Bois Bocage Energie

Cahier de l’entrée Coopérer/ Mutualiser    

Argumentaire

Le bocage, la haie sont des éléments essentiels à la vie mais nous les voyons disparaitre tous les ans. D’un autre coté, le bois représente une énergie renouvelable que nous préférons sacrifier au profit d’énergies fossiles néfastes à notre environnement. La haie ne doit plus être une charge pour le monde agricole et les collectivités doivent prendre leurs responsabilités en consommant autrement.

Comment sensibiliser d’autres acteurs

En organisant des visites et présentations avec des témoignages d’élus, d’agriculteurs ou de clients. Si vous vous adressez à des élus, il est important que ce soit un élu qui le fasse, le message passe plus facilement. De même pour des clients ou des producteurs.

Nous organisons régulièrement ce type de présentation à la demande de collectivités (communauté de communes, pays), de chambre d’agriculture ou de FDCUMA.

Il ne faut pas hésiter à mettre en avant les avantages de la démarche sans cacher le travail et l’implication que cela représente.

Conditions du développement

Avoir des élus conscients de la démarche et impliqué dans sa mise en place.

Données chiffrées

  • création en 2006 : 21 associés

  • AGO de Décembre 2010 : 146 associés

  • dernier exercice : ….. T de bois sec, … études ou assistance maitrise d’ouvrage

  • CA du dernier exercice :

  • nbre de relais locaux :

Changement d’échelle possible

Au sein de la SCIC, il y a des relais locaux à l’échelle d’un canton (CHANU, ATHIS…), d’un pays (Pays d’Ouche), d’un Parc Naturel Régional (PNR Perche) ou d’un département (Loir et Cher). Cela dépend des besoins en bois et de la concentration des chaudières. Plus le besoin est important, plus le relais sera sur un territoire limité. Les relais locaux sont régulièrement adaptés à l’évolution de la SCIC.

D’autres SCIC ont été créé en s’inspirant de Bois Bocage Energie (Haute Mayenne, Vendée…) en adaptant leur fonctionnement à leur besoin.

Facteurs de succès

  • prise de conscience des différents partenaires que la démarche est gagnant-gagnant

  • répartition et partage du travail entre les différents collèges

  • implication localement des associés aux décisions les concernant

  • ne pas dépendre d’aides publiques dans le fonctionnement de la société

Impacts de l’initiative

Sur les territoires concernés, des haies indispensable à notre environnement ont pu être maintenus. Depuis deux ans, dans le bocage ornais, il y a eu plus de haies plantées que de haies arrachées. Il convient donc de poursuivre le développement sur d’autres régions.

Pour les producteurs, cela représente un revenu complémentaire avec une reconnaissance de leur travail. De nouvelles relations se sont crées entre les différents acteurs et une meilleur compréhension.

L’organisation

Avec la passage en SA, la société est organisée comme une SA avec un PDG et un conseil d’administration. Ils gèrent la société en relation avec le Comité d’Ethique et d’Orientation et les relais locaux.

Le comité d’Ethique est composé des représentants des relais locaux, des membres fondateurs et des cinq collèges constituant l’assemblée générale. Il donne un avis sur toutes les décisions importantes du conseil d’administration et s’assure que l’éthique mise en place lors de la constitution de la société est bien respecté. C’est un organe de concertation et d’échange sur lequel peut s’appuyer le conseil d’administration.

Les relais locaux sont le regroupement de tous les associés d’un même secteur géographique. Ensemble, ils gèrent localement la production, le stockage et la vente du bois. Ils proposent collégialement les tarifs d’achat et de vente du bois. Ils se réunissent en présence d’un représentant du conseil d’administration. Ils sont force de proposition pour le développement sur leur secteur.

Les administrateurs, les membres du comité d’éthique ou des relais locaux sont tous bénévoles. Seul pour l’instant une partie de leurs frais de déplacement sont remboursés.

La structure, porteuse de l’initiative

Le groupe de départ à créé la SCIC spécifiquement pour porter ce projet et l’étendre sur le territoire.

Le modèle financier

Il est possible de partir avec des moyens limités, chaque collège apportant sa participation :

  • bénévolat dans les premières années avant de mettre en place des salariés

  • les producteurs ont accepté un décalage dans le temps pour être payé de leur production

  • les premiers clients particuliers versaient une avance lors de leur commande

  • les collectivités ont réalisé les investissements immobilier (plate forme) pour les louer ensuite à la SCIC

  • pas d’investissement en matériel important mais mutualisation avec des structures existantes sur le territoire

Les efforts doivent être partagé entre les différents partenaires.

Les acteurs (Qui ?)

  • des producteurs : des agriculteurs possédant sur leurs haies la ressource en bois ou des propriétaires forestiers.

  • des clients particuliers ou structures se chauffant au bois déchiquetté

  • des collectivités locales souvent clientes et souhaitant préserve le bocage par sa valorisation

  • le salarié de la SCIC

  • des structures privées ou associatives ne répondant pas aux autres catégories d’acteur mais souhaitant s’investir

Les partenaires

La SCIC ne peut développer un relais local que s’il y a au moins une collectivité parti prenante. Sans la participation d’une collectivité, le secteur est rattaché à un autre relais local.

Parmi les partenaires jouant aussi un rôle important, il y a les FDCUMA et les CUMA de déchiquettage. Les chambres d’agriculture peuvent aussi jouer un rôle.

Message à l’opinion

Il n’y a pas de petits messages, avec de la volonté, ce que nous faisons peut être adapté à tout type de territoire. Témoignez auprès de vos élus, de votre famille, de vos voisins. Nous pouvons tous faire évoluer les esprits, c’est possible, nous le faisons, vous pouvez le faire.

Message aux décideurs

N’ayez pas peur de vous investir dans la démarche, elle fera évoluer positivement l’image de votre territoire et vous obtiendrez le soutien de toute la population. C’est une façon concrète de répondre aux urgences environnementales, économiques et sociales de nos territoires ruraux.

Proposition pour influencer les décideurs

Présenter la SCIC comme un véritable outil de développement durable associant des économies d’énergie avec la protection de l’environnement, tout en apportant des revenus complémentaires aux agriculteurs. La SCIC recrée aussi des liens entre les différents partenaires sur le territoire.

Propositions pour convaincre l’opinion

Présenter des cas concrets à l’échelle d’un canton avec les bénéfices que peuvent en tirer les différents partenaires. Mise en place du site www.boisbocageenergie.fr

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Gestion partagée (clients, producteurs, collectivités) de filières locales de bois énergie avec pour objectif principal la protection de l’environnement par sa valorisation.

Quelles alliances positives ?

Toutes les alliances sont positives :

  • pour les producteurs (complément de revenu payé à sa juste valeur)

  • pour les collectivités (économie locale, protection de l’environnement, lien entre les hommes)

  • pour les clients (une énergie renouvelable locale avec une participation à l’évolution de son prix)

Mais c’est avant tout l’ensemble du territoire qui profite de l’action de la SCIC, c’est une richesse locale qui est exploitée avec le soucis de l’environnement et la possibilité d’amener un complément de travail à des structures existantes.

Ressources, financements et moyens utilisés

La société vit uniquement sur ses propres ressources issues de la vente des plaquettes, d’études de faisablilité ou d’assistance maitrise d’ouvrage pour les collectivités, et de prestations diverses.

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

Le bois pétrole de notre bocage ou pourquoi aller chercher ailleurs ce que nous avons chez nous?