Cahier de l’entrée Coopérer/ Mutualiser
Les services à la personne concilient des enjeux économiques et sociaux. Ils répondent à des problématiques de société comme la conciliation vie professionnelle et vie familiale, le vieillissement de la population, la prise en charge des plus fragiles. L’enjeu majeur de la dépendance est au centre des débats actuels. Ils portent aussi des enjeux sociaux comme la création d’emplois durables et non délocalisables. Enfin, ils développent une activité économique croissante.
Nous nous indignons que cette richesse économique et sociale ne soit pas reconnue.
non reconnaissance de son rôle à part entière dans le champ de l’action sociale et médico-sociale
Elle se traduit dans les faits par l’inscription optionnelle de l’aide à domicile dans la loi rénovant l’action sociale et médico-sociale de 2002, une défiance de certains professionnels et institutions de santé, la non reconnaissance des coûts d’intervention à domicile et notamment des qualifications nécessaires. La crise actuelle des acteurs de l’aide à domicile relayée par de nombreuses organisations syndicales en est le meilleur exemple.
non reconnaissance du poids et de la valeur économique
Elle se traduit dans les faits par une suspicion de non professionnalisme des entreprises, une mise en concurrence exacerbée avec notamment le particulier employeur et des difficultés d’accès au dispositif de droit commun de soutien au développement économique et à l’innovation.
Cette réalité illustre la logique comptable qui prévaut : nombre d’emplois créés, coût de l’heure d’intervention, financement public alloué… Qu’en est-il des impacts économiques et sociaux plus qualitatifs du secteur comme la prévention de la dépendance, le développement de l’activité féminine, le lien social et la proximité… Les moyens publics alloués au secteur sont à repenser au regard de l’investissement social qu’il représente.
un élargissement du réseau, avec notamment la participation des syndicats de salariés et des représentants d’usager
la capacité à investir de nouveaux partenariats sectoriels et/ou territoriaux
l’équilibre entre le financement privé et le financement public
Le réseau du Pôle est passé de 23 à 131 adhérents entre 2007 à 2010.
Le Pôle Services à la Personne réunit des entreprises de toute taille
relevant à la fois du champ de l’économie sociale (pour 77%) et du secteur dit lucratif (pour 33%).
Pour aller plus
La double légitimité (la rencontre d’une initiative privée collective et d’ une commande publique)
La clarté du positionnement (dans le respect des compétences et rôle de chacun)
La crédibilité (la capacité professionnelle à mettre en œuvre les actions, l’expertise)
Partage d’une vision de développement d’un secteur
Contributions et inscription du secteur dans les politiques publiques territoriales
Coordination territoriale des acteurs (vers un sens commun)
Dialogue sociale territorial élargi
Prise en compte de nouvelles thématiques, jusqu’alors étrangères au secteur comme la Responsabilité Sociale et Environnementale
Reconnaissance du secteur dans ses différentes composantes
Démarches de progrès dans les entreprises (gestion, RH)
Amélioration de la qualité de l’emploi (durée du travail, qualification…)
Expérimenter de nouveaux services et contribuer au développement de la qualité de service
Renforcement de la dynamique de coopération locale des entreprises
Rendre lisible l’offre de services
Confronter et rapprocher des pratiques, notamment entre le secteur lucratif et le secteur de l’ESS
Le Pôle Services à la Personne est une association.
Les instances de gouvernance statutaires de l’association sont :
• Une Assemblée Générale regroupant l’ensemble des adhérents
Les entreprises de services à la personne adhérentes sont signataires de la charte d’adhésion du Pôle. Elle pose 4 principes :
1. Avoir son siège social en région PACA et privilégier l’ancrage territorial de l’entreprise
2. Mettre en place une démarche qualité visant le respect de l’usager, l’individualisation de la prise en charge, la transparence des prix, la continuité et l’évaluation du service.
3. Respecter la réglementation en vigueur : droit du travail, conventions collectives et accords de branche professionnelle, sécurité et hygiène.
4. Mener une politique de développement des compétences, de formation et de qualification visant le dialogue social et la qualité des emplois.
• Un Conseil d’Administration de 38 membres sur 65 sièges. Il a pour objectif d’être composé de 60% de représentants d’entreprises de Services à la Personne relevant de l’économie sociale et de 40% de représentants de structures associées (plateformes, syndicats, organismes bancaires…)
• Un bureau de 15 membres
Le Pôle Services à la Personne compte aujourd’hui 140 membres : plus de 110 entreprises de services à la personne (entreprises de l’économie sociale et entreprises du secteur lucratif), des plateformes (CQFD, Dom’Inno, Qualidom Sud…), des fédérations professionnelles (l’UNA PACAC, l’UR ADESSA à Domicile PACA, l’URIOPSS, le Comité Régional ADMR), des regroupements (CFG des SCOPS de PACA, la CRESS PACA, le FSPVA, l’USGERES), des syndicats de salariés (CFDT), le secteur bancaire et mutualiste (la Caisse d’Epargne, le Crédit Coopératif, l’Union Régionale de la Mutualité Française) et des organismes de formation.
Cette diversité d’acteurs réunis au sein du Pôle est un atout pour faire reconnaître le secteur en région. En effet, le réseau témoigne de leur capacité à coopérer, à s’inscrire dans des démarches de progrès. Il est aussi un repère sur le poids et l’évolution du secteur pour les décideurs régionaux.
Au-delà de ses membres et de ses partenaires publics, le Pôle travaille avec des acteurs locaux dans l’objectif d’assurer une coordination territoriale, dans le respect des rôles et compétences de chacun. Pour en citer quelques uns :
Les OPCA concernés par le secteur : OPCALIA, AGEFOS PME et particulièrement Uniformation avec lesquels plusieurs actions collectives de GPEC et de formation ont été menées.
