nous voulons que soit mis en oeuvre un plan métier qui respecte la spécificité de l’accueil des jeunes enfants pour pallier à la pénurie de professionnels.

L’Uniopss défend l’idée que la petite enfance constitue la première composante du droit à l’éducation, comme cela est réaffirmé par les instances et engagements internationaux . En effet, l’éducation des plus jeunes ne se limite pas à l’enseignement scolaire, elle commence par leur accueil et leur accompagnement dans la découverte du monde, aux cotés de leurs parents et dans le respect de leur besoin fondamental de sécurité affective. Il n’est pas là question de promouvoir un service public de la petite enfance mais de reconnaître que la petite enfance constitue une mission d’intérêt général.

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Lutte contre l’exclusion

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Nous défendons l’accès à un accueil de qualité pour tous les enfants, quel que soit leur territoire d’habitation, la situation professionnelle et les revenus de leurs parents, ou la présence d’un handicap ou d’une maladie chronique, dans une période où cette question de l’accueil des très jeunes enfants constitue une priorité politique en raison de ses incidences sur l’accès à l’emploi, la réduction de la pauvreté des familles et une plus grande égalité hommes/femmes.