Expérimenter et labelliser des pôles territoriaux de coopération économique

Cahier de l’entrée Coopérer/ Mutualiser    

Données chiffrées

à venir

Les acteurs (Qui ?)

Cette première étude souligne la diversité des dynamiques constitutives des pôles de coopération est une richesse qui appelle un travail approfondi de repérage et capitalisation. Sans vouloir être exhaustif, il est possible de repérer plusieurs logiques de développement des pôles.

Des origines diverses

  • PTCE à dominante entrepreneuriale (exemple Archer).

  • PTCE d’origine citoyenne (exemples des Pôles de développement de l’ESS des CRES en Bretagne, Maison des solidarités à Caen).

  • PTCE impulsé par des collectivités locales (exemples Ecossolies, Sicoval-Ramonville).

Au-delà de cette diversité, des critères prioritaires peuvent permettre de définir les contours d’un pôle territorial de développement économique :

  • Une initiative qui associe des acteurs et entrepreneurs de l’ESS avec d’autres parties prenantes (collectivités locales, PME, partenaires sociaux, centres de recherche) ;

  • Un regroupement volontaire d’un nombre significatif (minimum 5/10 organisations) d’initiatives, de réseaux, d’entreprises ou d’institutions de types différents ;

  • Un projet partagé et formalisé autour d’une stratégie commune de développement ancré durablement dans le territoire ;

  • Une intégration locale significative des parties prenantes (réseaux, partenariats) ;

  • Une utilité sociale reconnue d’une majorité des activités du PTCE ;

  • Un engagement sur la longue durée. Il s’agit bien d’une coopération formalisée entre plusieurs parties prenantes au-delà de la réalisation d’un projet ponctuel ;

  • Un engagement économique minimal entre structures sur la mutualisation de ressources ou de fonctionnalités (espace hébergement) et/ou dans l’investissement sur des activités économiques communes (pépinière d’entreprises, réseau de distribution, recherche en partenariat…) ;

Présentation de l’initiative (Quoi ?)

Qu’est-ce qu’un pôle territorial de coopération économique ?

Un pôle territorial de coopération économique (PTCE) est un regroupement, sur un territoire donné, d’initiatives, d’entreprises et de réseaux de l’économie sociale et solidaire associé à des PME socialement responsables, des collectivités locales, des centres de recherche et organismes de formation, qui met en oeuvre une stratégie commune et continue de coopération et de mutualisation au service de projets économiques innovants de développement local durable.

Il s’agit donc bien :

  • D’un pôle, au sens d’une concentration visible d’acteurs, d’entreprises et d’institutions suscitant une densité d’échanges et une synergie de compétences suffisamment significative (taille critique) pour polariser et structurer géographiquement une filière d’activité et/ou des innovations socio-économiques.

  • Territorial, au sens où l’espace géographique de coopération entre les différentes parties prenantes du pôle induit un ancrage local des activités, compétences et ressources générées.

  • de Coopération, au sens d’un engagement volontaire et réciproque entre parties prenantes qui, au-delà d’un simple lien contractuel et d’une convergence d’intérêts, favorise des comportements de coopération, de mutualisation et d’entraide. Cette coopération est aussi territoriale au sens où les finalités et les impacts des activités du pôle sont principalement réalisés par et pour les acteurs et les populations d’un territoire.

  • Economiques, au sens où les pôles génèrent, selon les combinaisons diverses, de la création d’activités et d’emplois, de la production et la distribution de biens et de services, de l’acquisition de savoirs-faire et de compétences professionnelles, de l’apport et des garanties de financements, de la valorisation et de la mutualisation de ressources locales…

Synthèse de mon indignation en une seule phrase

La crise et la mondialisation mettent en concurrence les territoires, les entraînant dans une course sans fin à la compétitivité qui fragilise le tissu économique local, la cohésion sociale et la préservation de l’environnement.

La recherche à tout prix d’avantages compétitifs, la concentration de l’investissement sur la seule innovation technologique et l’implantation de filières industrielles à « haut potentiel de croissance » négligent le potentiel de création d’activités et d’emplois durables issus des processus de coopérations territoriales entre entreprises locales, de valorisation et d’hybridation de diverses ressources dans la réussite des projets locaux, de relocalisation d’activités au travers de circuits courts ou d’innovations sociales pour répondre à des besoins non satisfaits.

Dit autrement, tout miser sur une stratégie de réindustrialisation des territoires pour accroître leur attractivité, leur capacité d’exportation et de leur taux de croissance, c’est passer à côté des contributions à la sortie de crise des initiatives et entreprises qui placent les impératifs sociaux et les exigences écologiques au coeur de leurs stratégies de développement.