ACT Méditerranée, représentation régionale de l’ANACT qui appuie le PRIDES dans toutes ses démarches GPEC
Les DLA (Dispositif Local d’Accompagnement) et le C2RA, partenaire privilégié du Pôle dans la mise en œuvre d’actions collectives de diversification sur l’ensemble des départements.
ESIA, fonds territoriaux France Active, signataire d’une convention de partenariat avec le Pôle pour mettre en œuvre une intervention commune auprès de structures en difficulté (S.O.S).
L’Université de la Méditerranée et le laboratoire en sciences humaines, le LEST avec lesquels une convention de partenariat est formalisé
Reconnaître le rôle économique des acteurs de l’ESS et leur spécificité sociale
Reconnaître leur réseau et regroupement
Décloisonner et coordonner les politiques publiques
Créer les conditions d’un équilibre entre une gouvernance horizontale (territoriale) et verticale, permettre l’interaction permanente des deux types de gouvernance
Faire des alliances, privilégier la coopération
S’inscrire dans des démarches de progrès (pour la qualité de service, qualité d’emploi…)
Faire preuve d’ouverture (vers d’autres secteurs, d’autres pratiques…)
Innover et le faire savoir
Les entreprises organisées en réseau territorial sont réunies autour de principes de proximité, de coopération et de responsabilité sociale. Elles sont engagées sur des démarches d’amélioration de la qualité du service et de l’emploi. Ces engagements doivent être pris en compte dans les choix de chacun.
Créée en janvier 2007, l’association Pôle Services à la Personne PACA a été labellisée PRIDES (Pôle Régional d’Innovation et de Développement Economique Solidaire) le 30 mars de la même année par le Conseil Régional PACA. Il s’agit d’un réseau de coopération professionnel dans les services à la personne en région PACA. Le Pôle Services à la Personne en tant que réseau de coopération a pour ambition :
• de soutenir la création d’emplois durables et le développement économique,
• de promouvoir une offre de services de qualité, construite sur des valeurs de solidarité et de responsabilité sociale et environnementale.
Il vise à associer entreprises régionales de services à la personne (de l’économie sociale et de statut lucratif), fédérations d’employeurs, syndicats de salariés, regroupements, plates-formes, universités, représentants de consommateurs, secteur bancaire et mutualiste, autour de ses ambitions.
Face au contexte du secteur, le Pôle souhaite à la fois répondre aux difficultés conjoncturelles des entreprises et préparer l’avenir. Ainsi son intervention s’articule de façon équilibrée autour de réponses concrètes de court terme et des projets prospectifs et innovants pour le secteur, vecteurs de reconnaissance pour les services à la personne.
Les adhérents
La cotisation annuelle est fixée à 250 € pour tous les adhérents. Au-delà de la cotisation, les adhérents peuvent être amenés à contribuer financièrement à certains actions (stand collectif sur une manifestation, rencontre professionnelle…)
Les partenaires publics
Depuis 2007, le Pôle Services à la Personne a le label PRIDES du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur
Pièce maîtresse du Schéma Régional de Développement Economique, les Pôles Régionaux d’Innovation et de Développement Economique Solidaire rassemblent des entreprises d’un même secteur d’activité en les incitant à coopérer.
Ils ont pour objectif de :
o Soutenir un mode d’organisation en réseau des entreprises au niveau régional
o Améliorer la performance des entreprises adhérentes
Le Pôle Services à la Personne a obtenu le 30 mars 2007 le label PRIDES du Conseil Régional PACA. Depuis, le soutien de la Région PACA s’est concrétisé dans un contrat d’objectif 2007-2009, reconduit par avenant en 2010 fixant ses engagement en tant que PRIDES. Un nouveau contrat d’objectif 2011-2013 est en cours de signature.
Depuis 2008, l’engagement de l’Europe
Au titre de cette subvention Globale, le FEDER intervient depuis 2008 en soutien à l’animation et l’ingénierie de projets du PRIDES au titre de l’axe 2, domaine 2. 1 du programme opérationnel
Axe 2 : Développer les entreprises et la société de l’information pour améliorer la compétitivité régionale
Domaine 2-1 : Favoriser une dynamique de développement de l’innovation dans les entreprises par une structuration réseau et par des projets de coopération
En 2011, le Pôle a été sélectionné « grappes d’entreprises » par la DATAR.
« Une grappe d’entreprises est principalement constituée et dirigée par des TPE/PME, avec un fort ancrage territorial et associant, selon les contextes, des grandes entreprises et des acteurs de la formation, de la recherche et de l’innovation. Elle apporte des services concrets aux entreprises, en particulier pour les aider à asseoir leur stratégie sur leurs marchés et à améliorer leur compétitivité. Elle favorise les coopérations avec les autres acteurs publics et privés, notamment de la formation, de la gestion de l’emploi et des compétences et de l’innovation »
Autres
Le Pôle par son expertise spécifique sur les services à la personne peut aussi réaliser des prestations de services
La richesse économique et sociale des services à la personne n’est pas reconnue.
94% des adhérents déclarent que le Pôle répond à leurs attentes totalement ou en grande partie (enquête 2010 sur 25% des adhérents)
Selon eux, le Pôle permet
D’échanger et de coopérer avec d’autres structures (totalement ou en grande partie à 45%)
D’obtenir des informations professionnels (totalement ou en grande partie à 90%)
De consolider et développer l’entreprise (totalement ou en grande partie à 59%)
D’anticiper et d’innover (totalement ou en grande partie à 57%)
De travailler sur la qualité de l’emploi (totalement ou en grande partie à 63%)
D’améliorer la qualité du service (totalement ou en grande partie à 48%)
D’être visible en région (totalement ou en grande partie à 41%)